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Rugby. Pourquoi la victoire de l'équipe de France a sans doute rendu service à la Nouvelle-Zélande ?
Dane Coles et la Nouvelle-Zélande ont été sonnés par l'équipe de France.
À deux ans du match d'ouverture de la coupe du monde, les Français ont marqué leur territoire, mais n'est-ce pas aussi l'occasion pour les Néo-zélandais de se remettre sérieusement en question ?

Les Français ont (re)mis en lumières les faiblesses néo-zélandaises samedi soir au Stade de France. Déficients en touche et sur les défenses de ballons portés, manque d'agressivité au sol. Si on ajoute à ça les facteurs la fatigue de la fin de saison, et les conditions sanitaires imposées, les All Blacks ont logiquement perdu pied face à de solides équipes comme l'Irlande ou la France. Jean-Baptiste Lafond, bien que régulièrement grisé pour sa manière de parler, analyse avec justesse la situation pour Rugbyrama de cette manière : "Fabien Galthié le sait, il n'a pas affronté la meilleure équipe des Blacks. On était dans un contexte hyper-favorable : ils sont partis de chez eux il y a 2 mois et demie, ils n'en peuvent plus. Une bulle sanitaire, une équipe moyenne qui sera renouvelée de moitié d'ici à 2 ans. Comme disait un ministre japonais après l'attaque de Pearl Harbor : "on va réveiller un géant". "France Rugby : Romain Ntamack sur sa folle relance : ''c'est l'instinct'' !France Rugby : Romain Ntamack sur sa folle relance : ''c'est l'instinct'' !En effet, qui sait ce qui serait arrivé si Romain Ntamack n'avait pas effectué sa folle relance depuis son en-but. À un moment du match où les Tricolores étaient en-dedans, une mêlée à 5 mètres de notre en-but aurait été peut-être préjudiciable et une victoire kiwi plausible. Une victoire trompeuse, car la Nouvelle-Zélande a été dominée de la tête et des épaules en première mi-temps. De la même manière que face à l'Irlande (même si ce coup ne s'est pas avéré gagnant), les hommes d'Ian Foster avaient tendance à faire le dos rond, pour préserver le score, puis à réaliser une action éclaire pour tuer la rencontre et le moral de leurs adversaires. En s'inclinant deux fois consécutivement, et réalisant sa pire saison depuis 2009, l'équipe à la fougère argentée se voit dans l'obligation de se remettre en question. Elle est justement dans la même situation qu'il y a 12 ans, où Richie McCaw et ses partenaires, deux ans avant d'accueillir la coupe du monde 2011, ne semblaient pas prêts.

"On doit se regarder dans les yeux, et avoir les discussions dont nous ne pouvons pas échapper", déclarait Dane Coles juste après le coup de sifflet final de Wayne Barnes à Paris. Pour la saison 2010, les Blacks avaient procédé à des changements de rôle au sein de l'encadrement technique. Graham Henry, sélectionneur de l'époque, est passé de l'occupation de la défense aux avants, Steve Hansen a basculé sur l'attaque, et Wayne Smith de l'attaque à la défense et aux contre-attaques. Ces changements de statuts ont obligé en premier lieu les entraineurs à se remettre en question. Et on pense forcément à l'encadrement actuel, très critiqué. Ian Foster, qui souffre de la comparaison avec Scott Robertson, quintuple vainqueur d'affilée du Super Rugby avec les Crusaders, ne semble pas apporter un plan de jeu capable de faire évoluer son équipe. Son contrat ayant été renouvelé en août dernier, il devra faire la même introspection que ses prédécesseurs s'il souhaite amener la Nouvelle-Zélande à nouveau sur le toit du monde.

"La formule pour une grande équipe All Blacks ? Ils dominent physiquement. Ils ont des joueurs qui savent faire des choix et ont la capacité de tuer les équipes quand celles-ci ont des occasions". La recette de Richie McCaw dans son livre autobiographique The Open Side. Et selon l'éditorialiste Patrick McKendry pour RugbyPass, cette équipe manque d'énergie et d'idées, deux ans seulement après la prise de fonction d'Ian Foster. De plus, il juge cette équipe, sans la présence d'un meneur comme Richie McCaw, et d'un milieu de terrain comme la paire Ma'a Nonu/ Conrad Smith, moins capable de se relever comme cela a pu être le cas déjà plusieurs fois par le passé. Il reconnait néanmoins qu'avec deux ans de préparations avant la Coupe du monde, cette équipe possède suffisamment de temps et de talent pour évoluer. Quoiqu'il en soit ce ne sera clairement pas la même équipe de Nouvelle-Zélande qui arrivera au Stade de France le 8 septembre 2023, qui plus est avec une introspection réalisée, une vraie fraîcheur physique et une volonté de fer de prendre sa revanche. La bête all black s'est peut-être réveillée ce 20 novembre 2021...

Merci à Baptiste Elisabelar pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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En voyant la photo en tête d'article, me souvenais plus que Russel Crow était un transfuge aussie...

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