RUGBY. Vaincu par l’Afrique du Sud, le rêve du XV de France prend fin en Coupe du monde
Le XV de France est battu sur son sol par des Springboks qui avancent dans leur objectif d’un deuxième titre mondial consécutif. (Photo par David Ramos - World Rugby)
Au Stade de France, le XV de France est battu sur son sol par des Springboks qui avancent dans leur objectif d’un deuxième titre mondial consécutif.

Après une Marseillaise enflammée, le Stade de France s’est mis en condition pour écrire une nouvelle page de sa belle histoire. Ce dimanche 15 octobre, le XV de France et l’Afrique du Sud se sont battus pour une place en demi-finale de la Coupe du monde de rugby 2023. Mais au bout d’une glorieuse bataille, c’est bien l’Afrique du Sud qui aura le plaisir d’affronter l’Angleterre.

Le match des légendes

Dès le coup de sifflet de Ben O’Keeffe, la pétarade ne s’est pas fait attendre. Le rythme, on l’a ou on ne l'a pas et si les quarts de l’après-midi n’ont pas illuminé la planète rugby, ce début de match brille jusqu’à Jupiter. Rapides et précis, les deux camps se renvoient coup pour coup.

Antoine Dupont impulse beaucoup de rythme dans le jeu français. Après une merveille de mouvement collectif, Penaud sert Baille sur son aile et le pilier plonge dans l’en-but. Premier essai des Bleus au bout de la 4ᵉ minute et Peato Mauvaka est à deux doigts de se faire la malle juste après le coup d’envoi. Quelques secondes plus tard, Kurt-Lee Arendse finit dans l’en-but français. Même pas deux minutes de jeu et déjà une salve de chaque côté. Du rythme, du rythme et encore du rythme.

RUGBY. Avant le XV de France, Fabien Galthié a appris auprès… du coach des Springboks !RUGBY. Avant le XV de France, Fabien Galthié a appris auprès… du coach des Springboks !Pendant les 10 minutes suivantes, le cuir continue de faire des va-et-vient d’un en-but à un autre. La pression sur les joueurs est quasi-constante. Les Springboks se régalent des miettes de leurs adversaires du jour. Chaque ballon cafouillé est bien négocié par les champions du monde en titre. Après une belle course, Damian de Allende finit par aplatir après quelque temps de jeu.

Vexés d’être menés, les Bleus se rebellent et s’introduisent dans les 22 mètres sud-africains. Particulièrement remuant, Peato Mauvaka profite d’une pénalité rapidement jouée par un Antoine Dupont des grands soirs pour y aller de son essai. Deux bijoux de première ligne en position d’ailier, décidément, le rugby de nos jours est surprenant. Autre surprise, la transformation de Ramos est contrée par Kolbe et permet aux Français et Sud-Africains d’être dos à dos. À la 27ᵉ minute, la pile électrique sud-africaine se rappelle aux bons souvenirs des fans de Top 14 et prend de vitesse Damian Penaud (tout de même). L’ancien Toulousano-toulonnais va en Terre promise après avoir perforé la défense.

À la demi-heure de jeu, Cyril Baille s’offre un doublé. Cette fois, les lois du rugby sont respectées et le Toulousain inscrit un véritable essai de pilier, tout en puissance. Il ne faudrait pas trop brusquer les Dieux du rugby avec un match aussi fou. Après la transformation de Ramos, les deux équipes pointent au même nombre de points. Un choc tête contre tête entre Atonio, plaqué, et Etzebeth, plaqueur, envoie le géant vert au placard avec un carton jaune assorti d’un bunker. Grâce à Thomas Ramos, les Bleus conservent l’avantage et quittent le terrain sur le score de 22 à 19.

Avec 6 essais en cumulé, ce match prend des airs de parties de jeu vidéo. Le fil du jeu se déroule à toutes berzingue. De la fougue de Louis Bielle-Biarrey à la sagesse d’Antoine Dupont et de la puissance de Damian de Allende à la vitesse de Cheslin Kolbe, tous les acteurs du match sont au rendez-vous.

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L'écart de trop

Au retour des vestiaires, le match repart rapidement sur les mêmes bases. Un jeu rapide est impulsé par les deux camps. Cependant, Jacques Nienaber décide de reposer ses troupes dès la 45ᵉ minute. Siya Kolisi, Manie Libbok et Cobus Reinach sortent quelques minutes après la reprise. La charnière championne du monde Faf de Klerk et Handre Pollard s’invite à la valse. De son côté, Matthieu Jalibert s’amuse avec la défense des Springboks et fait danser les champions du monde.

