Qui rejoindra Toulouse en finale ? Ce samedi, Paris et Bordeaux s'affrontent au Matmut Atlantique. Après quatre demies de rang, les Bordelais allaient-ils enfin se qualifier ? En face, les Parisiens étaient décidés à les faire tomber devant leur public. Un peu de fébrilité dans les deux camps avec une pénalité concédée par les visiteurs. Puis un jeu au pied mal négocié par Garcia sans oublier l'en-avant de Buros. Et si Lucu a manqué les perches dès l'entame, la réponse de Segonds a été convertie (6e, 3-0). Une bonne défense suivie d'un ballon porté a permis à l'UBB de rentrer dans sa partie. En investissant le camp parisien, les Bordelais ont hérité d'une quatrième pénalité en leur faveur. Cette fois-ci, Lucu a ajusté la mire pour égaliser.
Des ballons portés efficaces
Au quart d'heure, Bordeaux a enfin pu lancer sa première offensive sur l'impulsion de Penaud puis de Bielle-Biarrey. Un temps fort que les Girondins ont choisi d'exploiter avec une pénaltouche. Une décision de Bru et des joueurs payante puisque le ballon porté des gros, aidés par les 3/4, a terminé derrière la ligne de craie. Lamothe s'écroulant pour le premier essai de la partie (16e, 3-10). A la mi-temps de cette première période, le Stade Français n'y est pas, joue dans son camp et les fautes s'accumulent. La guerre de l'occupation est remportée par l'UBB avec un second essai sur une action identique bonifiée par Lamothe (23e, 3-17). Loué pour sa conquête, Paris, qui n'a pas eu à passer par les barrages, est dominé.
Agressifs en défense, les Girondins ne veulent pas laisser leurs adversaires espérer. "Cette équipe du Stade Français se nourrit de pas grand-chose", commentait Bru au micro de Canal + à la 26e. 14 points d'avance, ça peut sembler beaucoup. Mais ce n'est rien, surtout avec autant de temps à jouer. Un message prémonitoire de la part du technicien puisque Paris s'est enfin retrouvé à quelques mètres de la Terre promise à la demi-heure. Et Briatte a été la conclusion après un bon travail des avants pour réduire l'écart en force (31e, 10-17). Une réaction que les hommes de Labit n'ont pas validée avec une touche concédée par Barré dans ses 22m. Heureusement, le lancer n'a pas été pas droit. Sans quoi, un troisième essai sur ballon porté pendait au nez des Parisiens.
Des Parisiens à la peine
D'un en-but à l'autre, il a suffi d'une belle course de Macalou pour que le Stade Français mette le feu à la défense bordelaise. Battu, Bielle-Biarrey a fait l'effort pour sauver la patrie. A la mi-temps, c'est l'UBB qui était devant, 17 à 10, malgré une très belle occasion parisienne devant la Terre promise. Pas flamboyant, mais dans le coup. C'est un peu le résumé de la saison du Stade Français. Si Segonds avant passé son drop dès la 43e, l'entame de la deuxième période aurait été idéale. Mais le poteau a sauvé les Bordelais. Lesquels ont ensuite mis la pression et poussé leurs adversaires à user du pied.
On ne sent pas les soldats roses inspirés en attaque. Mais ils ont annoncé la couleur toute l'année. Peu importe la manière, pourvu que la victoire soit au bout. Ils ont malgré tout tenté de mettre un peu de rythme, mais la défense bordelaise a continué de couper les extérieurs. Une résistance récompensée avant l'heure de jeu par Bochaton (56e, 10-22). Tout est parti d'une touche manquée du Stade Français dans les 22 mètres bonifiée par Moefana et Bielle-Biarrey. Quelque temps de jeu plus tard, le ballon a trouvé les mains de Penaud qui a pu donner au troisième ligne en tombant. D'aucuns auraient aimé revoir le plaquage sur Kockott à l'origine de l'action comme la passe de l'ailier du XV de France. Mais le corps arbitral a estimé que tout était en règle.
