RUGBY. ‘‘Les All Blacks ont besoin de leur Dupont’’, la Nouvelle-Zélande rêve d’un grand 9
Dans une tribune, l’un des plus célèbres analystes néo-zélandais spécialisé dans le rugby appelle les All Blacks à trouver un équivalent à Antoine Dupont.
Dans une tribune, l’un des plus célèbres analystes néo-zélandais spécialisé dans le rugby appelle les All Blacks à trouver un équivalent à Antoine Dupont.

Le nom de Gregor Paul ne vous dit sûrement rien, mais en Nouvelle-Zélande sa voix porte lorsque l’on parle de ballon ovale. Le 6 août dernier, l’analyste a publié une tribune sur Rugby Pass, baptisée “Pourquoi les All Blacks ont-ils besoin de leur propre Antoine Dupont ?”, où il demande aux All Blacks de trouver un équivalent au meilleur joueur du monde, un numéro 9 mobile et capable de créer des occasions seul.

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Dupont, un rêve All Black

Bien évidemment, cette volonté n’est pas juste mue par simple envie ou jalousie. En clair, Gregor Paul explique que les stratégies défensives ont changé et que dans un monde où les plaquages offensifs font loi, un demi de mêlée mobile devient une nécessité. Si le seul but du demi de mêlée est d’éjecter le cuir, toute la stratégie offensive repose sur une ligne d’attaque constamment sous pression.

Selon lui, cette observation est le premier constat majeur qui peut être fait durant ce début d’ère de Scott Robertson. Cette dernière s’est vérifiée lors de la tournée anglaise chez les All Blacks, selon l’analyste. “L'Angleterre savait qu'elle pouvait pousser sa défense fort et rapidement sur les extérieurs, car les All Blacks n'allaient pas attaquer en périphérie du ruck avec leur demi de mêlée”, argue Gregor Paul.

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Par ailleurs, il n’épargne pas les deux demi de mêlée qui ont entamé cette période estivale, dans la continuité. Selon lui, TJ Perenara (81 caps) et Finlay Christie (22 caps) “n'ont pas assez fait pour inciter les défenseurs à rester près du ruck”, mettant en difficulté l’ouvreur en place. Mais il évoque une jeune génération capable de changer les choses.

En effet, les jeunes Cortez Ratima, Noah Hotham et Cam Roigard sont les sujets de beaucoup d’espoirs dans le pays au long nuage blanc. Pour cause, ces trois prodiges ont un profil bien plus moderne, aimant porter le ballon et propices à s’enfuir au ras des rucks. Par ailleurs, le premier d’entre eux sera aligné sur le banc face à l’Argentine pour l’entame du Rugby Championship 2024, ce samedi 10 août.

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Mini-édito : le 9 providentiel, révolution ou quête contre-nature ?

Si l’idée de moderniser son jeu apparaît comme une évidence afin de rester parmi les meilleurs, la Nouvelle-Zélande a-t-elle cependant intérêt à chercher son propre Antoine Dupont ? En France, la mêlée a toujours été l’un des principaux centres d’intérêt de son rugby à XV. Logiquement, le numéro 9 s’est donc placé au cœur des débats et la formation tricolore a plus souvent accouché de grands 9 que des fameux “grandisse”.

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En Nouvelle-Zélande, le débat a bien plus fréquemment tourné autour de l’identité du numéro 10 titulaire. Ces dernières années, la folle concurrence entre Beauden Barrett, Damian McKenzie et Richie Mo’unga montre encore que la formation néo-zélandaise, comme les autres grandes nations anglo-saxonnes, pousse organiquement ses éléments les plus décisifs à revêtir le rôle d’ouvreur. Une obsession telle qu'elle se fait parfois au sacrifice du poste d'arrière, dont la responsabilité est confiée à un second ouvreur.

Si Antoine Dupont ne s’est pas fixé en tant qu’ouvreur au fil de sa formation, c’est parce que le système de formation français poussait à cela. Si les All Blacks peuvent déceler un demi de mêlée dangereux au ras des rucks, trouver un “Antoine Dupont néo-zélandais” apparaît alors bien plus comme un serpent de mer.

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Il a parfaitement raison, ça se voit comme le nez au milieu de la figure, les NZ n'ont pas un bon 9 actuellement...

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