Avant l’heure de jeu, les Sud-Africains ont la main sur le cuir. Ils bombardent dans les airs et assomment sur la terre. Les Bleus restent sereins et contiennent les assauts des champions du monde. Cheslin Kolbe continue de se montrer électrique sur les ailes ou au cœur du terrain. En parallèle, Peato Mauvaka gratte un précieux ballon dans les 22 mètres français. Juste après cette récupération salvatrice, Matthieu Jalibert rate son coup de pied comme on a rarement vu un ouvreur dévisser. Une erreur qui n’est pas directement préjudiciable, mais qui n’aide pas à se défaire de la pression adverse.

Alors qu’il ne reste plus que 20 minutes de jeu, l’intégralité du banc sud-africain est prête à en découdre. Quelques offensives tricolores permettent de renouer avec la moitié de terrain des Springboks. Cependant, la puissance de la nation arc-en-ciel met à mal les Bleus. La mêlée française souffre et les impacts sont parfois durs à contenir. À la 66ᵉ minute de jeu, Eben Etzebeth arrive à repousser la défense locale. La ligne recule, l’ancien Toulonnais tombe dans l’en-but. Il inscrit le quatrième essai des siens. Ensuite, une pénalité de 55 mètres plein axe de Handre Pollard alourdit l’addition.

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À la 71ᵉ Matthieu Jalibert libère son équipe de la pression et relance l’assaut. Les Sud-Africains se mettent à la faute et Thomas Ramos remet les Français à portée via le plus petit écart possible à l’aide de son pied. Il faut marquer coûte que coûte, malgré les mauls inarrêtables, malgré la mêlée dominatrice et malgré la tentative de Cheslin Kolbe d’inscrire un drop au pied d’un ruck. Les Bleus résistent face aux Springboks, mais sont toujours menés. Une mêlée à 10 mètres de l’en-but français obligent les Français à gagner de nombreux mètres seulement deux minutes avant la fin du temps réglementaire pour espérer marquer. L’espoir est infime. Le miracle n’aura pas lieu.

L’aventure du XV de France à la Coupe du monde 2023 s’arrête sur une victoire 29 à 28 de l’Afrique du Sud en quart de finale.

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Dèg de chez dèg. Mais les Bocks n'ont rien volé.
Dupont s'est énervé sur O'Keefe, à chaud et aussi à tort : s'il n'a pas pu sortir les ballons aussi vite qu'il le souhaitait, c'est à cause du travail des Bocks, souvent à la limite mais "intelligemment", sanctionnés par l'arbitre quand ils l'ont fait trop grossièrement. O'Keefe a même refusé de picorer sur un jet de De Klerk sur le postérieur de Tao, je crois, en rendant le ballon aux Français.
Le XV de France a commis trop de fautes de mains. Il a trop insisté au coeur, refusant de lâcher les ballons sur les extérieurs, Jalibert, Ollivon, Alldritt, Fickou....
Les 2 premiers essais de l'AFS sont dû à des erreurs françaises : Jelonch qui picks & goes en s'isolant de ses soutiens. Le deuxième : Woki, sans pression, sur un up & under raté de Libbok, qui foire sa réception. En suivant, sur le ruck dans les 5, Dupont et Jelonch se redistribuent mal, essai.
Jalibert a montré ses limites, il n'a pas animé, alors que la "prudence" de Dupont aurait dû le pousser à le faire, sans compter deux fautes de mains, un coup de pied vers l'arrière, et, 1mn plus tard, une tape sur la tête de Bonembi, un genou à terre après un en-avant Bock, la sseucla.
Et Dupont, oui, en désaveu des éléments de langage du staff, a montré que son corps, peut-être à son insu, le freinait sur quelques situations où, à 100%, il aurait sûrement fait des différences.
J'imagine que sa frustation vient aussi de là, mettre en cause O'Keefe n'étant ni très juste ni très fair...
On peut dire aussi que les planètes n'étaient pas alignées pour le XV de France : rebonds, cafouillages, un pied qui sort le ballon d'un ruck, tout semblait revenir dans les mains sudafricaines...
Les Bocks ont été costauds, comme d'hab, on insisté avec des chandelles, et on mené des contres assassins avec leurs ailiers. Kolbe a choisit ce 1/4 de finale pour re-devenir le springbok (88km/h) qu'il était... Penaud et Bieille-Biarey n'ont jamais été servis sur leur vitesse, notamment le second...
Fin du match, c'était triste sur le pré, et ça doit tirer la tronche dans les instances, fédé et ministère.
Il me semble que Galthié a rappelé qu'il était sous contrat jusqu'en 2028. Histoire de prévenir le coup du Gitan ?...

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