Bordeaux résiste et retrouve Toulouse en finale
Mené de 12 points, le Stade Français a refusé d'abdiquer. À l'heure de jeu, ils ont à nouveau cherché le défi physique comme en fin de première période. Cette fois-ci, l'efficacité a été au rendez-vous, Lucas Peyresblanques s'écroulant dans l'en-but quelques minutes après son entrée en jeu. Les finisseurs allaient-ils faire la différence comme l'avait annoncé Ghezal ? Une seule certitude à la 61e, la victoire n'avait pas choisi son camp. Et le poteau trouvé par Segonds sur la transformation donnait encore sept longueurs d'avance à Bordeaux sur ses terres. A moins d'un quart d'heure de la sirène, l'UBB se devait de laisser les Parisiens dans leur camp. C'est ce qu'a fait Lucu, replacé en 10, d'un sublime 50/22.
Dans les ultimes instants de cette demie, les Girondins ont affiché plus de sérénité que leurs adversaires. Il faut dire que ce n'était pas à eux de faire le jeu. Mais au Stade Français. Néanmoins, les Parisiens ont peiné à sortir de leur camp et à prendre la défense à défaut. Une constante dans cette partie. Après une longue séquence de deux minutes, c'est un en-avant qui est venu stopper l'offensive des joueurs en rose. Alors qu'ils ont eu une semaine de plus pour préparer ce match, les visiteurs semblent plus émoussés que leurs adversaires. Mais ils n'ont rien lâché et donné des sueurs froides aux supporters bordelais. Mêlée, touché, ballon porté, ils ont poussé et récolté une pénalité assortie d'un carton jaune. A 15 contre 14, ils ont envoyé Peyresblanques derrière la ligne en force. Mais la transformation de Segonds a fui les perches pour le plus grand bonheur des Girondins. Après un ultime baroude d'honneur, c'est l'UBB qui a composté son billet pour Marseille. Les Bordelais affronteront Toulouse en finale vendredi prochain.
AKA
Le Stade Français a été longtemps en tête du « meilleur championnat du monde »… il n’y aurai pas une sorte de dichotomie???
Amis à Laporte
Quand on me dit que le rugby est un sport viril, pour ce match, on a quand même vu beaucoup de molles ou des demies molles au pire...
duodumat
Quelle purge ce match !
Je sais que le jeu de rugby commence devant mais hier soir il s'est arrêté là. La "tortue Béglaise" a bouffé l'herbe sous les pieds de la tortue parisienne grâce à Lamothe ! Les coups de pieds de "dépossession" s'enchaînaient à l'infini, ça a même foutu le vertige à Segonds dans son dernier coup de pied !
L'UBB ne nous avait pas habitué à ça et Penaud a bien dû s'emm...der !
Enfin nous aurons une finale 100% arrosée à l'eau de Garonne ... jusqu'à la troisième mi-temps !
AKA
La « tortue » je l’ai bien trouvée friable en mêlée et à partir de la 60ème!
dusqual
comme dit bru: qui joue bien face au stade français?
à part le match à toulouse où ils avaient quand même pas mal fait tourner, y a pas eu un match en top 14 où leur adversaire a vraiment pu développer son jeu.
leur défense est quand même terrible (bravo gustard au passage) et si leur jeu n'est pas du plus flamboyant, ils sont tout de même extrêmement bons sur les basiques. c'est certainement l'équipe la plus dure à manoeuvrer cette saison.
c'est notre 3e match contre eux cette année et aucun n'a été beau à voir.
et puis on va pas se mentir, tous les clubs qui sont allés en phases finales sont déjà passés par des matches moches pour se qualifier, même les plus prestigieux...
RNP
Vu notre match contre le SR, on va pas fanfaronner 😉
Stratégiquement (comme d'hab avec Bru), l'UBB à fait ce qu'il fallait : grosse intensité d'entrée pour prendre le score, ensuite Paris ne sait pas faire grand chose avec le ballon. Les AR ont été bons sur le jeu aux pieds et collectivement l'équipe s'est bien organisée pour éviter d'avoir Penaud en couverture.
Yonolan
La tristesse stratégique la plus désolante ..
Sans même parler de la simple prise de risques qui fut aux abonnés absents
Franchement ce fut tristement navrant et seul le suspense était présent
Bon on sait aussi que les demies finales sont souvent des matchs bizarres
Et oui Massilia va accueillir le Rugby garonnais pour une finale qu'on espère plus intelligente et plus emballante
mic4619
La vrai finale c'était hier soir....
