À seulement 25 ans, Morgan Parra fait déjà figure de taulier du rugby français. Cela s'explique en partie par le fait qu'il roule sa bosse en championnat et en équipe de France depuis déjà de très nombreuses années (sélectionné chez les Bleus à seulement 19 ans), mais surtout par son caractère très affirmé. Lequel lui a permis d'avancer et de s'imposer comme l'un des meilleurs demis de mêlée en France et en Europe, mais qui l'a également desservi par moment lorsqu'il fait preuve d'un trop plein d'agressivité. Surnommé « le merdeux, le morveux » par ses anciens coéquipiers à Bourgoin Sébastien Chabal et Lionel Nallet, celui qui préfère les petits gabarits comme l'Australien George Gregan ou Jean-Baptiste Elissalde aux 9 plus physiques, aimerait aujourd'hui se « défaire de cette étiquette négative » et montrer à ses détracteurs qu'il n'est pas une personne « hautaine » et que ce masque qu'il peut porter au moment de buter, n'est qu'une manière pour lui d'être le plus performant possible pour le bien du groupe.
Il évoque à ce titre le gros travail qu'il a effectué avec Gonzalo Quesada, du temps où il était responsable du jeu au pied du XV de France. Pendant deux ans, l'Argentin lui a appris comment gérer les paramètres extérieurs (vent, luminosité, ambiance du public, etc.), mais aussi à maîtriser son geste, sa technique, sa puissance et surtout le mental. « À chaque tir au but, le stress est là. C'est un boulot de l'évacuer. Son savoir est riche. Je ne sais pas s'il manque à l'équipe de France, mais à moi oui. » Depuis, Morgan a poursuivi sans lui, enchaîné les séances face aux perches, et assumé les différents rôles qui incombent aux demis de mêlée. Animer le jeu, diriger les avants et récompenser leur travail au pied. Meneur d'hommes dans l'âme, et ce, dès son plus jeune âge du côté du Stade dijonnais, il avoue dans L'Équipe Magazine avoir « toujours aimé que les gens fassent ce [qu'il dit] ». Mais cela n'a pas été facile tous les jours.
« Quand tu es buteur, il ne faut pas trembler. » Face à l'Afrique du Sud en novembre dernier, le Clermontois a néanmoins échoué lors d'une pénalité importante face aux poteaux. Il faut dire qu'à l'époque, il n'était pas dans les meilleures conditions pour évoluer à haut niveau. Très fort mentalement, il était affecté par de nombreuses rumeurs lancées à son sujet suite à la finale perdue face à Toulon en H Cup. Déjà ciblé dès son arrivée en Auvergne suite à des problèmes liés à sa première maison, certaines personnes ont fait courir le bruit qu'il était ruiné, accro au poker, qu'il fréquentait des tripots clandestins et « squattait les tables de casinos ». « On racontait que des Gitans étaient sur mon dos. Puis des Turcs, la mafia russe, la mafia italienne... Ça vous fait sourire, mais je vous assure qu'à l'époque je ne riais pas, moi. » Aujourd'hui, il est passé à autre chose, même s'il sent encore des « regards » sur lui. Il préfère se recentrer sur l'essentiel : le rugby et l'importance du relationnel dans un groupe. Cela passe par des petites taquineries, mais aussi par un café si « tu sens que le mec n'est pas bien. »
À l'heure où certains se cherchent encore, lui est capable de faire son autocritique sans pour autant juger les autres et leurs choix. « Aujourd'hui, j'ai une certitude : on ne peut pas s'entendre avec tout le monde. Même si tu n'es pas pote en dehors tu peux te serrer les coudes sur le terrain et te faire mal pour l'autre. Pour le bien commun. Pour le bien de l'équipe. Pour les Bleus. » Celui-ci d'évoquer notamment le comportement de François Trinh-Duc, qui l'a encouragé durant la Coupe du monde alors que Marc Liévremont l'avait titularisé à sa place. Non retenu par le staff du XV de France pour le premier stage préparatoire aux tests de novembre, au profit de Sébastien Tillous-Borde et surtout de Rory Kockott, il respecte le choix du sélectionneur et refuse de le juger. « S'il peut apporter du bien et un plus pour l'équipe de France. » En attendant, Morgan Parra se tient prêt : « Cette équipe de France, c'est un truc énorme. J'en rêve depuis toujours. Pour elle, il faut être prêt à tous les sacrifices. »
