Au Stadium de Toulouse, la fête bat son plein ce 28 septembre. Avant même l’entrée des principaux acteurs du match, les supporters ont mis l’ambiance sur le parvis. Les supporters japonais ont assuré le show et les photos avec leurs déguisements loufoques. En complément, quelques supporters samoans parsèment les alentours. Enfin, les Toulousains ou autres locaux du Sud-Ouest ne manquent pas une occasion de saluer le ballon ovale.
Pour la quatrième journée de ce mondial, le Japon rencontre donc les Samoa. Pour les deux formations, la rencontre était capitale. Avec deux matchs joués pour une victoire des deux côtés, l’aventure en Coupe du monde risquait de s’arrêter pour l’un des deux outsiders de la Poule D. Ça, les nombreux Japonais en tribunes en avaient conscience. Basée à Toulouse, la formation entraînée par Jamie Joseph voulait se rassurer. Venus de Montpellier, les Samoa comptaient tenter le tout pour le tout.
Une première période hachée Manu
Les Japonais essayent directement d’appliquer leur rugby. Cependant, s’ils ont essayé de nourrir les ailes, le cuir y est trop rarement arrivé. Les Samoans n’ont pas hésité à défendre fort (quitte à rater quelques plaquages) et à couper les extérieurs.
Néanmoins, les quelques fois où les Asiatiques sont parvenus à leurs fins, un essai était au bout. Pour l’essai de Labuschagne (13’), Lemeki élimine un plaqueur adverse et crée l’occasion. Vers la demi-heure de jeu, Michael Leitch plonge dans l’en-but pour marquer le deuxième essai des siens (32’).
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L’envie d’agressivité des Océaniens leur a néanmoins joué des tours. En voulant souvent en faire trop, ils ont croqué de nombreux décalages. Finalement, les Samoans ont fait la différence sur leur puissance lors de leur unique essai de la première période. Le talonneur Lam s’effondre en Terre-promise après un maul alors que son vis-à-vis vient d’être expulsé temporairement pour un plaquage haut. En tribune, de nombreux cris guerriers viennent tenter de mobiliser les Manu Samoa dans un Stadium qui s’est quelque peu refroidi. Score à la mi-temps : 17 - 8.
Le Japon récite sa partition
Au retour des vestiaires, le Japon continue de monter en puissance alors que les Samoa s’essoufflent. À la 47ᵉ minute, le carton rouge, via un bunker, de Ben Lam n’arrange pas les affaires des joueurs en bleu. En sous-effectif, ils peinent à contenir les quart-de-finalistes du dernier mondial. Kazuki Himeno inscrit un nouvel essai en puissance peu de temps après (49’). Pétillants sur le parvis du Stadium avant la rencontre, les supporters japonais lancent quelques “Nihon ! Nihon !” depuis les tribunes.
Alors que Kotaro Matsushima pensait inscrire un essai à la 63ᵉ minute, les Brave Blossoms voient le bonus offensif faire la moue. Un en-avant japonais est décelé et Jaco Peyper annule la réalisation de l’ex-Clermontois. Pour renverser la vapeur, les Samoa se mobilisent ensuite. Ils se concentrent et se montrent plus tranchants et assoient quelques défenseurs japonais sur le sol de l’Île du Ramier. Les efforts communs sont valorisés par Duncan Paia'aua et son essai transformé par Christian Leali'ifano. Les Océaniens restent en vie dans la rencontre et dans cette Coupe du monde à quelques minutes de la fin du match.
COUPE DU MONDE. Capables d’être fabuleux, les Samoans peuvent-ils surprendre une Argentine qui a déçu ?Peu de temps après, une magnifique offensive japonaise prend le large. Jone Naikabula est servi en bout de ligne et joue dans le dos de la défense adverse. Malheureusement pour lui et les siens, il est repris par la patrouille. À la 75ᵉ minute, les Japonais diminuent le risque d’un retournement de situation et choisissent de buter plutôt que de trouver la touche. La nation de l’Empereur bloque au troisième essai et ne parvient pas à arracher le bonus offensif.
Jeu de main, jeu de Japonais #RWC2023 I #JPNvSAM pic.twitter.com/F8AIc9L5Go
— Rugby World Cup FR 🇫🇷 (@RugbyWorldCupFR) September 28, 2023
Alors que certains de ses coéquipiers sont immobilisés par les crampes, Christian Leali'ifano relance l’intérêt du match et réveille le stade. À deux minutes du coup de sifflet final, il s’infiltre entre deux défenseurs japonais et inscrit, puis transforme, un essai. Les supporters au drapeau rouge et bleu y croient. Ils se lèvent et encouragent leur équipe. Cependant, ce soutien arrive un peu tard. Les Japonais récupèrent un ballon sur un alignement en touche et envoient le cuir dans les gradins. Score final : 28 - 22.
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Jacques-Tati-en-EDF
Les Samoas comme les Tongas n'arrivent pas à développer un jeu collectif, à avoir un plan de jeu établi. Ils jouent bien souvent sur leur puissance individuelle et leur capacité dans le un contre un. Ca ne suffit pas dans le rugby actuellement. Dommage car les fidjiens ont réussi pour l'instant à se discipliner et à touver un collectif tout en gardant leurs fortes individualités. On voit ce que ça peut donner. Les samoans sont des joueurs qui s'intègrent parfaitement individuellement dans une équipe qui a déjà un collectif et qui se sert des qualités de ces joueurs. Ex Seuteni, Lee ou Alaalatoa ...
mic4619
C'est pour cette raison que contre les Fidji cela ne passe pas, les Fidjiens étant aussi physiques et beaucoup plus dangereux au large. cf : voir l'ailier Japonais d'origine Fidjiene
Sissa
Naikabula est strictement fidjien, ce n'est pas une origine
lebonbernieCGunther
Même si les japonais se sont aussi employés devant, cette flagrante opposition de style m'a parfois fait penser à un Lourdes-Bagnères des années 70...