Niveau de jeu affligeant ce soir à des années lumières par rapport au match d'hier.
breiz93
Ma crainte, que ce résultat ric rac cache le problème de l'attaque inexistante du SF.
Bon on laisse le plaisir aux bordelais de se faire démonter par un Toulouse nettement au-dessus du lot.
Aller le STADE 😉.... toulousain !
RNP
C'est vrai que le SF avec le ballon c'est pauvre. Comme l'évoque @dusqual le recrutement de Carbonnel ou de Jonas devrait amener plus de créativité.
Après c'est le plan de jeu de l'EDF pendant les 1ere années Galthié avec les facteurs X (Dupont, Penaud, Vakatawa) en moins.
dusqual
c'est souvent le cas dans les équipes de labit que l'attaque soit en berne. après ça empêche pas des résultats plutôt intéressants de ses équipes, mais c'est quand même une récurrence forte dans le jeu qu'il développe.
au vu de son interview d'après match, il a plutôt l'air de se cacher derrière l'arbitrage, ce qui ne devrait pas aider à développer du jeu pour l'an prochain...
l'arrivée de carbonel par contre peut amener un peu de folie. il a je pense un jeu au pied moins long que segonds et a une palette offensive plus développée.
à voir, mais je ne pense pas qu'ils puissent jouer de la même manière avec lui.
ce qui me semble plus inquiétant, c'est que kockott n'est pas remplacé. certes weber et gimbert sont de bons joueurs zabalza aussi d'ailleurs, mais ils ont été complètement occultés cette saison par le sudaf.
et quand on voit comment il a régulé le jeu du stade français cette saison, j'ai du mal à m'imaginer le SF sans lui.
Cyclotherapon
Je ne suis pas tout a fait d'accord, le jeu au pied a une place importante dans la philosophie de Labit mais pour ouvrir des espaces. Donc ça tape beaucoup mais quand les espaces s'ouvrent c'est assez léché. L'EdF a marqué beaucoup d'essais, et de beaux essais, sous son mandat. Notamment en première main.
Je suis néanmoins également déçu de son discours après le match. Sur l'essai de pénalité j'entends son argument, mais c'est généralement le cas que quand l'équipe qui attaque réussit a marquer, cet essai n'est pas "annulé" au profit d'un essai de pénalité même s'il y aurait eu essai de pénalité si l'action n'avait pas été menée a son terme. Il y avait eu une situation similaire sur un essai de Penaud lors d'un France - Ecosse dans le Tournoi. La logique est discutable puisqu'effectivement c'est défavorable a l'équipe qui attaque qui risque de "perdre" 2 points sur la transformation, mais c'est la logique qui s'applique de manière assez constante, je n'ai pas souvenir d'un essai de pénalité accordé alors que l'essai avait été marqué dans le jeu. Sur l'absence de jaune pour les bordelais il est de mauvaise foi, son équipe a accumulé les fautes sur les 20 premières minutes sans recevoir de carton, donc Brousset a traité les deux équipes de manière équitable sur ce point. Surtout ce qui ressort de son discours, et c'était un peu la même impression a la CdM, c'est qu'il prépare ses équipes a chercher les pénalités et les cartons. Autant c'est logique de réfléchir a cet aspect qui est très important, autant ça ne semble pas être une bonne idée de mettre ça dans la tète des joueurs comme objectif principal de leurs offensives. Ce n'est pas parce qu'en moyenne une équipe est pénalisée après avoir subi x temps de jeu ou qu'un arbitre donne carton jaune après x fautes que cela va être le cas sur un match spécifique; ce n'est pas une formule scientifique.
dusqual
mouais j'ai quand même un vague souvenir de trois années de "dépossession" pour une année de "ah mince ils veulent aussi du jeu, les victoires suffisent pas".
l'équipe de france avait surtout des joueurs capables de faire de grosses différences derrière. j'ai pas souvenir de combinaisons offensives léchées ni d'un jeu debout bien riche.
NeST
L'UBB passe dans la douleur, avec un peu de chance - ou de malchance selon le point de vue - du buteur parisien. Les demi-finales auront finalement été davantage perdues que gagnées ce week-end.
J'ai trouvé un léger arbitrage "maison" pendant les 20 première minutes, aidé par un Kockott égal à lui-même.
