La Pro D2 devient de plus en plus un championnat formateur pour les jeunes qui cherchent à s'aguerrir et à avoir du temps de jeu. Une compétition exigeante et des matchs qui font prendre conscience du niveau à atteindre en terme d'engagement. Les exemples emblématiques de Melvyn Jaminet, qui a explosé la saison dernière en Pro D2 avec l'USAP, ou de Demba Bamba à Brive, sont de plus en plus nombreux et de plus en plus récurrents. Là où les parcours typiques de passage dans un centre de formation de Top 14 pour finir en équipe première était quasiment le seul existant, La deuxième division est devenue un championnat privilégié.
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Le club de Massy, souvent présent en Pro D2, a vu émerger dans ses rangs nombre de joueurs qui derrière finissent dans des écuries de Top 14. Yacouba Camara, y était joueur lors de la saison 2012/13. Ce qui lui a permis d'intégrer dès l'année suivante le Stade Toulousain, et ainsi très jeune, de se mettre dans le grand bain du Top 14. Sekou Macalou, son héritier, désormais au Stade Français, est un des précurseurs de cette mode avec Camara. Il était considéré comme un privilégié de pouvoir évoluer le week-end avec les professionnels, là où ses coéquipiers des moins de 20 ans Français devaient se contenter des championnats espoirs.
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Thomas Ramos, passé par Colomiers lors de la saison 2016/17, et revenu en trombe au Stade Toulousain pour ensuite participer au sacre de 2019, et être au mondial japonais. Maxime Lucu lui, a mis plus de temps avec le Biarritz Olympique pour devenir un redoutable numéro 9, et ainsi signer à Bordeaux-Bègles aux côtés de Christophe Urios en 2019. Ses cinq années à Aguiléra suite à la descente chaotique et historique du club basque, lui ont apporté toutes les qualités requises pour devenir un gestionnaire de fin de match chez les bleus.
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Enfin, Brice Dulin, actuellement arrière de La Rochelle, a fait ses débuts en Pro D2 avec Agen lors de la saison 2009/10, et a contribué à la montée des bleus et blancs. Ses prestations lui ont ouvert les portes de Castres, pour devenir ensuite international.
Ils viennent... de Fédérale
Il y a évidemment les exemples des Gersois Gregory Alldritt et Pierre Bourgarit, qui ont évolué à Auch en troisième division, entre 2014 et 2017 (notamment la saison 2016/17 comme joueurs dans l'équipe première), avant de s'établir à La Rochelle. Mais également Gabin Villière. Passé inaperçu des radars, il participera à la montée de son club de l'époque Rouen en Pro D2 en 2018/19, et se fera remarquer grâce au Rugby à 7 par le RCT. Un parcours qui rappelle celui du Montpelliérain Anthony Bouthier, qui durant 5 saisons survolait la Fédérale 1 puis la deuxième division avec les Bretons de Vannes.
Enfin, notre pilier/fermier national Jérôme Rey, passé par Chambéry et Bourgoin, puis Grenoble pour être aujourd'hui titulaire à Lyon, est lui aussi un bel exemple de joueur passé par la Pro D2 (et la troisième division). L'avènement du jeune prometteur Léo Coly, demi de mélêe de Mont-de-Marsan, nous montre que ces exemples, en plus de faire les beaux jours du XV tricolore, se multiplieront à l'avenir.
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jojo7
L'auteur de l'article oublie Irribaren boudé par le stade toulousain et exilé en Pro D2 , à Tarbes . Recruté ensuite par Galthié à Montpelier il s'installe deux ou trois saisons à Brive pour terminer au racing .
Les exemples ne manquent pas et depuis longtemps . Il y en a qui découvrent seulement aujourd'hui .
Amis à Laporte
Et tous ces joueurs de Top 14 qui ne joueront jamais en EdF...
à l\'aile et bleu !
Rien de surprenant.
Plus tu recrutes de stars non-JIFF et moins tu donnes du temps de jeu aux jeunes qui se rodent en Pro D2.
Et puisque les clubs de Pro D2 recrutent déjà depuis un moment des non-JIFF, il est normal de voir de plus en plus de jeunes pépites faire leurs gammes en fed.
Difficile de critiquer. Ces stars internationales ont participé à populariser notre sport, donc ne jettons pas la pierre. Et c'est aussi une belle leçon d'universalité.