PHASES FINALES. TOP 14. En gommant ce dernier défaut, le Stade Rochelais est-il devenu imbattable ?
La touche rochelaise a pris de la hauteur en cette fin de saison. Crédit image : Screenshot Youtube Canal+
Au fil de la saison, La Rochelle a transformé ce point noir en force, devenant toujours plus redoutable. Focus sur le résultat d’un travail acharné.

Quels sont les points faibles du Stade Rochelais ? Une question bien compliquée que se posent tous les staffs qui s’apprêtent à affronter les Maritimes. En début de saison, une réponse revenait souvent : la touche. Aujourd’hui, force est de constater que ce domaine est devenu une rampe de lancement sûre. L’alignement jaune et noir affiche en effet un impressionnant 100% (51/51) en touche sur les quatre matchs de phases finales de Champions Cup. Will Skelton est un joueur indispensable dans le système de Ronan O'Gara pourtant, il était l’une des causes des difficultés rochelaises. Avec un tel gabarit (2,03m 140 kg) dans l’alignement, les options se retrouvaient vite réduites et les sauteurs prévisibles. Je ne vous apprends rien si je vous dis que le géant australien est toujours titulaire. Mais alors qu’est-ce qui a changé pour que la touche rochelaise se métamorphose ? Et bien aujourd’hui Skelton saute ! Lifteur ou sauteur, il est devenu le symbole de l’incertitude qui gagne les alignements adverses.

De longues soirées d’hiver

Le nouveau rôle de Skelton n’est pas un coup sorti du chapeau. Il est l’un des changements les plus visibles, le fruit d’un travail acharné entreprit par les hommes forts de l’alignement. Interrogé par Sud-Ouest, Donnacha Ryan, coach des avants revient sur ce travail qui paye en cette fin de saison : 

On a construit l'avion en plein vol. À l'extérieur, les gens étaient frustrés, mais « Saze » (Romain Sazy), Thomas (Lavault), Ultan (Dillane), Rémi Picquette et Rémi Bourdeau ont fait un gros boulot, comme les talonneurs, qui étaient ici tous les jours off. Pendant l'hiver, alors qu'ils faisaient froid, ils étaient là six jours d'affilée. On ne peut pas sous-estimer ça.

Un pack des plus costauds

Le pack du Stade Rochelais est sûrement le plus craint du Top 14 (et d’Europe). Une surpuissance symbolisée par l’axe droit formé par le duo Atonio/Skelton. Une caractéristique prise en compte dans la stratégie mis en place en touche. Les coéquipiers de Romain Sazy n’ont volé que 19 ballons sur les lancers adverses cette saison. Une statistique bien faible qui est en fait un choix stratégique. Conscient de sa supériorité physique, le Stade Rochelais préfère laisser les airs libres pour défendre fort au sol. Offensivement, le ballon porté est logiquement une force exploitée par les hommes de Donnacha Ryan. La réussite d’un groupé pénétrant ne se traduit pas seulement par une avancée systématique, mais par la dépense d’énergie de l’adversaire. S'il ne débouche pas sur une pénalité ou un essai, il doit au moins “prendre les jambes adverses, c'est-à-dire gagner la bataille de l'acide lactique”, explique l’ancien deuxième ligne international à Sud Ouest. La Rochelle possède la 2e touche la plus efficace du championnat, avec 84,5 % de réussite à l'issue de la 26e journée. Associé à une domination en mêlée, l’UBB aura fort à faire pour déstabiliser le double vainqueur de la Champions Cup ce samedi en demi-finale de Top 14. 

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Les deux dernières touches en finale contre le Leinster avec des lancers fonds de touche étaient osées avec ce qu’il y avait en face.

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