La Fédération française de rugby traverse une période d'introspection intense. Suite à l'épisode de la vidéo raciste impliquant Melvyn Jaminet, le président de la FFR, Florian Grill, a exprimé sa volonté de revoir profondément le mode de management au sein des équipes de France.
Grill a récemment confié à L'Équipe que "le type de management, autonomie et responsabilisation, [...] ne fonctionne pas" et qu'il est temps de "remettre les compteurs à zéro". Il a expliqué que le système actuel, basé sur l'autonomie et la responsabilisation des joueurs expérimentés, a montré ses limites.
Ce principe-là n’a pas fonctionné. Est-ce qu’il faut le revoir ? La réponse est oui. Donc, on va revisiter le système. (Florian Grill via Le Parisien)
La gestion par un chef de délégation et un team manager, actuellement Bernard Viviès et Mathieu Brauge, n'a pas empêché les récents incidents qui ont terni l'image de l'équipe. Les événements de Mendoza soulignent les faiblesses de cette approche.
En l'occurrence, nous avons un exemple éprouvé, avec Melvyn Jaminet, que cela ne fonctionne pas, et au moins un deuxième puisque, sans présager des suites de l'enquête, la soirée était de toute façon trop alcoolisée au regard d'un déplacement de l'équipe de France.
Cette situation appelle à une réflexion collective et à un changement de culture. "Il faut qu'on le questionne mais pas tout seul", a insisté Grill. Pour lui, il est essentiel d'impliquer le staff, la Ligue nationale de rugby (LNR), Provale, et bien sûr, les joueurs dans ce processus de remise en question. La solution ne doit pas venir d'en haut, mais être partagée et adoptée par tous les acteurs du rugby français.
La tournée en Argentine a mis en lumière des dysfonctionnements majeurs. La gestion de l'équipe de France doit être repensée pour éviter de futurs incidents. Grill et son équipe sont déterminés à tirer les leçons de ces événements.
Les prochains jours seront décisifs pour la FFR. À leur retour d'Argentine, les dirigeants devront prendre des mesures concrètes pour instaurer un nouveau mode de fonctionnement. Les discussions s'annoncent intenses et cruciales pour l'avenir du rugby français.
L'objectif de cette refonte est clair : restaurer l'image et la cohésion de l'équipe de France. Avec une approche collective et partagée, Grill espère mettre en place un environnement plus sûr et plus structuré pour les joueurs.
LAmiDeTous
Propos lourds et graves du président Florian Grill qui remettent en cause les fondements des sociétés libérales.
On note que l'élévation attendue et vendue par le port du maillot bleu ne remplit pas son office. Les joueurs ne se sentent pas investis d'une mission d'impeccabilité.
Nicolas Sans Chaise
Ah oui "remettre en causse les fondements de la société" carrément. Respire un peu Lami il parle de prévenir des minots de s'intoxiquer à l'alcool à la moindre occasion, d'éviter d'être racistes en public et de traumatiser des femmes à vie.
jojo7
Jaminet , on peut supposer mais les deux autres ? J'ignore tout de la procédure mais il est à craindre que les conséquenses soient plus indigestes . On peut tout imaginer mais ce qui me sembvle certain c'est que les deux autres n'ont pas inventé l'eau tiède . Là aussi , les "si j'avais su" seront de rigueur mais il n'y aura plus grand chose à faire . Bonjour les coups de pied au cul !
Cedulos
Dorénavant, les premiums passeront au second plan, et on anticipera la dépossession, en se depossedant du balcon avant de le posséder.
Jacques-Tati-en-EDF
Et Bernie qui donne des leçons !! On marche sur la tête.
Certes on ne peut pas mettre sur le dos de Viviès les débordements avérés des certains et d'autres encore supposés. Mais repenser le management après une telle tournée me semble incontournable.
