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Top 14 : comment expliquer le retard à l’allumage de l’USAP ?
Mathieu Acebes et sa bande font un rude apprentissage du Top 14. Crédit photo : @Zebulon nog S 3
En proie à un début de saison catastrophique marqué par cinq défaites en autant de matchs et une place de lanterne rouge, l’USAP peine à s’imprégner des codes d’un Top 14 plus exigeant que jamais.

Un rayon de soleil dans un ciel grisâtre. Lundi soir, doublement auréolée des titres honorifiques de meilleur staff et de meilleur joueur de Pro D2 de la saison 2017/2018 en marge de la Nuit du Rugby, l’USAP s’est offert un bol d’air salutaire. Il faut dire que, depuis un peu plus d’un mois désormais, l’euphorie qui s’était emparée de l’environnement du club catalan suite à sa remontée dans l’élite du rugby français a sérieusement pris du plomb du l’aile. Défaits lors des cinq premières journées de championnat, les hommes du trinôme Arlettaz - Freshwater - Lanta ont abordé dans une posture délicate leur course contre-la-montre en vue du maintien. Prémices d’une saison galère ou marasme conjoncturel ?

Entre inexpérience et manque de justesse technique

Ce n’était un secret de polichinelle pour personne, mais force est de constater que l’inexpérience du plus haut niveau de la majeure partie du noyau dur de l’effectif usapiste, constitué entre autres de la génération 92/93 (Carbou, Brazo, Chateau, Ecochard, Selponi, Pujol, Farnoux…) et autour duquel s’est articulée la « remontada » de l’USAP, pèse lourd dans la balance en ce début de saison. En panne d’inspiration offensive notamment, les coéquipiers du demi de mêlée Tom Ecochard éprouvent de nombreuses difficultés à appréhender et à assimiler les standards du Top 14 en matière de justesse technique et de vitesse d’exécution. La copie rendue par ces derniers au cours de la première mi-temps à Grenoble samedi dernier, indigente offensivement parlant et gangrenée par une multitude de scories techniques individuelles, en est l’illustration parfaite, au même titre que leur tendance à s’affoler une fois proches de la ligne d’en-but adverse. Restés fidèles à leur philosophie de jeu basée sur le mouvement, les Catalans verront donc leur salut passer par leur capacité à hausser individuellement leur niveau de jeu et ainsi gommer, du moins en partie, leur manque de bouteille — dont découle un complexe d’infériorité apparent — face aux écuries les plus chevronnées de l’hexagone. Une mission loin d’être impossible quand on connaît le potentiel exploitable des troupes de Patrick Arlettaz, mis en lumière tout au long de la saison dernière.

Un pouls à prendre sur le plan physique…

Parmi les autres maux qui touchent actuellement la formation roussillonnaise, on peut invoquer le manque de caisse physique relativement patent des joueurs usapistes, en apparence intimement corrélé à une implosion fréquente aux alentours de l’heure de jeu. Contre Lyon puis à La Rochelle, les Sang et Or ont rivalisé pendant plus de cinquante minutes avant de baisser pavillon physiquement (et mentalement, certes) et de laisser leurs adversaires prendre intégralement l’initiative du jeu et le dessus dans tous les compartiments. Là encore, le parallèle avec l’épopée de l’année précédente est cinglant, tant l’une des armes principales des Catalans résidait dans leur aptitude à donner un coup d’accélérateur fatal dans le dernier quart d’heure. Bien que la comparaison puisse paraître fallacieuse au regard de l’écart incontestable entre les deux divisions en termes de degré d’intensité. À cet égard, à la question de la supériorité de l’effort physique à fournir en Top 14, la déclaration dans les colonnes de L’Indépendant du flanker Alan Brazo est tout sauf anodine : « À la mi-temps (du match contre le LOU, ndlr), quand on rentre au vestiaire, on a l’impression d’avoir fini le match alors qu’il en reste la moitié ».

… Et un effectif de plus en plus handicapé

À cet amas d’embûches, vient se greffer une longue liste de blessés à laquelle les dirigeants catalans ne s’attendaient sans doute pas. Frappé de malchance depuis la grave blessure au genou du pilier droit Alex Brown lors du match amical face au Stade Toulousain, le staff usapiste subit de plein fouet une hécatombe à des postes clés et doit composer avec la perte de titulaires en puissance. Un problème de profondeur d’effectif matérialisé le week-end passé par l’association au centre de l’attaque des habituels ailiers Mjekevu et Acebes, suite à la sortie prématurée sur blessure du trois-quart centre tongien Afusipa Taumoepeau. Pas vraiment de quoi faciliter l’assimilation des automatismes au sein des lignes arrières, donc.

Engluée dans une spirale négative depuis son revers inaugural face au Stade Français, et avec un capital confiance en berne, l’USAP voit désormais une montagne se dresser face à elle : statistiquement, seulement deux équipes ayant connu un aussi mauvais — voire pire — début de championnat sur le plan comptable sont parvenues à se maintenir au terme de la phase régulière (Pau en 2006 et Bayonne en 2007). Ceci dit, les Catalans ont des arguments à faire valoir et, malgré un scepticisme ambiant, tout porte à croire qu’il leur suffit d’un déclic mental, à même d’insuffler une nouvelle dynamique collective. Dès ce samedi avec la réception du voisin montpelliérain ? Malgré l’ampleur de la tâche, face à Goliath, David ne saurait se résoudre à déposer les armes…[Pronostics] Top 14 - 6e journée. Derbys, rivalités, qui est favori ?

Merci à Keyvan Malavielle pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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Le fossé est en train de se creuser entre la ProD2 et le Top14, où malheureusement on revoit les anciens clubs de ProD2 pour rejouer du yoyo et pour jouer difficilement le maintien , c est une réalité !!! Après, c est le championnat des portefeuilles avec les plus aisés !! Ça c est une évidence criarde !!!! C est comme le bifteck, il faut y mettre le prix !!!

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