L’ancien sélectionneur de l’équipe de France féminine de rugby à 7, David Courteix, est visé par une enquête du ministère des Sports après un signalement émanant d’une ex-joueuse sous ses ordres. L’affaire, révélée récemment, a déjà conduit la Fédération Française de Rugby (FFR) à prendre des mesures, tandis qu’une possible plainte pour harcèlement moral et maltraitance pourrait être déposée.
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Un signalement qui fait trembler le rugby français
Présent aux commandes des Bleues du 7 féminin entre 2010 et 2024, David Courteix est l’un des architectes majeurs du développement du rugby à 7 tricolore. Sous sa direction, l’équipe a connu des succès marquants, avec en point d’orgue une médaille d’argent aux JO de Tokyo en 2021. Pourtant, aujourd’hui, son héritage est éclipsé par des accusations qui pèsent sur lui.
Selon le Midi Olympique, une joueuse ayant évolué plusieurs années sous ses ordres aurait déposé un signalement via une plateforme gouvernementale, mettant en avant des pratiques de "surentraînement" et de "retour prématuré de blessure". La FFR a immédiatement transmis le dossier au ministère des Sports, employeur officiel de Courteix. Résultat : ce dernier a été écarté de toute fonction auprès des sélections féminines, dans l’attente des conclusions de l’enquête.
Une enquête en cours, des auditions menées
Depuis cette alerte, plusieurs témoins ont déjà été entendus, notamment des membres de la FFR et des joueuses. La fédération a également mandaté un cabinet indépendant, AD Conseils, pour mener une enquête interne et clarifier les faits reprochés à Courteix.
De son côté, le ministère des Sports a engagé une procédure d’investigation. Cette double enquête pourrait aboutir à des sanctions administratives, voire judiciaires, si une plainte est déposée.
David Courteix, qui a rejoint le staff des U20 masculins après les JO de Paris, se dit "surpris et déçu" par ces accusations, mais n’a pas souhaité s’exprimer davantage.
Quel avenir pour Courteix ?
Le dossier en est encore à ses prémices, et rien ne permet aujourd’hui de conclure à une culpabilité. Toutefois, cette affaire s’inscrit dans une série de polémiques touchant le rugby français ces dernières années, où la gestion humaine et l’encadrement des joueuses et joueurs sont de plus en plus scrutés.
En attendant les conclusions des enquêtes en cours, cette affaire risque de secouer le rugby tricolore.
alan75
Attendons les conclusions avant de dire quoi que ce soit.
En revanche les Bleues, au moment où le niveau féminin monte, régressent...
On verra à la fin du mois si c'était un trou d'air ou si c'est plus grave...
Jak3192
"Surentrainement et retour trop précoce de blessure" ?
Rien d'autre ?
Un peu surpris des motifs qui sont retenus 🤔
Cyclotherapon
Oui quand j'ai vu le titre sur rugbyrama j'ai eu peur de quelque chose de plus sordide. La ca me semble difficile d'établir quoique ce soit, a moins qu'il n'y ait des éléments concrets comme par exemple avoir outrepassé un avis médical. Surentraînement c'est tres subjectif, je ne sais pas trop comment cela peut être jugé sur le plan disciplinaire a moins encore une fois d'éléments tres concrets et allant clairement au dela des pratiques habituelles du haut niveau.
C'est également surprenant de le voir écarté de toute fonction seulement après d'équipes féminines puisque harcelement moral, surentraînement et retour de blessure précoce ne sont pas des problématiques uniquement liées aux rapports hommes-femmes; s'il a vraiment des méthodes d'entrainement et de gestion humaine inacceptables pour des femmes elles devraient l'etre aussi pour des hommes. Bon dans la pratique c'est sans doute une manière pour la FFR de prendre acte sans le sanctionner réellement pour l'instant puisqu'il ne s'occupe plus d'une équipe féminine.