Fredinho
Le problème est moins une question d´encadrement, de gestion, de management etc. que de la présence dans le groupe d´au moins un raciste avéré et de violeurs supposés.... Sans la permission de minuit et avec de la bière sans alcool, ils demeureront des racistes et des violeurs potentiels . Si tous les faits sont avérés, quel interêt de mieux les encadrer? Les empêcher de passer à l´acte? Faire une fixation sur cette question revient à minimiser les faits avérés et supposés qui sont extrêmement graves
Nicolas Sans Chaise
Grill défends son bifteck.
Qu'importe ces opinions personnelles il réfléchit à l'intérêt supérieur du sport dont il est président de fédération.
Le fait que le rugby soit gangréné largement par le racisme il le sait sûrement. Le problème est que Jaminet l'a montré en public ce qui terni l'image du sport.
C'est pareil pour les deux autres, qu'ils aient un soucis avec le consentement ne serait pas son problème s'ils faisaient leur connerie sans avoir porté le maillot du XV de France 15 minutes avant.
Jacques-Tati-en-EDF
Grill pose deux choses différentes: les actes et les paroles des joueurs d'une part, avec lesquels il ne peut pas grand chose en effet, puis ensuite le fait qu'ils aient pu sortir et s'alcooliser. Il me semble qu'il sépare les deux et veut pouvoir agir sur la seconde.
duodumat
Le problème de l'encadrement d'un groupe est difficile, surtout hors compétition, car il est confronté au groupe lui-même, à sa performance, son progrès, mais il est aussi soumis aux règles qui régissent le comportement social des individualités hors groupe. Ces facteurs se télescopent au moment où un membre, ou plusieurs, "dérapent" hors compétition. Le dérapage risque d'avoir un retentissement plus ou moins fort sur l'ensemble du groupe.
Il me semble qu'en premier lieu il faut qu'il y ait un règlement, connu et accepté par tous.
Que peut faire un "régulateur" du comportement du groupe ?
Qu'est-ce que son intervention va déclencher sur la cohésion du groupe ?
Quel est son niveau de connaissance de la personnalité et des antécédents de chaque membre du groupe ?
Quelle frontière établir entre crainte et respect ?
Quelles aides peut-il avoir de certains anciens au sein du groupe ?
Jusqu'où peut-il aller pour intervenir face à l'intimité de tel ou tel membre du groupe ?
Comme on le voit le problème est complexe et ne peut être confié à une seule personne. Il s'agit avant tout d'une politique de "management", d'encadrement, réalisé par toute une équipe, spécifique et assez importante, dans laquelle doivent agir certains membres anciens du groupe qui ont une influence sur le groupe. J'imagine que Thierry Dusautoir a plus d'une fois joué ce rôle, en tout cas il en a le profil. Rafael Ibañez a sans doute aussi joué ce rôle dans le staff précédent.
La sanction en cas de dérapage est aussi un problème. Moralisatrice ? Négociatrice ? Excluante ?
Faut-il créer un barème de sanction en fonction de la gravité de la faute ?
Il est possible aussi de différencier le contexte d'intervention (compétition, privé, national, international ...)
Personnellement je pense qu'il faut que les membres de ce staff aient une bonne connaissance des joueurs et de leurs antécédents et puissent se rapprocher d'eux en fonction des relations individuelles, et les aider à surmonter leurs difficultés. Ceci aussi est un obstacle qui fait intervenir la frontière vie du groupe / vie privée, d’où un respect indispensable de la confidentialité.
Bref un casse-tête, Surtout qu'on ne doit pas être trop intrusif. Casse-tête mais pas insurmontable.
Yonolan
Je ne voudrais surtout pas que les noms lâchés dans cet article ( Vivies et Brauge) soient soumis à la vindicte et imaginés comme responsables à minima par laxisme de cet environnement pour le moins permissif
Vivies a été élu sur la première liste de Bernie
C'est un type fiable et qui fait l’unanimité et qui connait largement son sujet et qui maitrise parfaitement les situations de bar
Alors je sais bien que c'est sa der et que ce serait un fusible facile et peut-être même consentant pour le bien du rugby
Sans même parler de la tirade de Bernie qui expliquait que de son temps il y avait toujours un elu pour être chef de délégation et que ça a manqué : comme si un élu aurait fait mieux que Bernard
On a bien vu en Ecosse lors de la fameuse soirée ou il y avait Bernie et SS que visiblement ça n'a rien changé...
