Deux éléments essentiels
Ce samedi à Londres, le Sud-Africain Grant Williams sera titulaire à la mêlée des Sharks, et aura fort à faire face à la pépite française Baptiste Jauneau. Très en vue depuis le début de la saison, le joueur de 27 ans est une arme dangereuse, évoluant à l'aile ou en demi de mêlée.
Néanmoins, si ce dernier a disputé la dernière Coupe du monde avec les Boks proche de la ligne de touche, c'est bien avec le numéro neuf qu'il a été formé. D'ailleurs, en club, Williams ne joue que derrière ses avants. Cette saison, il a joué 14 matchs avec les Sharks, pour huit titularisations, notamment face à Pau et Oyonnax en Challenge Cup.
Pour Jauneau, qui a pris de l'ampleur cette année encore à Clermont, le défi s'annonce de taille, mais ce dernier à l'habitude. Le jeune joueur fait face à des joueurs expérimentés à son poste et talentueux comme Dupont, Serin, Couilloud, Lucu ou encore Le Garrec.
Cette saison, le Clermontois a joué 25 matchs avec l'ASM, pour 13 titularisations, mais ces dernières semaines, il semble être passé définitivement devant Bézy, en témoigne sa place dans le groupe ce week-end.
RUGBY. Clermont avec une charnière Jauneau – Belleau mais sans Raka face aux Sharks en Challenge Cup
Des profils explosifs, presque similaires
Pour ces deux joueurs, les comparaisons ont déjà été faites, mais sont très imagées et représentatives de leur niveau. Pour Jauneau, nous nous accordons tous pour dire qu'il ressemble, dans le jeu et dans les caractéristiques techniques, à un certain Antoine Dupont.
Le joueur de Clermont mesure moins d'1m70, mais ne vous y trompez pas, il met sur le reculoir les plus solides joueurs adverses. Sa vitesse au bord des rucks, son centre de gravité très bas et sa puissance dans les duels en font un danger permanent, encore plus proche des lignes. Évidemment, il possède aussi un bagage technique au-dessus de la moyenne, avec un jeu au pied très efficace pour les sorties de camps.
Pour Grant Williams, plusieurs comparaisons à son encontre sont possibles, comme celle avec Chelsin Kolbe, avec Kurt-Lee Arendse ou encore avec Gio Aplon. Les Boks ont la recette pour sortir des ailiers de poche supersoniques, et Williams en fait partie.
Erasmus a d'ailleurs flairé son potentiel à l'aile cet été, et a pris la décision de le sélectionner pour le mondial, au détriment de joueur comme Mapimpi. Il a marqué deux essais lors de la Coupe du monde en France, et a participé à trois rencontres.
Vous l'avez deviné, ce dernier possède une pointe de vitesse remarquable, surtout sur les premiers appuis. Sa petite taille, 1m74, est un avantage pour Williams, qui se faufile souvent dans des brèches proches des regroupements. Moins technique que Jauneau, il peut pêcher dans le jeu au pied ou la gestion d'une rencontre.
Dépendants des avants
Ce week-end à Londres, une belle bataille est attendue sur la pelouse du Twickenham Stoop entre les deux packs. Si les hommes de Durban sont réputés pour leur puissance et leur agressivité, Clermont a aussi de belles cartes dans sa manche. Ainsi, de gros chocs entre Lavanini et Etzebeth, ou Buthelezi et Kremer.
Pour Williams et Jauneau, leur talent sera d'autant plus décuplé derrière un pack qui avance, et la clé du match devrait être là. Il faudra s'attendre à ce qu'un des deux joueurs allume une brèche à tout moment, cela s'annonce palpitant.