Six victoires pour autant de défaites en 12 journées de championnat. Le début de saison de Béziers est équilibré. À seulement 5 points de la 6ᵉ place, synonyme de qualification pour les phases finales, les Biterrois peuvent continuer à se considérer comme des prétendants. Malgré une défaite à domicile face au leader intouchable montois (22-32), les hommes de Pierre Caillet restent dans la course. D'autant qu'ils possèdent un point fort non négligeable pour des matchs à enjeux : leurs avants. On connaissait le voisin montpelliérain pendant l'ère Jack White pour son rugby soporifique et ennuyeux, fait d'affrontement, dont son contingent de Sud-Africains s'accommodait. Du côté de l'ex-Stade de la Méditerranée, ce n'est pourtant pas faute d'essayer du côté des trois-quarts de trouver l'efficacité balle en main pour marquer des essais.
On pourrait y voir l'héritage du regretté Raoul Barrière, entraineur mythique du grand ASB des années 70 qui a trusté 6 titres de champion de France, et qui a contribué à faire évoluer le jeu. Notamment par les avants qui franchissaient la ligne d'avantage en premiers, et qui laissaient les arrières conclure les mouvements. Seulement, les arrières actuels de Béziers manquent d'efficacité dans cet exercice. Si les avants rouges et bleus se révèlent très performants face à leurs adversaires, les trois-quarts, eux, souffrent de la comparaison. Et avec seulement 6 essais inscrits en 12 rencontres, c'est certainement un point d'amélioration pour le club héraultais. En témoigne la fin de match à Bayonne lors de la 6ᵉ journée. Alors que Béziers était mené de 4 points, et se trouvait dans les 5 mètres basques dans les dernières secondes, et que ses avants prenaient le dessus sur les bayonnais, créant un surnombre évident, les Biterrois n'ont pas su terminer à dame, et ont vu les Bayonnais s'en sortir in extremis. 20-16 en score final. Une amertume qui symbolise le mal bittérois.
Béziers s'en remet pour l'instant à la botte de son numéro dix Lionel Beauxis, qui conclut les incursions de ses avants et les pénalités concédées par les équipes adverses. Alors, avec des trois-quarts plus performants et efficaces, Béziers peut-il devenir un cador du championnat de Pro D2 ?
La petite Huguette
A Béziers, c'est Yonel qui décide et pis c'est tout !
lelinzhou
Mais depuis peu ils jouent en pères Ménard