Monstre sacré du rugby français par ses légendes et ses titres, le SU Agen n’arrive plus à assurer son standing. Actuellement 11e de Pro D2 après la 16e journée, ils viennent d’encaisser une sévère défaite à Mont-de-Marsan. Battu 46 à 13, ils ne perdaient pourtant que 7 points à 15 minutes du coup de sifflet final, avant de sombrer. Ils ont ainsi encaissé pas moins de 4 essais entre la 69e et la 78e minute de jeu.
Après la rencontre, Jean-François Fonteneau, président du SU Agen depuis 2018, n’a pas apprécié le visage montré par son club. S’il pointe du doigt la rencontre tout particulièrement, son discours livré à Sud-Ouest prend en considération une politique sportive plus globale. Il évoque notamment “deux ou trois joueurs qui ont d’une certaine façon entraîné cette espèce de suicide collectif.”
Agen, la bête blessée
Connu pour son centre de formation, le SU Agen n’arrive plus à bonifier ses joueurs dans le but de concrétiser les ambitions du club. Après une saison 2020-2021 cauchemardesque en Top 14, le club du Lot-et-Garonne voulait relever la tête.
En 2022-2023, la qualification pour les phases finales de Pro D2 laissait apercevoir un regain d’énergie. Néanmoins, le SUA peine à se confirmer et le club végète dans le milieu de tableau du Championnat avec l’une des pires différences de points (-105 points) et la troisième pire défense (390 points encaissés).
Face à de telles déroutes et malgré un superbe potentiel, le président de l’écurie détenant 8 boucliers de Brennus tape du poing sur la table. Il critique certains “joueurs premium” qui sont supposés encadrer les jeunes pousses du club et “qui théoriquement devraient tirer le groupe vers le haut”, sans y parvenir.
S’il ne veut pas citer de joueurs en particulier, Jean-François Fonteneau compare son club à celui du Stade Montois. La formation landaise a su remonter la tête ses dernières années, pour devenir l’une des toutes meilleures équipes de Deuxième division, malgré le départ de nombreux cadres chaque été. Le président dresse alors ce constat-là pour la réussite de son club :
Je pense qu’il faut de la stabilité. Depuis trois ans, on est dans une situation qui est par la force des choses instable, avec un groupe à la fois pour une partie des joueurs meurtris par une situation qui a été compliquée sur le plan sportif et puis avec une difficulté de pouvoir redonner un sentiment d’appartenance pour que ce club retrouve ses couleurs. Il manque beaucoup de choses et pas grand-chose à la fois. C’est une alchimie qui n’est pas toujours facile à trouver. Il faut aussi que les coaches fassent les bons choix.”
Un sprint final précoce
Malgré leur place au classement, le tableau très serré de la Pro D2 n’enterre pas les espoirs d’Agen pour autant. Actuellement, le SUA (34 points) pointe à 10 points de la 5e place et à seulement 6 unités du premier qualifié aux phases finales (le CA Brive, 40 points). La prochaine étape est la réception d’Aurillac, vendredi 19 janvier.
Cependant, le groupe doit rapidement se réveiller. D’ici au 8 mars, le SU Agen ne va rencontrer que des formations qui sont actuellement devant lui au classement et qui candidatent aux phases finales. Parmi elles, un déplacement à Béziers (3e) et la réception de Provence Rugby (2e) coup sur coup pourraient déjà sceller les ambitions de fin de saison.
PRO D2. Triste fin de saison pour ce Tricolore, qui se blesse horriblement en plein match !
Jak3192
Yaurait il de potentiels virés dans l'air ?
Le Haut Landais
que pouvait faire le SUA contre le stade a la formation prise en exemple par ce cher m. fonteneau.
autant je suis content que le stade ait gagne autant ca m’ennuie vraiment de voir un club historique de plus couler doucement
mimi12
Il peut demander des conseils à Aldigé 😂... Plus sérieusement, c'est triste de voir Agen dans cet état.
P243151
Il n’a qu’à être président entraîneur en même temps et peut-être ça ira mieux
stef7
Et le président n'a aucune responsabilité dans tout ça ?????
garcon63
Nous sommes nombreux ici à fustiger le mélange des compétences
Certes le Président est le "patron", mais on ne peut pas lui imputer la responsabilité des dysfonctionements de l'équipe.
Néanmoins en tant que "patron" il est en droit de demander des co.mptes
stef7
C'est le président qui choisit l'entraineur, le vire etc...... S'il y a des problèmes tout le monde doit se sentir responsable....
Bord de l’aube et glais
De manière publique, c’est pour le moins indélicat. Pour le pire, contre productif.