Il évoque à ce titre le gros travail qu'il a effectué avec Gonzalo Quesada, du temps où il était responsable du jeu au pied du XV de France. Pendant deux ans, l'Argentin lui a appris comment gérer les paramètres extérieurs (vent, luminosité, ambiance du public, etc.), mais aussi à maîtriser son geste, sa technique, sa puissance et surtout le mental. « À chaque tir au but, le stress est là. C'est un boulot de l'évacuer. Son savoir est riche. Je ne sais pas s'il manque à l'équipe de France, mais à moi oui. » Depuis, Morgan a poursuivi sans lui, enchaîné les séances face aux perches, et assumé les différents rôles qui incombent aux demis de mêlée. Animer le jeu, diriger les avants et récompenser leur travail au pied. Meneur d'hommes dans l'âme, et ce, dès son plus jeune âge du côté du Stade dijonnais, il avoue dans L'Équipe Magazine avoir « toujours aimé que les gens fassent ce [qu'il dit] ». Mais cela n'a pas été facile tous les jours.
« Quand tu es buteur, il ne faut pas trembler. » Face à l'Afrique du Sud en novembre dernier, le Clermontois a néanmoins échoué lors d'une pénalité importante face aux poteaux. Il faut dire qu'à l'époque, il n'était pas dans les meilleures conditions pour évoluer à haut niveau. Très fort mentalement, il était affecté par de nombreuses rumeurs lancées à son sujet suite à la finale perdue face à Toulon en H Cup. Déjà ciblé dès son arrivée en Auvergne suite à des problèmes liés à sa première maison, certaines personnes ont fait courir le bruit qu'il était ruiné, accro au poker, qu'il fréquentait des tripots clandestins et « squattait les tables de casinos ». « On racontait que des Gitans étaient sur mon dos. Puis des Turcs, la mafia russe, la mafia italienne... Ça vous fait sourire, mais je vous assure qu'à l'époque je ne riais pas, moi. » Aujourd'hui, il est passé à autre chose, même s'il sent encore des « regards » sur lui. Il préfère se recentrer sur l'essentiel : le rugby et l'importance du relationnel dans un groupe. Cela passe par des petites taquineries, mais aussi par un café si « tu sens que le mec n'est pas bien. »
À l'heure où certains se cherchent encore, lui est capable de faire son autocritique sans pour autant juger les autres et leurs choix. « Aujourd'hui, j'ai une certitude : on ne peut pas s'entendre avec tout le monde. Même si tu n'es pas pote en dehors tu peux te serrer les coudes sur le terrain et te faire mal pour l'autre. Pour le bien commun. Pour le bien de l'équipe. Pour les Bleus. » Celui-ci d'évoquer notamment le comportement de François Trinh-Duc, qui l'a encouragé durant la Coupe du monde alors que Marc Liévremont l'avait titularisé à sa place. Non retenu par le staff du XV de France pour le premier stage préparatoire aux tests de novembre, au profit de Sébastien Tillous-Borde et surtout de Rory Kockott, il respecte le choix du sélectionneur et refuse de le juger. « S'il peut apporter du bien et un plus pour l'équipe de France. » En attendant, Morgan Parra se tient prêt : « Cette équipe de France, c'est un truc énorme. J'en rêve depuis toujours. Pour elle, il faut être prêt à tous les sacrifices. »
dhurrell
HAKA, comme déjà constaté, je suis écossais. Si je basais mes constats uniquement sur les statistiques je serais rentré déprimé à Glasgow il y a longtemps. La France est le bourreau des Blacks et chaque All Black, peu importe le nombre de fois qu'il a mis à 50 points sur les bleus, craint la France au début de chaque match. Ce n'est pas le cas quand ils jouent contre nous. Si Blanco et Saint André arrivent à semer un grain de folie dans ce groupe, je pense qu'ils sont capable de battre n'importe qui... mais il faut le grain de folie sinon ce sont des Anglais en bleu que je vois jouer au Stade de France.
