C’est le style de papier que l’on souhaiterait (vraiment) arrêter d’écrire. Face aux All Blacks, Jonny Sexton est encore sorti sur protocole commotion. Face aux Néo-Zélandais, le malchanceux irlandais n’a été victime d’aucun mauvais coup, non. Il glisse simplement, sa tête atterrit ensuite sur le genou de Sam Cane. À la demi-heure de jeu, il laisse donc sa place et passe un protocole commotion. Il échouera à ce dernier et ne remettra plus les pieds sur le pré. Ainsi, on imagine aisément que l’ouvreur de génie du XV du Trèfle sera préservé la semaine suivante. Mais en réalité, le staff irlandais ainsi que le principal intéressé souhaitent un tout autre destin.RUGBY. Commotion : World Rugby va imposer 7 à 12 jours de repos au minimumSelon Rugby Pass, Andy Farrell, sélectionneur de l’Irlande depuis 2020, a livré une parole inattendue à la suite du match. Questionné sur la capacité de son joueur à être aligné pour les prochains matchs, il répond ceci : “Johnny va bien. Il est en pleine forme. Il vient de passer son HIA 2, il doit donc passer un HIA 3 dans les deux prochains jours et il est en bonne forme sur le terrain.” De cette manière, le dirigeant du staff irlandais laisse largement sous-entendre que son meneur de jeu pourrait prétendre au second test avec ses coéquipiers.
Une faille dans le protocole ?
Mais quels sont les protocoles évoqués par le manager ? Eh bien, le HIA est une évaluation faite en trois étapes constituant le protocole commotion connu dans le rugby actuel. Sa première étape, la plus connue, consiste à répéter une liste de 10 mots sans se tromper alors qu’un joueur vient de subir un choc à la tête. Il s’agit ici du HIA 1 et il est effectué pendant le match. Selon World Rugby, le HIA 2 se déroule au maximum 3 heures après la rencontre. L’ultime test (HIA 3) a lieu entre 36 et 48 heures après le choc à la tête. Si ces deux tests sont négatifs, le diagnostic de commotion établi au moment du match peut être invalidé. Le joueur peut alors rejouer dès qu’il le souhaite. La nouvelle règle obligeant à 7 jours de repos après une commotion ne s’applique que si le diagnostic HIA confirme une commotion.VIDEO. Champions Cup. Nouveau choc à haute vélocité pour Sexton, dézingué par Bundee AkiLe protocole présente donc “une faille” sur ce point-là. Guilhem Guirado, à l’occasion de la finale de Top 14, avait notamment critiqué son protocole commotion en indiquant avoir raté le HIA 1, mais réussi le HIA 2. Le joueur avait donc critiqué sa sortie prématurée pour l’ultime match de sa carrière. Une question se pose alors, dans le cas de joueurs régulièrement commotionnés (Sexton, n’y est pas étranger), est-ce normal de prendre le risque de renvoyer ces joueurs aussi rapidement au combat ? Ne faudrait-il pas exclure toute reprise trop hâtive et obliger toute personne au HIA 1 négatif à être au repos durant 7 jours ? Même quand le joueur souhaite jouer ? À ces questions, la fédération irlandaise semble déjà avoir trouvé ses réponses. Au-delà de tous principes de précaution s’il en est.
coupdecasque
"le malchanceux irlandais", a force d'enchainer les commotions et de ne pas l'arrêter ce n'est plus de la malchance mais de l'incompétence...
dan0x
Le problème c'est que certains joueurs de rugby , même en plein capacité de leurs moyens, ne peuvent pas retenir plus de 10 mots... Va falloir changer le HIA1 pour s'adapter au niveau !!
Le Haut Landais
on devrait d'arreter a deux mots, leurs nom et prénom(s)
RUGBYDEOUF
Tu me l'a retiré de la bouche !
😂🤣
stef7
@oc
Tout joueur n'a qu'une seule envie, retourner sur le terrain, c'est évident. Donc c'est aux autres encadrants de décider pour le joueur, tant pis. Mais ces commotions à répétition il va y avoir un jour ou Sexton va les payer cash, parce que son pays a besoin de lui patati patata......
Par contre ce jour là il sera trop tard et dieu sait qu'il y a déjà de nombreux cas pour alerter avant....
L'expérience est une lanterne que l'on porte sur le dos qui ne sert qu' a éclairer le chemin parcouru "Confucius"
C'est toujours après que l'on regrette, il faut réfléchir avant pas après........
