SONDAGE. TOP 14 : qui est la pire recrue de la saison 2015/2016 ?

C'est sur Twitter qu'il a confirmé l'évidence : moins d'un an après son arrivée dans le Var, Quade Cooper quitte Toulon. Le demi d'ouverture des Wallabies, à la peine depuis plusieurs saisons, n'a pas convaincu en Europe. Et si Toulon devrait être bien pourvu à l'ouverture la saison prochaine, on est en droit de se demander : Cooper est-il le plus gros flop du marché des transferts, saison 2015/2016 ?

au revoir Merci pour tout.. Mes frères et la famille que j'ai désormais à Toulon vont me manquer.. à bientôt ????⚫️ pic.twitter.com/d5WfLeaLZZ

— Quade Cooper (@QuadeCooper) 12 juillet 2016

Pour trancher la question, et avant de réaliser le classement des Tops, on sollicite votre avis parmi une sélection des dix joueurs (classés par ordre alphabétique) nous ayant le plus déçu après avoir changé de club l'été dernier. 

Martin Castrogiovanni (RCT > Racing 92) : 6 matchs, 2 titularisations

Si Serge Aurier jouait au Racing 92, sans doute aurait-il dit de Castrogiovanni qu'il était "guez". Cramé, nul. Déjà loin de son niveau lors de ses années toulonnaises, l'Italo-Argentin avait été l'une des surprises du recrutement racingman. Mais entre son temps de jeu famélique, ses mauvaises performances, son escapade à Las Vegas et son licenciement... Bref, l'un des favoris pour le titre de la recrue flop de la saison.

Quade Cooper (Reds > RCT) : 15 matchs, 12 titularisations, 2 essais

Arrivé de la Coupe du monde après avoir passé la compétition en tribunes, Kadé Cooper a brillé pour sa première face à Montpellier. Et puis c'est tout. Son match de Champions Cup contre les Wasps, où il a tout raté, symbolise sa saison. Vraiment dommage, mais pas illogique : correspondait-il vraiment à l'idée du rugby que se fait Bernard Laporte ? Au rugby européen, où ses prises de risque et ses lacunes en défense sont trop pénalisantes ? On espère qu'il saura se relancer. Fais-nous rêver sur Youtube, bro !

Will Genia (Reds > Stade Français) : 4 matchs, 4 titularisations

Le Stade Français n'a pas de chance. Le club parisien recrute rarement des pointures internationales. Et quand elle le fait, ça ne marche pas. Exemple l'an passé avec Will Genia, mais aussi Willem Alberts, qui aurait pu être cité. L'un comme l'autre ont été gravement blessés, débarquant en plus après le Mondial 2015. Mais lorsqu'il était sur la pelouse, le demi de mêlée australien a paru emprunté. Quand on sait le talent des demis français et la difficulté de leurs homologues australiens à s'adapter à notre championnat, on se demande encore pourquoi Paris est allé le chercher.

Thierry Lacrampe (ASM Clermont > Section Paloise) : 15 matchs, 5 titularisations, 1 essai

Les saisons se suivent et se ressemblent pour Lacrampe. Habitué aux joutes du Top 14, il devait être l'un des fers de lance de son équipe, promue dans l'élite du rugby français. Mais après un passage mitigé à Clermont, le n°9 n'a pas convaincu dans le Béarn, devant le 3ème dans la hiérarchie derrière Marques et le jeune Daubagna. 

Thibault Lassalle (Oyonnax > RCT) : 18 matchs, 7 titularisations

L'une des victimes du repositionnement de Mamuka Gorgodze en 2e-ligne. Mais Lassalle ne peut s'en prendre qu'à lui-même, puisqu'il a eu sa chance en début de saison. Sans la saisir. La marche du RCT était sûrement trop haute pour lui, qu'on imaginait chez les Bleus de Guy Novès à la même époque, il y a un an. Seule une énorme saison avec Castres pourrait le relancer et l'inviter parmi les Maestri, Flanquart, Jedrasiak, Ledevedec et Vahaamahina.

Benjamin Lapeyre (Racing 92 > Stade Rochelais) : 15 matchs, 12 titularisations, 5 essais

Un petit tour et puis s'en va. Présenté comme l'une des recrues phares des Maritimes, Benjamin Lapeyre est déjà reparti. L'ancien Toulonnais, qui sortait d'une saison très difficile au Racing, n'a plus autant de tranchant qu'auparavant. Mais les qualités sont là, et un club comme Brive peut lui faire remonter la pente. Si son destin international - on parlait de lui chez les Bleus il y a quelques années - s'est sûrement envolé, il peut faire de gros dégâts en Top 14. Problème : à l'arrière du CAB, il y a Gaëtan Germain.

Salesi Ma'afu (Northampton > RCT) : 3 matchs, 0 titularisation

Un autre grand concurrent pour le poste de la plus mauvaise recrue de l'année. Avec Matt Stevens, il devait tenir la mêlée toulonnaise et assumer la succession de Carl Hayman. C'est raté. On ne sait pas combien Mourad Boudjellal l'a payé, mais ça fait cher la place de parking.

Adrien Planté (Racing 92 > ASM Clermont) : 9 matchs, 8 titularisations, 1 essai

Le champion de France 2009 avec l'USAP n'a pas réalisé la saison de sa vie, la faute à plusieurs lourdes blessures (ligament du genou, hernie discale) qui handicapent son bilan. Mais sur les neuf matchs qu'il a disputé, il n'a pas fait autant de différences qu'un Strettle et on est en droit de se demander si son temps de jeu aurait été conséquent même sans ses blessures, la faute à la concurrence de l'épatant Raka. On attend mieux d'un international tricolore, comme on attendait mieux d'Hosea Gear, autre déception du recrutement asémiste.

Piri Weepu (Wasps > Oyonnax) : 8 matchs, 5 titularisations, 1 essai

L'USO a recruté Piri Weepu, mais c'est son cousin qui a débarqué dans l'Ain. On a plus parlé de lui pour son arrivée en championnat Honneur et son licenciement d'Oyonnax que pour ses performances sur le pré : ça vous classe sa saison.

Nic White (Brumbies > Montpellier) : 27 matchs, 9 titularisations, 2 essais

Difficile de parler de flop pour l'international wallaby. Et pourtant. Avec son standing, on attendait plus de l'ancien joueur des Brumbies, débarquée dès l'été car non-retenu pour le Mondial. White a été l'un des rares internationaux étrangers à ne pas occuper une place de titulaire : sur 27 matchs, il n'en démarra que 9. La faute à l'incroyable Benoit Paillaugue. On n'a toujours pas compris qu'il ait d'ailleurs débuté la finale de la Challenge Cup à sa place.