Super Rugby. 300 km dans une remorque ? Enorme polémique après le déplacement indigne des Fijian Drua
C’est une image qui choque les Fidjiens et bien au-delà : leurs joueurs transportés comme du bétail avant un match de Super Rugby. Crédit image : Nemani Nadolo
Galère logistique ou manque de respect ? Les Fijian Drua ont connu un transport surréaliste en Nouvelle-Zélande avant d'affronter les Hurricanes en Super Rugby.

L'image a fait le tour de la planète ovale ces dernières 24 heures mais les faits, eux, remontent au 22 février dernier. A quelques heures de leur choc face aux Hurricanes lors de la 2e journée du Super Rugby Pacific, les joueurs des Fijian Drua ont dû rejoindre le stade… à l’arrière d’une remorque de camion. Lequel devait initialement transporter les bagages et l’équipement.

Un transport improvisé qui n’aurait même pas sa place au sein de la plus petite division de rugby amateur. Et ce, sur 300 km ! "Après un atterrissage à Auckland vers minuit, joueurs et staff ont découvert avec étonnement que le bus censé les emmener à leur hôtel était introuvable. Après plusieurs appels, ils apprenaient qu’une erreur de la compagnie de transport avait entraîné l’annulation de leur réservation", explique RugbyPass.

Les dirigeants du Super Rugby sortent du silence

Face au tollé provoqué par cette scène lunaire, les responsables du Super Rugby Pacific ont rapidement réagi. Jack Mesley, patron de la compétition, a confirmé via RugbyPass l’ouverture d’une enquête interne pour comprendre comment une franchise professionnelle a pu se retrouver dans une telle situation. 

Problème de logistique ? Manque de coordination entre la franchise fidjienne et les organisateurs locaux ? Le mystère reste entier. L'ancien international fidjien Nemani Nadolo n'a pas manqué de faire part de son incompréhension et de sa colère sur les réseaux sociaux :

Comment est-ce possible ? Ce qui me frustre le plus, c'est qu'après un long vol, l'équipe arrive à l'aéroport seulement pour constater que son bus n'est nulle part. Au lieu d'attendre encore trois heures pour qu'il arrive, les garçons sautent à l'arrière d'un camion pour se rendre à l'hôtel. Pour aggraver les choses, on leur refuse un départ tardif, ce qui leur laisse soit se promener ou dormir dans le hall pendant des heures - tandis que l'équipe des Hurricanes se repose confortablement dans leurs chambres jusqu'à l'heure du match. Moi et beaucoup d'autres ont dit qu'ils avaient perdu ce match au cours des 10 dernières minutes. Mais après avoir entendu ce qui s'est passé, je pense qu'ils ont perdu le match dès qu'ils ont atterri à Auckland Maintenant, pensez-y : à chaque fois qu'une franchise de Super Rugby visite les Fidji, ils sont traités comme de la royauté, avec des escortes policières et une hospitalité de haut niveau. Pouvez-vous imaginer qu'une équipe australienne ou néo-zélandaise subisse quelque chose comme ça ?

Entre manque de respect et questions d’équité

Pour beaucoup d’observateurs, cette mésaventure dépasse le simple couac logistique. Lote Tuqiri, légende des Wallabies, a dénoncé un manque de respect envers les Fidjiens, rappelant que les conditions de déplacement jouent un rôle clé dans la performance sportive.

Côté Drua, l’amertume est palpable. Les supporters fidjiens réclament des comptes et appellent les instances à garantir une égalité de traitement entre toutes les franchises. Car si les Crusaders ou les Blues avaient connu un tel traitement, le scandale aurait pris une tout autre ampleur.

En attendant, les Fijian Drua continuent leur aventure dans le Super Rugby, avec l’envie de faire parler d’eux pour leur jeu flamboyant, et non pour leurs galères de transport.

Pour l'heure, ils n'ont pas encore réussi à remporter la moindre rencontre ni à décrocher le moindre point après trois journées. Notez qu'ils avaient donné fil à retordre aux Hurricanes malgré cette mésaventure. Ne s'inclinant en déplacement que 38 à 34. Prochain rendez-vous : la réception des Chiefs à domicile.

Vous devez être connecté pour pouvoir participer aux commentaires

Il faut que des c…… tombent, car pour les têtes il n’y a pas matière à faire quoi que ce soit.

Derniers articles

News
News
News
News
Transferts
Vidéos
News
Vidéos
News
News