Mémoire sélective et argument en forme d’opportunisme pré-électoral ; lamentable dans une telle situation douloureuse
En plus comme je le disais en réponse de AKA Vivies a géré le cas Jaminet et il faudra voir le timing des deux
Ce qui n’empêche que oui cette autogestion qui plaisait tant à Galthié qui aime avant tout lui faire ce qu’il veut et surtout pas des régles contraignantes ( confer son départ à l’anniversaire de Kampft et sa sortie lors du confinement pour aller voir son fils jouer ) vit ses derniers moments et qu’il va falloir revenir à autre chose
Et ca en prend justement le chemin
gilbertgilles
Et Bernie la Crapule qui ose l'ouvrir, c'est à gerber! Le mec qui a nommé SS rien que pour pouvoir virer Novès, lequel SS s'est empressé d'accorder une permission de sortie à des joueurs à qui Novès l'avait refusée en arguant à juste titre que la proximité d'un match international ne le permettait pas. "Mais si, allez y les gars, on sait ce que c'est d'être jeunes, allez y" et pourquoi pas bourrez vous la gueule pour faire chier le Gitan ! Et ces types là osent l'ouvrir aujourd'hui? Ils osent parler d'éthique, de respect, de valeurs? Eux qui ont laissé les finances de la FFR dans un gouffre abyssal? Dites moi que je rêve!
AKA
@Pianto @lebonbernieCGunther @Jacques-Tati-en-EDF @duodumat Tu parlais "d'’opportunisme pré-électoral": https://www.lindependant.fr/2024/07/09/xv-de-france-eduquer-et-transmettre-les-valeurs-du-rugby-a-lensemble-de-nos-joueurs-apres-les-accusations-dagressions-sexuelles-doscar-jegou-et-hugo-12071679.php
Même si l' on s'en tient au coté alcoolisé, c' était déjà bien parti: https://www.lindependant.fr/2024/07/10/alcoolisation-excessive-bouche-en-sang-vomi-sur-le-sol-le-debut-de-soiree-chaotique-de-joueurs-du-xv-de-france-en-argentine-12074746.php Je ne sais pas si on l' a remarqué mais sur cette question je suis assez radical, comment en tournée, dès le premier match on peut laisser les garçons en open-bar (c' est le cas de le dire) se mettre des quines pareilles??? Je ne sais si certains ici sont ex- joueurs, dirigeants, éducateurs, etc. dans un club, mais ayant passé ces étapes dans mon club de cœur j'ai vu passer des générations de jeunes, je pense être dans le même état d'esprit mais depuis une dizaine d' année je décroche sur certaines choses; pensant que je me faisait du soucis pour rien, j'en ai parlé avec personnes qui occupaient ces fonctions dans divers clubs de tous niveaux et le constant n'est pas terrible : alcoolisation précoce (dès les cadet(e)s) et massive (passage par la buvette avant la douche), alcool(s) dans les bus lors des déplacements, présence des substances illicites (de plus en plus de poudre)! Comme la conso de cette dernière est très discrète, beaucoup de responsables ferment les yeux (dirigeants, parents). Il est vrai qu' au niveau pro et EDF j' ai peu de retours, mais pourquoi il en serai autrement? Les encadrants ont ils étés trop laxistes? Tu dis que Viviès est fiable je te crois, mais à presque 70 ans peut il encadrer et appréhender des gosses plus jeunes que ses petits enfants? Quand je vois la conférence de presse lunaire (comme d'hab.) de Galtoche sur le sujet, je suis encore plus persuadé que ce n' est pas l' homme de la situation, il faut complètement changer de cap; Grill en aura t il le courage et les moyens???
Pianto
ce que tu décris, alcoolisation dès les cadets, alcool dans les bus etc. C'est ce que j'ai toujours connu dans les clubs du coin, depuis les années 80 donc rien de neuf sous le soleil. On appelait ça les troisièmes mi-temps, des mecs qui n'allaient pas travailler le lundi chaque semaine parce qu'ils devaient récupérer... C'est la culture rugby du sud-ouest. Alors, je ne suis pas surpris que ça dérape.
