RUGBY. Gerland, Vélodrome, Groupama Stadium… où jouera le XV de France après 2025 ?
Le XV de France recevait le Pays de Galles au Stade de France en ouverture du Six Nations. crédit photo : screenshot France Rugby
Avec des discussions qui s'éternisent autour du Stade de France, les Bleus pourraient régulièrement aller jouer en province à partir de 2026. Explication.

Alors que GL Events est entré en négociations exclusives avec l’État pour récupérer la gestion du Stade de France, les discussions avec la FFR et la FFF patinent. Un courrier proposant à la Fédération de rugby de jouer gratuitement à Gerland jette un trouble sur les relations entre les parties. Pendant ce temps, Vinci-Bouygues, actuel gestionnaire de l’enceinte, attaque en justice pour tenter d’invalider le processus. Décryptage d’un feuilleton loin d’être terminé.

Un stade, des tensions et des intérêts croisés

Depuis décembre 2024, GL Events a la main sur les négociations pour reprendre le contrat de concession du Stade de France. Mais pour finaliser l’accord, la société lyonnaise doit convaincre la Fédération Française de Rugby (FFR) et la Fédération Française de Football (FFF) de signer.

Si avec la FFR, les grandes lignes semblent actées, du côté du football, c’est le silence radio. Les Bleus de Deschamps ne sont pas certains de rester à Saint-Denis après 2025, et la FFF explore d’autres options. La tension est montée d’un cran quand Vinci-Bouygues a saisi le Conseil d’État pour contester l’attribution du Stade de France à GL Events.

Le rugby dit non à une proposition floue

C’est un courrier en date du 25 janvier qui a mis le feu aux poudres. GL Events y propose de prêter gracieusement le Matmut Gerland à la FFR pour y organiser un ou deux matchs par an, dont un du XV de France masculin tous les deux ans.

Problème ? Cette proposition tombe en plein milieu des négociations sur le Stade de France. De quoi semer le doute sur les véritables intentions de GL Events.

Florian Grill, président de la FFR, a immédiatement balayé l’offre au micro de RMC :

"Nous n'avons pas répondu à ce courrier car il ne nous intéresse pas. Notre accord avec GL Events pour le Stade de France est indépendant de toute autre discussion. Nous avons été très clairs là-dessus."

Pour lui, pas question de mélanger les dossiers. Même si le Stade de Gerland pourrait être une option pour les féminines et les U20, la FFR a déjà avancé avec d’autres enceintes pour l’après-2025, notamment le Vélodrome de Marseille et le Groupama Stadium de Lyon.

La FFF attend des réponses, mais pourrait claquer la porte

Du côté du football, le flou persiste. La FFF n’a pas encore donné son feu vert à GL Events et attend des garanties sur plusieurs points clés.

Mais depuis plusieurs semaines, GL Events ne répond plus. Face à ce silence, la FFF a lancé un appel d’offres pour explorer d’autres options et délocaliser les matchs des Bleus dès 2025. Une décision motivée par une réalité économique : selon la FFF, les matchs délocalisés rapportent cinq fois plus qu’un match au Stade de France.

Sans accord avec le football, l’attribution du stade pourrait être annulée, et l’État se retrouverait avec un dossier explosif sur les bras.

Ce que ça change pour le XV de France

En clair, le XV de France restera à Saint-Denis, mais pas à n’importe quel prix. Florian Grill a obtenu des conditions plus favorables, mais les tests d’automne pourraient être joués ailleurs.

Si les négociations se poursuivent, un basculement de la FFF pourrait tout faire capoter et renvoyer GL Events à la case départ.

Le Stade de France n’a jamais été autant au centre des enjeux. GL Events doit encore convaincre, la FFF hésite, et Vinci-Bouygues joue son va-tout devant la justice.

Le XV de France, lui, aura bien son QG à Saint-Denis, mais pourrait jouer plus souvent en province. Et si la FFF décide de tourner le dos au Stade de France, la mythique enceinte pourrait se retrouver sans ses deux plus gros clients… et avec un avenir incertain.

Vous devez être connecté pour pouvoir participer aux commentaires

Les joies des délégations de services publics 😤. Les fédérations de rugby et de football auraient pu se partager la gestion et tout le monde aurait été content, mais il fallait qu'une grosse entreprise puisse venir faire son petit racket, ça me dégoûte.

Derniers articles

News
Vidéos
News
News
News
News
News
News
News
News