RUGBY. Face au calvaire des clubs de Pro D2 qui se hissent en Top 14, PSA et Moscato montent au créneau
Saint-André et Moscato ne mâchent pas leurs mots sur le format de la Pro D2. Leurs avis tranchés ouvrent un vif débat sur l'avenir du rugby en deuxième division. Crédit image : Screenshot Pro D2
En Pro D2, le format actuel est remis en question par des voix influentes comme celles de Saint-André et Moscato, qui appellent à des réformes majeures.

On connaîtra ce vendredi soir les six qualifiés pour les phases finales de la Pro D2 ainsi que les affiches des barrages. Pour l'heure, seuls Aix-en-Provence et Vannes sont assurés d'être en demie. Béziers, Grenoble et Dax espèrent les y rejoindre. Tandis que Brive entend sécuriser sa 6e place aux dépens de Nevers et Mont-de-Marsan.

Une chose est sûre, le suspense ne manque pas cette année encore. Et bien malin celui qui pourrait donner l'affiche de la finale et du futur champion de France de Pro D2. Lequel accédera à l'élite. Tandis que le vaincu aura une nouvelle chance face au 13e du Top 14.

Ce format a récemment donné de très belles affiches. Mais certains observateurs avertis estiment qu'il faudra revenir à une formule qui récompense l'équipe qui a terminé à la première place du championnat. C'est notamment le cas de l'ancien sélectionneur du XV de France Philippe Saint-André, qui n'a pas manqué via RMC d'exprimer son incompréhension.

"Ce n’est pas normal ! Il faut se souvenir que le Racing 92, Toulon et Lyon étaient en D2. Ils avaient tellement de points d’avance que début janvier, ils savaient qu’ils allaient être en Top 14. Ils avaient donc pu anticiper sur du recrutement. Maintenant, ç'a changé. Le club va savoir mi-juin s’il monte en Top 14 et c’est un cauchemar au niveau des budgets et surtout sur le recrutement." Difficile dans ces conditions de se positionner sur des joueurs, surtout avec le quota de JIFF imposé en première division.

Pour rappel, avant la saison 2017/2018, le premier de la saison régulière accédait à la première division tandis que les clubs classés de la 2e à la 5e place jouaient des demies puis une finale. Un système qui semblait plus logique aux yeux de certains. Oyonnax avait d'ailleurs été la dernière équipe à en profiter. Mais la formation de l'Ain ne parvient cependant pas à s'installer durablement dans l'élite.

"Oyonnax qui est pourtant une belle équipe est montée en Top 14 va redescendre automatiquement. On devrait avoir le premier qui monte automatiquement, comme il peut anticiper son recrutement et sa montée. Et après avoir des phases finales pour le 2ᵉ qui fait un match de barrage contre le 13ᵉ de Top 14.  C’est un vrai problème pour les clubs de Pro D2 qui montent en Top 14." PSA a l'impression que le Top 14 est cloisonné avec une équipe qui monte et qui redescend en permanence.

Même son de cloche du côté de Vincent Moscato. Selon lui, le premier du classement à la fin de la saison régulière devrait accéder à la première division. Cependant, il estime qu'il ne devrait pas être automatiquement sacré champion de France. "On peut terminer premier et ne pas gagner le titre". Ce qui donnerait quand même de l'importance aux phases finales avec une très belle carotte au bout. Faut-il changer le format une fois de plus pour aider les clubs de Pro D2 ? Moscato milite aussi pour qu'une prime soit donnée au(x) promu(s) afin de les aider à s'armer pour le Top 14.

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  • Pianto
    56242 points
  • il y a 6 mois

avec les différences d'exigence entre le top14 et la prod2, cette problématique de la construction d'équipe où il faut renouveler en grande partie l'effectif pour exister au niveau supérieur, je me demande s'il ne faudrait pas protéger les équipes qui montent pendant une saison "d'apprentissage" et qu'elles ne puissent redescendre que lors de la saison suivante.

Les équipes déjà en top14 ne vont pas apprécier...

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