Natif de Béziers, Vincent Calas a toujours été épris par le rugby. Et autant dire qu'il est très fier de ses origines, mais aussi de son père, champion de France avec l'ASBH en 1981 face à Bagnères-de-Bigorre. Quoi de mieux qu'un tel climat pour construire un rugbyman de son envergure (1m98) ? Troisième ligne de 28 ans, Vincent n'a jamais été de ceux qui quittaient un club chaque année, pour aller voir autre chose. Au contraire. « J'ai fait toutes mes classes à Béziers de l'âge de 6 ans jusqu'à Reichel, avoue-t-il. Je suis même passé par le pôle espoir et j'ai ensuite été au pôle France à Marcoussis (2009/2010) pendant six mois car je me suis fais les croisés. » Est ensuite venu le temps de quitter définitivement son club de cœur, Béziers, pour en rejoindre un autre tout aussi flamboyant à l'époque, Albi.
Je suis arrivé en 2012, notamment grâce à Henri Broncan qui faisait confiance aux jeunes. J'y ai passé quatre ans, on avait un super groupe, j'ai eu la chance d'être entraîné par Mauricio Reggiardo mais aussi Ugo Mola. Mais à l'arrivée de Serge Milhas ensuite, je n'étais plus dans les projets.
Et autant dire que Vincent a eu du mal à gérer cette décision, qui plus est lorsqu'il a appris la nouvelle avant les fêtes de Noël. En fin de saison, il est prêt à retourner chez ses parents à Béziers, jusqu'à ce qu'Aubenas l'appelle. « Ils recherchaient un profil comme moi, alors rebelotte, nouveau déménagement et nouveau défi, rigole-t-il. Je suis arrivé dans une ville de 13 000 habitants, mais j'ai vécu une bonne saison. »
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Mais Vincent ne s'attendait pas à recevoir un coup de fil à la fin de saison 2017, celui d'Arnaud Méla.
Lorsque je venais de finir ma saison avec Aubenas, Arnaud Méla m'a appelé pour que je revienne à Albi... Je n'ai pas hésité une seule seconde. Cela prouvait aussi qu'ils ne m'avaient pas oublié, et je recevais régulièrement des messages de supporters, de joueurs, même quand j'étais à Aubenas.
C'est ainsi que Vincent Calas joue à nouveau avec le maillot d'Albi sur les épaules, depuis maintenant deux ans . « Caillou » comme Arnaud Méla l'appelle, n'a d'ailleurs toujours pas digéré la défaite en demi-finale retour face à Rouen. « Lundi, on a mangé entre nous et les dirigeants avaient encore pour certains les larmes aux yeux. La situation est très compliquée, avoue-t-il. Tout le monde comptait sur cette montée pour sauver la SASP, depuis deux trois jours on a du mal à s'en remettre tous autant qu'on est. »
Fédérale 1 - Un point a fait le bonheur de Rouen et le malheur d'Albi en demi-finale [VIDÉO]
Il faut dire que le dénouement de ce match a été très particulier. Le troisième ligne l'analyse d'ailleurs en toute sérénité, mais avec une pointe d'amertume tout de même.
Ce match se joue surtout sur des petits détails, mais on leur rend beaucoup trop de ballons. Pour moi le tournant du match, c'est lorsque Benjamin Caminati se prend ce carton jaune. Mais il y a eu des plaquages plus que douteux et sur nos ballons portés on avait réussi à prendre le dessus... Mais maintenant c'est trop tard.
Depuis ce coup de sifflet final en terres normandes, les Albigeois se demandent tous ce qu'ils vont devenir. Vincent le confirme : « on aurait perdu de 30 points, il n'y aurait rien à dire. Mais ça fait deux ans qu'on travaille comme des acharnés, cette année, c'était pour nous. » Aujourd'hui, l'ensemble du club d'Albi n'est même pas fixé sur son sort, encore moins les joueurs. Une situation qui devrait se décanter en fin de semaine. En attendant, chacun reste sur le qui-vive... Et oui, c'est aussi ça le rugby.
Jak3192
Le plaisir du sport pro, sans toutefois l'être...
Tu entres dans un club,
tu es jeté,
tu manges plus...
spir
"Cet article est rédigé par Jessica Fiscal, Merci à lui !"
sans commentaire (à nouveau)
Team Viscères
C'est peut-être Jessy Cafiscal du coup...
Ahma
C'est plutôt féminin Jessy, tu veux peut-être parler de Jay Sicafiscal ?
Team Viscères
Normalement c'est la version masculine de Jessie (j'en avais un au boulot, et c'était un con).
franpisunship
L'année prochaine, ce sera sans doute pour eux. Reste qu'il faut que l'entraîneur se remette en cause (dans la presse normande, Hill raconte qu'il a été parfaitement détestable) et que des gars comme Caminati se prennent un peu moins pour des cadors.
lelinzhou
"Vincent Calas a toujours été épris par le rugby."
C'est toujours mieux que d'être épris par surprise ou tel épris qui croyait prendre mais Saint Taxe n'est pas tout à fait d'accord et pas plus d'ailleurs pour le tiret à "troisième-ligne" sur un site de rugby ! 😊
spir
Je n'en branle un peu de Saint Taxe "sur un site de rugby". Mais je m'en branle de moins en moins que ledit site se branle de moins en moins de Sainte Pube.