Il y a quelques semaines, l'avenir d'Ihaia West était encore incertain. Arrivé en 2018 au Stade Rochelais en provenance du Super Rugby, le Néo-Zélandais était annoncé sur le départ. Il était même envoyé à Montpellier pour palier les départs de Goosen et Lozowski. Son CV avait aussi circulé à Lyon ou encore à Clermont. Finalement, les dirigeants maritimes ont rallongé son bail d'une saison. Il faut dire que celui qui s'était révélé sous le maillot des Blues s'est bien installé dans l'effectif rochelais. Malgré la concurrence du Tricolore Jules Plisson, il a connu 15 titularisations cette saison toutes compétitions confondues. La rotation avec l'ancien joueur du Stade Français semble convenir à tout le monde et particulièrement à West qui forme avec son compatriote Kerr-Barlow, une charnière 100 % all black.Champions Cup. Tawera Kerr-Barlow, le chef de meute de La RochelleContrairement au demi de mêlée, sélectionné à 27 reprises, Ihaia West n'a pas réussi le passage des U20 à la sélection nationale. Très en vue dans le championnat local néo-zélandais, où il était l'un des meilleurs, il a dû se contenter des Maori All Blacks entre 2013 et 2017. Il faut dire que la concurrence au poste d'ouvreur était des plus féroces au pays du rugby. Quand il évoluait chez les Blues, Carter était encore en poste chez les Blacks. Il y avait aussi Aaron Cruden, Colin Slade, Lima Sopoaga et même Tom Taylor avant que Beauden Barrett ne pointe le bout de son nez. Il avait cependant marqué les esprits en marquant l'essai de la victoire pour Auckland face aux Lions britanniques et irlandais lors de leur tournée en 2017 en Nouvelle-Zélande.
Ouvreur porté sur l'attaque, excellent buteur et doté de cannes de feu, West a cependant fait le choix "couillu" de rejoindre les Hurricanes, fief de Beauden, en 2018. À l'époque, le joueur de 26 ans espérait apprendre aux côtés de celui qui avait été élu deux fois meilleur joueur du monde. "J'ai décidé qu'il était temps de relever un nouveau défi et grâce à la direction des Hurricanes, j'ai l'opportunité de m'impliquer avec une équipe forte et performante", confiait-il à l'époque via le site de la franchise néo-zélandaise. Il ne jouera finalement que deux matchs dans la peau d'un titulaire, n'inscrivant en treize matchs que quatre pénalités et cinq transformations, dont celle de la victoire face aux Sharks, 38-37.VIDEO. ITM Cup : Ihaia West enrhume le All Black Cory Jane face à WellingtonUn retour loin des attentes pour lui qui l'a finalement poussé à s'exiler et à tirer un trait sur le maillot des Blacks. Et c'est à la Rochelle qu'il a posé ses bagages pour remplacer la légende aux mitaines, Brock James. Un club qui lui avait déjà fait du pied en 2017. Mais West estimait ne pas être encore prêt à ce moment-là. Peut-être avait-il encore le mince espoir d'être sélectionné. En signant avec les Hurricanes, il pensait d'ailleurs que les Maritimes étaient passés à autre chose. Mais lorsqu'il a décidé de partir à l'étranger, leur offre tenait toujours. Quitter la Nouvelle-Zélande n'est jamais une chose facile pour un Kiwi. West avait déjà repoussé plus jeune une offre des Rebels pour jouer de l'autre côté de la mer de Tasman. "L'idée de quitter la Nouvelle-Zélande et de déménager à Melbourne par moi-même était assez effrayante, c'était donc un facteur déterminant pour rester en NZ", confiait-il ainsi à Rugby Pass.
C'est en parlant avec Tawera Kerr-Barlow et Dan Waenga, ancien joueur de Biarritz qu'il considérait comme un grand-frère, qu'il a pu avoir une idée de ce qu'était la vie et le rugby en France. "René Ranger a fini par signer pour La Rochelle (7 matchs joués en 2017/2018, ndlr.) et je lui ai parlé un peu, mais Ranger est un personnage un peu différent donc on ne sait jamais vraiment ce qu'il dit est vrai ou pas", plaisait-il l'an passé. On lui avait dit que la saison était longue et qu'il y avait un gros turnover pour reposer les joueurs. Il a fini par jouer 32 matchs, dont 24 en Top 14, tous comme titulaire lors d'une première saison en France qu'il a terminée comme deuxième meilleur réalisateur (255 pts). C'est dire si le Stade Rochelais attendait beaucoup de lui. Depuis son temps de jeu a été presque divisé par deux. Mais il totalise tout de même plus de 60 matchs avec les Maritimes et approche des 600 points marqués. Il a su non seulement s'adapter au style de jeu rochelais, mais aussi aux conditions de jeu, en particulier en hiver.
J'ai toujours été connu pour être un ouvreur qui aime courir et porter le ballon, mais si vous marquez au pied et que vous mettez votre équipe dans les bonnes conditions, tout le monde vous aime ici. Il m'a fallu un certain temps pour m'en rendre compte, mais c'est une grande partie de mon jeu sur laquelle j'ai dû travailler ici.
gilbertgilles
Il a fait un très bon match face au Leinster et semble être de plus en plus en confiance à La Rochelle où il fait avec Kerr-Barlow une sacrée bonne charnière
pascalbulroland
Il y avait un tire à faire Rugbynistère..."Once upon a time in the West"...ok,ok,je sors