Jacques-Tati-en-EDF
Oulà !! Ca envoyait du jeu quand même à cette époque avec ces deux équipes ...
lebonbernieCGunther
Lourdes, envoyer du jeu? C'est pas le souvenir que j'en ai... Bagnères, avec Aguirre, Gourdon, Bertranne, oui, incontestablement!
Jacques-Tati-en-EDF
Peut-être, j'étais trop jeune. Je confonds avec le Lourdes des années 50 ...
Et pourtant ...
Cyclotherapon
Comme d'autres l'ont noté, très surpris par l'absence de réaction de Peyper sur 3-4 touches clairement pas droites des japonais. Egalement par le carton jaune du talonneur japonais pas transformé en rouge alors que je ne vois pas trop les circonstances atténuantes, il ne fait aucun effort pour se baisser - l'arbitre du bunker a-t-il considéré que le niveau de danger n'était pas élevé? Ce serait surprenant mais comme les deux guignols de M6 racontaient leur vie au lieu d'écouter les explications de Peyper je ne les ai pas entendues.
A ce sujet, certains critiquent les commentaires de TF1, qui ne me semblent pas si mauvais, mais sur M6 j'ai carrément les oreilles qui saignent. J'adorais Olivier Magne comme joueur mais alors a entendre ses analyses tactiques et arbitrales je ne suis pas surpris que sa carrière d’entraîneur n'ait jamais décollé. Le journaliste a coté n'y connait clairement rien au rugby.
D'ailleurs contrairement aux suggestions d'Olivier Magne pour les Samoa de jouer plus au large, alors que la défense japonaise se replaçait très bien et était plus rapide, c'était au contraire quand ils insistaient dans l'axe pour jouer sur leur puissance et leur capacité a jouer debout que les Samoans étaient les plus dangereux. A mon avis en insistant plus la dessus, quitte a écarter si les japonais avaient changé leur tactique défensive pour se concentrer autour des rucks, ils auraient gagné le match...
Enfin, je n'en ai entendu parler pour la première fois que dans la vidéo de Squidge sur les Samoa avant la Coupe du Monde, mais quel joueur ce Theo McFarland, je l'ai trouvé vraiment bon.
Amis à Laporte
J'allais commenter aussi au sujet des touches. Ça va, je ne suis pas le seul à avoir la vue de travers !!! 😀
Cyclotherapon
Y en a eu une notamment (je me demande si c'était pas la première) ou cela m'a semblé tellement flagrant que je n'en reviens toujours pas que ce n'ait pas été sifflé.
Fidjien sous prozac
Je valide McFarland! Homme du match pour moi.
bernie
Il faut reconnaître que M. Peyper a commis quelques erreurs comme les touches pas droites des Japonais. Après, les Samoans ne peuvent s'en prendre qu'à eux mêmes. Le maillon faible a quand même été leur 9 qui ne savait pas quoi faire avec le ballon. Les Samoans n'ont jamais aussi dangereux que quand il ne jouait pas (pendant son jaune et après avoir été remplacé).
Barbenoire666
Ils sont sympathique les Samoa, ils donnent envie de les encourager mais à l'image des Tonga, ils jouent un rugby d'un autre temps. Tu peux pas espérer gagner en en misant que sur le physique et l'agressivité, surtout si elle n'est pas maitrisé. L'Afrique du Sud joue très physique mais le fait avec intelligence et sait aussi développer du jeu. Alors que pour les Samoa c'est juste du bowling, ca permet de gagner de temps en temps comme cet été contre les mêmes japonais mais ca reste des exploits.
Sissa
L'impression que l'export massif de leurs joueurs en Europe n'a pas eu que des bons côtés. Si on compare avec leur match exceptionnel contre les anglais en 2003, la conquête a indéniablement progressé, mais ils ont divisé leur nombre de passes par 7 ou 8 sans exagérer. A leur décharge, c'est une tendance de fond, mais chez eux c'est caricatural.
Sissa
Alors franchement, qu'est ce que c'est que cet arbitrage de Peyper à la tête (au portefeuille) du client? Rien que sur la 1ère mi-temps, les 4 premieres touches japonaises sont pas droites d'un bon mètre, la passe décisive sur l'essai de Leitch est en avant (et il n'y a aucune circonstance permettant de dire que ce serait ok dans l'esprit), 2 minutes plus tard le 12 Samoan se fait plaquer sans ballon après son jeu au pied à 10m de la ligne, et les japonais immunisés contre les jaunes dans leurs 22. Je ne dis pas que les Samoans jouent "mieux" au rugby, ils sont simplement plus puissants et McFarland est le seul joueur de très haut niveau sur le terrain hier, par contre avec un arbitrage normal ils gagnent clairement ce match.
J'ai jamais été fan de la sélection néo-zélando-sud-africano-fidjo-tongo-japonaise qui joue en rouge et blanc, mais au moins il y a 4ans ils étaient indéniablement très forts.
Sweet Charlot
De plus, ça qualifie les Anglais, tapis rouge !!!