Top 14. Cartons rouges, colère et suspense : ce Stade Français - La Rochelle était un vrai thriller
Enfin une victoire pour Paris ! Mais face à La Rochelle, les Parisiens ont bien failli se saborder dans les dernières minutes. Une histoire de fou. Crédit image : Screenshot CANAL+ Sport
Dominateur pendant une heure, le Stade Français a tremblé jusqu’au bout face à La Rochelle. Un match complètement fou entre fautes, tensions et suspense.

Match sous (très) haute tension ce samedi en ouverture de la 18e journée de Top 14. Le Stade Français reçoit la Rochelle à Jean-Bouin dans une ambiance pesante. Avec le Tricolore Léo Barré titulaire à l'arrière, le club de capitale n'a qu'une option : la victoire. Les Parisiens occupent le dernier rang du classement et ne peuvent plus du tout se permettre de laisser des points en route. Côté rochelais, Ronan O'Gara avait aussi annoncé la couleur cette semaine : place aux actes après cinq revers de rang toutes compétitions confondues. L'Irlandais veut que ses ouailles mouillent le maillot. Et pas seulement à l'entraînement.

Paris a marqué les premiers points par Henry avant la 10e minute (0-3). Personne jusqu'ici n'avait vraiment fait la différence et eu une vraie occasion. Mais les locaux ont profité de l'indiscipline des Maritimes, Bourgarit écopant d'un jaune sur un maul dynamique, pour se créer une belle opportunité. Ils ont dû s'y reprendre à trois fois pour ajouter trois nouveaux points au pied (6-0, 16e). Mais il y avait mieux à faire sur l'action précédente. Un avantage logique, les visiteurs n'ayant pas vraiment vu le cuir dans le premier quart d'heure (31 % de possession). Et ce n'est pas le rouge de Skelton (20e) sur un déblayage jugé dangereux qui allait arranger leurs affaires. Même si Hastoy a réduit la marque à la 23e (9-3). 

C'en est trop pour le président rochelais Vincent Merling qui a quitté la tribune présidentielle et descendait au plus près du terrain. Après 24 minutes de jeu, le Stade Rochelais a déjà concédé 7 pénalités et écopé d'un jaune puis d'un rouge. S'ils ne sont pas solidaires, l'après-midi peut être longue. Et comme au quart heure, ils résistent à un nouvel assaut parisien avant la demi-heure. Mais reste sous pression dans leur camp. L'envie semble plus présente dans les rangs de la lanterne rouge. Encore faut-il avoir de la maitrise. C'est finalement dans le désordre que le Stade Français trouve la faille par Ezeala, Nowell ayant ouvert la porte à l'extérieur avec une montée défensive hasardeuse. Paris fait un premier break, 16 à 3.

Dans ce match décidément pas comme les autres, Paris a aussi reçu un rouge pour Macalou pour un déblayage au genou jugé dangereux. Une exclusion qui égalise le nombre de joueurs, mais pas le score. Surtout qu'une dixième pénalité permet à Henry de punir le Stade Rochelais (19-3). On peut déjà imaginer la teneur du discours de Ronan O'Gara aux citrons. Sans les échecs d'Hastoy face aux perches puis de Nowell en fin de première période, l'écart aurait pu être moindre. Mais il reflète l'engagement et la domination du Stade Français après quarante minutes.

Le second acte commence comme le premier avec trois points d'Henry (22-3). La Rochelle paie cher son indiscipline. Et perd aussi des joueurs au passage avec les blessures de Berjon, Dulin voire Danty. Le Stade Rochelais est clairement sans solution (et inspiration). Entre les fautes et les ratés (6 touches perdues), il n'y a pas grand-chose à tirer de ce déplacement alors que l'heure de jeu approche.

Sans ballon (36 passes), les Maritimes n'ont guère été dangereux. Seule éclaircie dans cette après-midi parisienne maussade, la belle course de Matthias Haddad. Terminée par une pénalité en faveur de Paris. Les fautes s'enchaînent et la frustration augmente dans les rangs des visiteurs.

Ils étaient venus chercher de la confiance, ils ont surtout eu beaucoup de questionnement pendant cette rencontre. Et ce, même s'ils ont mis plus de rythme dans le dernier quart d'heure. Mais par deux fois, par Lucas Andjisseramatchi puis Nowell, ils n'ont pas réussi à marquer alors que Paris jouait à ce moment-là 13 après le jaune de JJ van der Mescht. C'est finalement Quentin Lespiaucq qui a ouvert le compteur d'essais des Maritimes. Puis c'est en défiant les avants parisiens sur un ballon porté que le Stade Rochelais est revenu dans le bonus défensif. L'arbitre ayant accordé un essai de pénalité.

22 à 17, qui l'eût cru ? Alors qu'ils ont été dominés et pénalisés pendant toute la rencontre, les hommes de Ronan O'Gara se retrouvent en position de remporter la partie. Il faut dire que le Stade Français joue à 12. Une réaction finalement trop tardive pour espérer mieux que le bonus défensif. Côté parisien, ce succès glané (22-17) est une petite bouffée d'air. Mais le chemin vers le maintien est encore loin. La fin de match montre que le moindre relâchement peut être fatal. Et ils n'ont pas vraiment le loisir de lever le pied. 

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  • AKA
    76727 points
  • il y a 11 heures

Le SR a construit ses succès européens sur l’engagement physique plus que limite de ses Golgoths, le problème c’est que la majorité de ceux-ci ont du mal à mettre un pied devant l’autre, et s’ ensuit ses corolaires: fautes, biscottes sang et or, et certains joueurs qui jouaient à leur aise derrière leurs Caterpillards se retrouvent bien moins performants! Quand au cinéma du Parisien, risible, il n’a rien changé vu que la faute a été disséquée par l’arbitre vidéo…

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