AKA
Eh bien Disco! Malgré ton pseudo je trouve tes raisonnements plutôt "Rock & Roll" si tu penses qu' il suffit d' être Français pour battre les Blacks il faudrait que tu regarde le ratio de victoires , je pense qu' il est largement en faveur des Blacks et de plus quand ils nous battent c' est souvent par beaucoup de points !!! Attention a la consommation de Guinness...
Serge Karamazov
Tu m'étonnes qu'il rigolait pas, la mafia russe ça fait rigoler personne...
Adishatz13
c'est le joueur qu'il faut en EDF a ce poste.... il a le caractère qu'il faut et il sait buter, il a l'expérience...on a vu a la CDM, il ne se dégonfle pas...mais bon PSA ne le veut pas, parce que c'est le joueur de Lievremont, comme FTD...
NeilY
Encore du lobbying pro parra trinh duc... Une chose est sure, si parra a cette reputation ce nest pas parce quil fronce les sourcils avant de butter bande de n...
sophro-rugby
Très important ce que dit Quesada. Les buteurs ont un rôle très spécifique et porte un poids qui demande beaucoup beaucoup de travail physique et psychologique.
J'espère bien qu'on reverra Morgan bientôt 🙂
Paupiette bistufly
En général, on ne jalouse pas un mauvais...ces critiques et ces basses rumeurs doivent être prises comme des éloges finalement.
lau1
Interessant le mot sur Quesada ...
Zakgabr
Il nous manque des joueurs de 19-20 piges en EDF, les pôles de formation n'arrivent plus à former des joyaux directement éligibles en équipe première. Pas besoin d'avoir des monstres physiques, rien ne vaut la technique acquise dès le plus jeune âge et l'expérience accumulée au niveau international. La précocité d'un joueur comme Morgan Parra est un avantage considérable.
dhurrell
C'est une force phenomenal dans l'équipe de France. Il faut qu'il joue contre l'Angleterre et/ou les Blacks; Kockott contre l'Afrique du Sud et/ou l'Australie, en partageant les match de poule.
Les Blacks et les Anglais ont bien compris (ou ils se sont convaincus, au moins) que la France joue son meilleur rugby avec un 'petit Napoleon' au poste de demi de mêlée. Pas besoin d'un Carter, un (Barry) John ou un Wilkinson en 10; un Merceron, un Lacroix, ou un Trinh Duc fera le boulot du moment qu'il y ait un Berbizier, Galthié, Yachvili, ou un Parra en 9.
Signé un écossais qui croit en ce groupe Français et qui veut revoir ce qu'a apporté Saint André et Blanco à l'équipe de France à l'époch où j'apprennais que le rugby n'était pas que les rucks et les plaquages, mais aussi un sport où ce qui est de mieux ne s'apprend pas sur un terrain d'entrainement. A mon avis il suffit d'être Français pour savoir comment battre les All Blacks.
Marc Lièvre Entremont
Pas au sommet de son art dernièrement mais lorsque tout roule c'est assurément un très très bon, y'a qu'à voir le palmarès du garçon et le nombre de piges internationales.
Maintenant, il faut se remettre au charbon et rattraper le retard pris sur Kockott et Tillous. Rien d'insurmontable avec la gniark du garçon.
Bref, j'aime bien le merdeux !
Pouic 27
Je suis certainement un peu chauvin (voir beaucoup...) mais pour moi c est le meilleur demi de mêlée qu on est en France, mais bon ce n est que mon avis ... Courage Morgan, je suis convaincu que tu reviendras vite en EDF !!!
Sapiens Sapiens
Le "masque qu'il peut porter au moment de buter" me rappelle Keanu Reeves quand Néo, face à l'Agent Smith, comprend qu'il peut dominer la Matrice.