Mauvais temps pour les équipes qui reçoivent serait-on tenté de dire. On exagère ? À peine. Car cette saison, comme le révèle une étude du Midi Olympique, le nombre de victoires à l'extérieur a considérablement augmenté. La raison la plus évidente ? Le huis-clos, bien entendu. ''Ce n'est pas le public qui vous fait marquer des essais'' a-t-on tendance à entendre. Peut-être. Mais force est de constater que ce dernier est un facteur non négligeable dans les victoires à domicile, transcendant son équipe dans les moments compliqués. Déjà, et ce n'est pas négligeable, plus aucune équipe n'est invaincue à domicile. La dernière en date, La Rochelle s'est inclinée samedi dernier face à Toulouse dans son antre de Deflandre dégarnie, orpheline de ses fidèles et bruyants supporters.
Midi Olympique a comparé le nombre de victoires à l'extérieur entre la saison 2019-2020 et l'actuelle, en 2020-2021. L'an passé, à ce stade de la compétition, on dénombrait 21,9% de victoires à l'extérieur. Aujourd'hui, on remarque une hausse considérable de 60%, puisque le taux de succès hors des bases est passé à 36,1%. Le bi-hebdomadaire appuie son argument, en expliquant que cette année, on remarque déjà sept journées avec trois victoires à l'extérieur ou plus, alors que la saison dernière, à ce stade de la compétition, aucune des 17 journées n'avaient connu plus de deux succès loin des bases.
Prenons l'exemple de la Section Paloise. Sur leur pelouse du Hameau, les Palois n'ont réussi à décrocher que trois petites victoires, subissant de pleins fouets la furia des équipes visiteuses. Hormis un nul face au LOU, les coéquipiers de Lucas Rey comptent six défaites à domicile face à des adversaires qui n'ont pas à subir la pression du public. Des matchs souvent accrochés qui auraient pu basculer en leur faveur avec la présence du ''seizième homme''. En revanche, loin de leurs bases, les Béarnais en sont à trois victoires, en s'imposant notamment à Montpellier ou Lyon. Pas mal pour une équipe qui lutte pour le maintien. Mais l'exemple le plus frappant reste Toulouse. C'est d'ailleurs sur ces derniers que c'est appuyé Midi Olympique. Les Rouge et Noir ont glané 31 points sur les 50 possibles à l'extérieur. Un ratio impressionnant. 7 victoires en 10 rencontres. Des statistiques unanimes qui montrent l'importance du public. On espère d'ailleurs revoir du monde dans les stades le plus vite possible. Les succès à l'extérieur devraient alors considérablement flancher.
Amis à Laporte
Ce n'est pas un huis-clos puisque les joueurs sont dans le stade ???
Manu
Citer le cas des nombreuses victoires à l'extérieur de Toulouse est sans doute un mauvais exemple car lors de leur dernière saison titrée (2018-19), il y a eu 10 victoires à l'extérieur en championnat dont à la Rochelle.
L'absence de public peut avoir un impact effectivement mais on pourrait dans ce cas plutôt prendre l'exemple d'équipes comme Bayonne qui se prend une branlée à Clermont puis va gagner à Toulon la semaine suivante
ou le cas de Montpellier qui enchaine les défaites mais va gagner à Clermont
Toulon et Clermont sont des stades où il est difficile de gagner
Yonolan
Cela demanderait effectivement une étude plus poussée
Attribuer par exemple la victoire de Bayonne à Toulon au manque de spectateurs peut-être contestable car il semblerait que ce soit plus aux absents qu'elle est due
Il y a un triple effet à prendre en compte : la covid-19 ; les doublons; le huis-clos des stades qui s'ajoute aux traditionnel lot de blessés
Manu
Bayonne avait également de très nombreux blessés parmi ses meilleurs joueurs et cadres: Germain, Muscarditz, Boniface, Monribot, pour ne citer qu'eux. Et en 10, on avait le remplaçant du remplaçant. On avait aussi la titularisation de deux joker médicaux qui venaient juste d'arriver (le pilier pelo qui n'avait joué aucun match de la saison avec la Rochelle + le 3ème ligne Amosa qui n'avait joué que 317 minutes avec l'UBB)
Bru a eu l'humilité de souligner qu'ils avaient gagné face à une équipe affaiblie en omettant de dire que lui aussi avait dû composer avec toutes ces absences.
Yonolan
Bru est toujours classe et honnête dans ses analyses
Pas de souvenirs non plus de l'avoir entendu polémique
epa
Du coup, le public influence plus les joueurs ou l'arbitre?
pascalbulroland
Le huis-clos m'a aussi fait découvrir tous les commentaires des joueurs sur le terrain et des staffs au bord du terrain, ce qu'on entend moins avec du public, et je dois dire que ceux qui sont sans doute les moins "impactés" par le huis-clos ce sont les arbitres...
Quand on entend tout ce qu'ils doivent supporter, le fait de plus avoir des "nom d'oiseau" comme insulte(s) de la part du public , eux doivent l'apprécier...même si je suis sûr qu'en tant que passionnés de ce sport, les arbitres préféreraient des stades pleins
Do-go-let
Les arbitres à ce niveau doivent apprendre à être dans leur match sans se figer sur les "bruits" et "paroles" du public. A mon humble niveau d'arbitrage, le public c'est maintenant un bruit de fond avec des "héee" et des "haaa", point c'est tout. Pour les arbitres de top14, il y a aura forcément plus de décibels mais ils doivent être mieux préparés que moi pour gérer ce point. Autre point, l'arbitre principal n'est pas forcément près du public pendant le match. Ceux qui pour moi sont en 1ère ligne (à côté du public) ce sont les assistants et ils peuvent avoir des décisions importantes à prendre notamment lié au jeu déloyal, ce qui peut amener des cartons.
pascalbulroland
Je comprends bien votre point de vue, et merci pour cette explication
J'admire leur préparation mentale alors...en tout cas, personnellement, avec tous les micros d'ambiance, j'ai pu constater autant en Top 14 que pendant le Tournoi, les "pipelettes" que pouvait être les joueurs...
J'ai pu voir qu'il y avait plus de Kockott que je ne croyais, quoi que lui est très pénible