J'aurais quand même bien aimé avoir des ralentis sur le dernier essai de l'UBB, entre le contact sur Kockott (qui sait bien faire l'acteur mais qui pourrait avoir subi un placage haut) et la dernière passe qui me semble en avant : pourtant aucun ralenti par la réalisation, ni aucun arbitrage vidéo, j'avais l'impression de revenir à la coupe du monde.
Amis à Laporte
Ne pas oublier que, même si l'arbitre de champ ne demande pas la vidéo, l'arbitre en régie revoie les images s'il estime qu'il y a eu une action litigieuse sur laquelle il faut revenir.
Dans ce cas, soit le TMO n'a rien vu d'anormal, soit il a commis une erreur. Les supporters des deux camps ont un avis sur la question. 😉
Barraka
L'essai de Bochaton sous un autre angle:
https://x.com/top14rugby/status/1804638406271754714
NeST
Merci !
C'est à se demander pourquoi on n'a pas eu de ralenti durant le match, pourquoi on ne l'a que maintenant et comment on l'a eu...
math1907
Si les joueurs du SF ne sont pas insistant à réclamer un contrôle à l'arbitre j'aurais fait comme l'arbitre vidéo : je l'aurais écrasé plutôt que de me mettre dans une situation aussi compliqué !
L'arbitre de touche est trop en avant pour pouvoir juger correctement également. C'est très difficile mais idéalement il faudrait qu'ils soient capables de rester sur la même ligne que le ballon !
Avec la course en direction de l'en-but de penaud et non pas en travers, il est possible d'intégrer une force cinétique transmise au ballon qui continu à avancer vers l'en-but pendant son transfert penaud/bochaton.
Bref si l'arbitre avait refusé l'essai ça aurait été tout aussi acceptable !
Mais ils avaient beau mentionner que c'était une demie SF-UBB, c'était malgré tout un match à l'extérieur pour le SF!!!!
Et c'est toujours très difficile pour nos arbitres d'oublier ce paramètre !
D'ailleurs sur l'action où Labit émet la possibilité d'un essai de pénalités, là encore il est difficile de ne pas s'interroger sur la force de ce paramètre dans sa prise de décision !
Il y a la même en 1ère mi-temps il me semble !?
Il aura au moins pour lui d'avoir été cohérent sur ces 2 actions.
Cependant l'arbitre et ses collègues ne m'ont pas paru être si important que cela sur le déroulé du match !
Ils font sûrement des erreurs, comme les joueurs, mais au final ils font plutôt un bon match je trouve.
Barraka
Perso je ne vois pas d'en-avant de Penaud sur les deux plans que j'ai vus. Pour moi le mouvement est bon avec ses bras qui partent vers l'arrière au moment de lâcher la balle, et il est en train de tomber donc c'est attendu que le point de chute de la balle soit devant avec l'élan.
L'absence d'essai de pénalité me dérange plus, mais il y a sans doute un côté psychologique sur l'arbitre à prendre des décisions difficiles en fin de match. Au final il coupe la poire en deux en donnant un carton jaune à Cazeaux.
Après j'ai envie de dire que quand on veut gagner le match, mieux vaut ne pas reposer son destin entre les mains de l'arbitre et prendre les points quand on en a l'occasion en fin de 1ère mi-temps.
Amis à Laporte
Beaucoup de dernières passes avant essai sont dans cette même configuration. N'étant pas arbitre, je me garderais bien de donner un avis, je laisse ça aux spécialistes et aux supporters.
Cyclotherapon
Les mains semblent bien partir vers l’arrière. Je pense que cela a été vérifié, c'est juste que l'arbitre vidéo n'appelle l'arbitre central que s'il pense que sa décision n'est pas la bonne.
NeST
Je serais moins catégorique, mais je ne suis pas arbitre.
Par contre il me semble que lorsqu'on arbitre un match à élimination directe et qu'il y a le moindre doute, il serait utile de faire appel à la vidéo, histoire d'éviter les polémiques.
pascalbulroland
A part les 30 premières minutes, j'ai assisté à un match pauvre dans le jeu.
La pelouse humide n'a pas aidé aussi, mais ça a surtout été un match entre 2 équipes qui ne voulaient pas perdre...
Félicitations aux Bordelais pour leur 1 ere finale.
Les Parisiens regretteront longtemps leur entame de match.