D’abord, des explications. Pourquoi un titre du genre concernant le ferrailleur Jack Willis, au sein d’une équipe aussi tournée vers le jeu de mouvement que ne l’est le Stade Toulousain ?
Eh bien, c'est justement parce que pour que le "jeu de main, jeu de Toulousains" ne se mette en place, il faut des libérations rapides, de la fluidité dans les transmissions et donc, gagner la guerre des rucks, d’abord. Tout ce qui n’avait pas été contre l’UBB puis Castres, deux matchs conclus par des défaites…
Le retour du roi du sol
À Pau samedi dernier, le pack toulousain a cette fois-ci remis la marche avant pour permettre à son équipe de l’emporter à l’issue d’un match âpre, 14 à 24. Et Jack Willis le premier, a donné le la pour emmener tous ses coéquipiers derrière lui : "À chaque ruck, tu le vois. Tu ne sais pas comment il fait !, note, admiratif Matthis Lebel. C’est peut-être péjoratif mais on dit de certains joueurs qu’ils sont des chiens. Lui en est un exemple précis. On est content de l’avoir. Quand il fait des matchs comme ça, il apporte beaucoup."
Il a également donné le ton sur le début de match. - Laurent Thuéry
Poison dans le jeu au sol, remuant en défense et, en sus, dominant ballon en main, l’Anglais de 27 ans a clairement laissé confirmer ce que l’on se disait durant ses 3 semaines d’absence : il y a bien un Toulouse avec, et un Toulouse sans Jack Willis.
Car si l’on pourrait dire la même chose au sujet d’Antoine Dupont, tant le demi de mêlée a une nouvelle fois prouvé toute son influence depuis son retour en Top 14 il y a 10 jours, c’est bien Willis qui fait le sale boulot pour permettre à ses 3/4 de briller.
VIDÉO. Culs, grattages, essai… Jack Willis, l’incassable super-héros anglais qui sublime Toulouse
Certes, le flanker british n’est pas seul et demeure au contraire bien entouré, mais sa prestation dans le Béarn a appuyé sur le fait que quand Willis va, Toulouse va. Un roc qui permet souvent de poser la première pierre du système toulousain. Celle qui, derrière, donne la possibilité de jouer debout et faire vivre le ballon dans un désordre ordonné. Spécialité maison depuis plus d’un demi-siècle…
Garou-gorille
"Et Jack Willis le premier, a donné le la pour emmener tous ses coéquipiers derrière lui :"
Frère Jack, à défaut de sonner les matines, sonne la révolte !
RNP
J. Willis est indéniablement un facteur X important du ST mais résumer les défaites contre l'UBB et le CO a son absence est plus que réducteur.
Contre le CO, le ST a perdu le fil stratégique du match en début de seconde mi-temps en ne prenant pas les points aux pieds et globalement en manquant de sérieux sur la 2ième mi-temps (dilettantisme de Kinghorn sur la pénalité de Lebrun qui amène l'essai qui relance le CO dans la partie). Sur la première mi-temps, les avants (dont la 3ième ligne) a fait plus que le job avec un CO qui a été largement dominé.
Contre l'UBB, le ST manque plusieurs fois de patience pour concrétiser avant beaucoup de fautes techniques (fautes de main ou de placement). Ce dernier point est récurrent depuis le début de saison que ça soit à Vannes, contre Montpellier, contre l'UBB, contre le CO, contre l'ASM ou contre Pau. C'était déjà le cas l'année dernière avec un niveau de jeu offensif qui est resté "alternatif" jusqu'au début de la campagne de Coupe d'Europe.
Le changement intervenu sur les deux derniers matchs sont le retour de Dupont et un plus grand sérieux en défense et dans la gestion des matchs. Que ce soit contre l'ASM ou contre Pau personne ne s'est excité tout seul même si les matchs ont mis du temps à se décanter.
potemkine09
Hmmm, contre le CO le Stade s'est fait bousculer dans les rucks y compris en première mi-temps. Les Castrais étaient beaucoup plus agressifs et efficaces.