Sans parler des justiciers de soirées, les rugbymen prêts à se battre avec n'importe qui pour n'importe quelle raison.
C'est aussi ça, les valeurs.
Je pensais que le professionnalisme amenait d'autres comportements à haut-niveau. Visiblement, ce n'est pas le cas. Pour moi, ce n'est pas une question de chaperon fiable ou pas. Un sportif de haut niveau n'a pas besoin de chaperon. Il doit être capable de faire des choix compatibles avec son statut et son métier.
A mon avis, ce n'est pas une organisation qui doit changer, c'est une culture.
AKA
Les clubs du coin comme tu dis je les ai connus (vu ton médaillon) et concernant l' époque on a pu jouer l' un en face de l'autre. Je n'ai jamais vu mes cadets avec une canette après un match, d' ailleurs personne n'ouvrait la buvette pour un match de cadet, si quelques canettes ont pu circuler dans notre bus, on préférait les arrêts lors des longs déplacements (qui n'a connu Chez Alex à Noé?) ou certes on ne suçait pas que des glaçons. Il y avait aussi un ou deux amateurs de fumée et un ou deux pénibles après quelques verres mais, il suffisait de la parole d' un ancien, d'un capitaine pour remettre dans l' axe les borderlines; en fait ce qui était l' exception est devenu la règle! Et ne crois pas que j' étais à la ligue antialcoolique, pour la fête j' étais sur le haut du panier mais c'était une autre époque, d'autres mœurs...
Jacques-Tati-en-EDF
L'attitude de jeunes hommes de 20 ans n'est évidemment pas la même que celle de nos générations (Je dis nous ... mais on se comprend ...)
Beaucoup de choses délétères sont devenues des éléments constitutifs de la structuration mentale de cette nouvelle génération.
Il est maintenant compliqué de comprendre ce fonctionnement. Les psys le disent. A commencer par l'influence des réseaux sociaux et l'accès de plus en plus jeune à la consommation de substances destinées normalement aux adultes (à commencer par l'acool) et à des images dont le flot innonde le net.
pascalbulroland
Revisiter un système..??
Pourquoi ne voit-on pas ces "problèmes" avec les jeunes U20..??
Sont-ils mieux encadrés..?
Pourquoi un joueur encore U20, et un joueur de 21 ans, récemment mis en cause pour utilisation de produit stupéfiant se seraient pris une cuite au point de violenter une jeune femme et avoir abuser d'elle..?
On les alerte quand ils sont jeunes et ils auraient tout oublié une fois en équipe A.
Il me semble que les "règles" d'éthique quand on représente son pays sont les même en U20 qu'en équipe A...
Que peut changer la FFR..? A part éditer une "charte de comportements" des joueurs avec les sanctions appropriés en cas de non respect, je ne vois pas.
LAmiDeTous
On peut imaginer des groupes de sortie différents. Plus large en M20 ce qui favorise la présence d'une tête froide, d'un délateur etc et donc d'une censure des comportements.
En équipe sénior, les groupes sont moins larges probablement, des différences d'age, des affinités différentes. Ces deux joueurs se sont retrouvés à deux, ce qui favorise la complicité.
Garou-gorille
Avec ces derniers événements de tournée, Grill se retrouve au four... et au moulin.
Jak3192
Joli ! 😄👍
Tu tentes de détendre l'atmosphère,
mais ya pas grand monde qui sourit
Moi si ! 👏👏👏
Moi si !
mic4619
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Ma question est :
Quelle est la "la ligne éditorialiste de Rugbyrama ?
Car ce dernier est devenu un site qui parle plus de "l'affaire qui fait le buzz" (sur laquelle je ne me prononcerais pas et ne donnerai plus mon avis !) Que de rugby et cela m'écœure !
Je vais finir par "fuir" ce dernuier !
Yonolan
Rugbyrama ? C'est bien ça ?