SAMOA. La menace de grève s'envole mais les problèmes demeurent
Samoa : les joueurs ne feront pas grève en Angleterre.
Les Samoans dénoncent les nombreux dysfonctionnements au sein de l'équipe nationale et menaçaient de ne pas disputer le prochain match face à l'Angleterre.
Le test-match entre l'Angleterre et les Samoa, prévu le 22 novembre, aura bien lieu. Rugby Paper annonçait la volonté de faire grève des joueurs samoans, dénonçant ainsi le dysfonctionnement de l'équipe nationale et le manque de transparence financière au sein de leur fédération. Les internationaux samoans, récemment défaits par l'Italie, avaient même écrits une lettre à l'IRB le 29 octobre dernier :

Les entraîneurs n’ont pas les mains libres pour prendre les meilleurs joueurs, il n’y a pas de transparence financière. Depuis 1990, nos indemnités de tournées sont bloquées à 1000 dollars néo-zélandais et toutes nos demandes de révision de cette somme ont été ignorées. Les joueurs sont sensés payer leur billet retour vers les Samoa. On a voulu faire un exemple avec les joueurs qui posaient des questions et ils ont été rayés des listes de joueurs. Nous sommes mal gérés et mal dirigés.

Face à cette lettre, on peut sûrement comprendre l'éviction surprise des Toulousains Census Johnston et Joe Tekori, cadres de la sélection et pourtant absents sur choix cet automne. Finalement, si le contentieux existe toujours, les Manu Samoa fouleront bien la pelouse de Twickenham, comme l'affirme un communiqué de l'IRB puisque il existe « un dialogue avec la Fédération samoane de rugby et l'Association internationale des joueurs de rugby (IRPA) afin qu'une solution urgente et collective soit trouvée. »

Les Samoa affrontent le Canada ce vendredi à Vannes.

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  • Maubec
    4101 points
  • il y a 10 ans

Pourtant l'IRB a donné pas mal d'argent aux Samoa depuis 2003 (ce qui a notamment permis de restaurer le stade d'Apia et d'acheter du matériel d'entrainement), plus qu'à d'autres pays du Tiers2 notamment.
Depuis 2006, l'IRB organise deux tournois pour les Îles du Pacifique (la Pacific Nations Cup [qui oppose Samoa, Tonga, Fidji, Japon et depuis peu Canada et USA] et la moins connue Pacific Rugby Cup [qui regroupent 2 franchises des 3 pays et depuis cette année une franchise argentine et une franchise japonaise. Cette compétition accueille aussi des équipes "developpement" des franchises kiwi et aussie de Super15 depuis quelques années]).
Mais une partie de cet argent disparait entre le moment où l'IRB le verse aux fédés et quand les joueurs et clubs locaux en voient les fruits...

Car pour la fédé samoane, il faut se rappeler que d'une chose et elle est commune aux trois "grandes" sélections des "😜etites" îles du Pacifique (Samoa, Tonga, Fidji) et c'est tout le problème du rugby dans les îles, en dehors des infrastructures (le terrain d'entrainement des Manu Samoa s'apparente plus à un terrain de série régionale dont l'herbe a été brûlée par le soleil qu'à la moquette délicate de Marcoussis), c'est que s'y mêle aussi la politique...

...Mais pas un peu de politique cassoulet-copinage entre notables ruraux comme chez nous. Non, là, on rentre dans une autre dimension.

Le premier ministre samoan Sailele Malielegaoi est le président de la fédé samoane (depuis 16 ans... pour les deux postes...)
Le roi Tupou VI est celui de la fédé du royaume des Tonga
Et pour les Fidji, c'est le colonel puschiste Mosese Tikoitoga qui occupe le poste...
C'est sûr que là-bas, on ne fait dans le subterfuge ou la subtilité côté conflits d'intérêt...

Schwalger a vu sa carrière internationale s'arrêter brusquement alors qu'il était au zénith de son art (champion de Super15 avec les Chiefs, excellent avec les Samoa qui avait battu l'Australie chez elle) parce qu'il avait critiqué la façon dont la fédé samoane était gérée et comment, durant la CdM 2011, le staff samoan avait passer son temps à boire au lieu de s'occuper de l'équipe (suggérant même que c'était la raison de la rentrée bien trop tardive des remplaçants lors du match contre le Pays-de-Galles)
Même si l’entraîneur avait été condamné par le mataï de son village à payer une forte amende pour cela, la principale victime du fiasco de 2011 fut surtout celui qui osa parler contre la fédé et donc contre le premier ministre.

Et pour Titi, ça me fait penser au geste d'Epi Taione en 2005 pour France-Tonga à Toulouse.
Il avait joué la veille (un vendredi soir) avec Sale, avait pris deux avions dans la foulée pour arriver à Toulouse et jouer avec les Tonga le samedi après-midi. Le tout sur ses propres deniers.
Quand le reste de l'équipe était arrivé d'Italie par le train de nuit de Vintimille (le top pour récupérer entre deux matchs internationaux...)

Depuis, les clubs sont obligés de libérer leurs joueurs pour les fenêtres internationales car ce qui était auparavant un contrat moral tacite entre internationaux et clubs pour les libérer lors des tournées de novembre et juin n'étaient plus respecté pour les joueurs des "😜etites" nations.

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