Mais je ne lui souhaite rien de tel, après la carrière qu'il a eu il faut savoir dire stop...
Chandelle 72
Ce n'est pas aux joueurs professionnels de prendre la décision d'arrêter leur carrière pour raison médicale.
Quelque soit le sport et l'âge du sportif.
C'est aux médecins et à l'encadrement.
Quelquefois la décision s'impose sur une blessure grave
( talon d'Achille, genou, problème cardiaque la ça rigole pas : on risque une mort en direct sur le terrain) et ça précipite l'arrêt.
La plupart du temps la trentaine passée, le corps la tête la famille, le bon sens font que c'est la dernière saison.
Quand des joueurs décident d'arrêter de jouer,
prématurément,
comme Poirot pour l'EDF, ou tout court comme Liebenberg ou Pat Lambie avant 30 ans, il n'y a pas un enthousiasme général pour louer leur sagesse et leur sens des responsabilités. Pourtant ils mériteraient une énorme ovation ceux là.
Alors ne tirons pas sur un joueur qui n'arrête pas sa carrière internationale alors que tout le monde voit qu'il n'est pas au mieux physiquement,
parce qu'il a le nez dans le guidon, parce que son équipe a besoin de lui et parce que ce n'est du ressort de personne autour de lui, de lui imposer de s'arrêter.
C'est la loi du sport de haut niveau et il serait tant d'y faire quelques amendements.
En avant
Qu’il ne vienne pas nous emmerder dans 10 ans parce qu’il ne peut plus reconnaître ses enfants….
oc
Tu lis la presse Irlandaise toi ?
alan75
Il y a des jolies images.
Chandelle 72
J' ai trouvé Sexton très vouté, son schéma corporel a énormément changé en peu de temps.
Je ne sais pas si ça peut avoir un lien avec des chocs à la tête, aux cervicales ou à la colonne vertébrale mais il commence à faire vraiment papy et encore plus quand il court.
oc
Tout vu pareil !
Tournée d" été ou d'adieu ...
MARCFANXV
Il existe des protocoles. Libre à chacun d'en apprécier la valeur éventuellement de se montrer critique sur la façon dont les choses sont organisées. Si un joueur passé par les dits "protocoles" est autorisé à jouer, ni le joueur, ni le staff ne sont critiquables sur le fait qu'il (s) décident de jouer...Personne n'en sait fichtre rien si J.Sexton fera ou pas un vilain vieux...
Le Haut Landais
on n'en sait rien mais on a quand meme un certain nombre d'indices
Ghy Nofèros
Ils repoussent leur problème de succession à l'ouverture en sacrifiant une de leur légende. C'est pitoyable.
En revanche je ne connaissais pas le contenu exact du test en cas de protocole et pour être honnête, si on faisait passer les 30 joueurs au test pendant la rencontre je doute que la rencontre continuerait avec le même casting. Ils leur font un burger de la mort alors qu'ils sont en train de redescendre physiquement et qu'ils ont surtout la tête au match ...
Mathieu09
J'ai une question naïve. À quoi sert d'attendre 1 ou 2 semaines avant que le joueur revienne sur le terrain?
Est-ce que des connexions se réparent dans le cerveau durant ce laps de temps ? Est-ce que le cerveau est mieux "accroché" ensuite ? Et cela voudrait-il dire que les dégâts ne sont pas irréversibles ? 🤔
Merci pour vos lumières !..
Yonolan
Le cerveau n'est pas accroché il est mobile dans la boite crânienne
Lors d'un choc le cerveau qui est un organe mou vient frapper sur cet os avec plus on moins de violence
Cette lésion endommage les cellules cérébrales ou neurones et leurs prolongements (axones), dans une ou plusieurs régions du cerveau. Elle va, selon sa localisation, entraîner des séquelles plus ou moins nombreuses, plus ou moins intenses.
Les athlètes peuvent subir des coups qui produisent dans leur boîte crânienne une accélération allant de 80 à 140 g, ce qui équivaut à l’accélération causée lorsqu’une voiture entre en collision avec un mur de briques à une vitesse de 60 à 80 km/h.
Les sont classées en trois catégories : légère, modérée et grave
Les conséquences immédiates d’une commotion sur le tissu du cerveau comprennent les suivantes :
Micro déchirures des fibres reliant différentes régions du cerveau
Déséquilibre chimique (ex. entrée massive d’ions de calcium dans les cellules)
Hyperexcitation des neurones
Diminution de l’oxygénation cérébrale
Diminution de glucose (le carburant du cerveau)
Déséquilibre métabolique
Inflammation du tissu cérébral
On sait déjà que le tissu cérébral a des difficultés à se reconstituer en fonction du nombre de commotions cérébrales qu’il a subit
Les symptômes et séquelles de chaque nouvelle commotion sont de plus en plus importants, et deux commotions subies sur une courte période de temps peuvent avoir de graves conséquences, telles que des handicaps physiques et cognitifs permanents et parfois même le décès.
Donc obligation de repos afin d’éviter un surrisque
On se souvient de Beauden Barret qui quelques mois après une commotion avaient encore des maux de tête
Mais ce repos ne changera en rien les risques sur le long terme en cas de commotions étalées sur une carrière
Le principe de précaution voudrait qu’un joueur arrête définitivement sa carrière après 3 commotions sévères sous peine de risque de dégénérescence plus ou moins grave
La grande inconnue, mais qui le sera de moins en moins ,est le risque accru de maladies neurodégénératives à distance de la pratique sportive : maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer... Il existe en outre un sur-risque direct de démence (dite « pugilistique ») ou de tableaux psychiatriques graves : dépression, addictions et suicide. Ces différentes situations pourraient correspondre à une « encéphalopathie chronique traumatique dite ETC
Au-delà donc il risque réellement de basculer dans un autre monde
Et aujourd’hui on commence à analyser des chocs faibles mais répétitifs qui pourraient eux aussi sur la durée être très nocifs
Aujourd’hui on a un marqueur des lésions cérébrales une protéine appelée S-100B que l’on retrouve dans la circulation sanguine. En dosant cette protéine dans le sang, on peut évaluer l’existence d’une lésion du cerveau. Au-delà d’un certain seuil, on peut légitimement suspecter des lésions cérébrales
Un chantier de plus en plus vital pour les joueurs
Mathieu09
Merci pour ta longue réponse! Tu me donnes envie d'en savoir plus.
Je perçois encore mieux l'aberration du cas Sexton...
Je vais creuser sur cette question de délai réparateur ou, à tout du moins, "de précaution".
Yonolan
creuses
Vis comme si tu devais mourir demain et apprends comme si tu devais vivre toujours
Yonolan
tu verras qu'il augmente en fonction du nombre de commotions antérieures
fabien81
si les mecs veulent devenir handicapés mentaux à 40 ans c'est leur problème pas le mien, si il a une problème de santé dans quelques années il aura pas mes larmes
Dupont9A
Quand même grave cette affaire, faudra pas se.plaindre au moment ou la nurse lui faira manger la soupe à la petite cuillère avec sa serviette en mode bavette.
rororo4
Les médecins indépendants devraient pouvoir user d'une commotion de censure ...
Yoooooooy
Ce n'est même plus irresponsable, c'est pathétique. L’Irlande joue nettement plus mal sans lui donc on le sacrifie au nom de la patrie. On lui creusera un tombe qu'on surnommera la tombe du joueur inconnu parce qu'ils ne se souviendra plus de son nom (s'en souvient-il seulement ?). Mais que fait la FFR ! De grâce, envoyons leur un ouvreur pour raison humanitaire ! Nous en avons tant qui cire le banc.
Sedulos
Quel homme !
Je tombe .... je recommence !
Je tombe.....je recommence !
Je tombe..... je suis tombé ...
Yonolan
C’est le style de papier que l’on souhaiterait (vraiment) arrêter d’écrire dites-vous
Vous en écrirez d'autres sur le sujet y compris sur l'état de santé de Sexton dans quelques années.
Qui se souviens ou a étudié Edgar Faure
Biterrois d'origine et homme politique célèbre , et président du conseil sous la IV iéme république; très connu pour ses retournements de vestes il avait cette belle formule bien connue : Ce n'est pas la girouette qui tourne , c'est le vent
Mais c'est une autre que m'évoque ce sujet :
L'immobilisme est en marche...rien ne l'arrêtera
En tous cas pas la volonté des dirigeants
Timmaman
World Rugby a essayé de changer les choses là-dessus, peut-être qu'ils seront encore plus drastiques la prochaine fois...