Top 14. Le Stade Toulousain à l'aube d'une ère sans rivaux ? ''La concurrence est là, le salary cap est là''

Le Stade Toulousain est au sommet du rugby français, et nombreux sont ceux qui s’interrogent sur une potentielle domination à long terme du club rouge et noir.

Après avoir soulevé son 23e Bouclier de Brennus aux dépens de l'UBB et remporté la Coupe d’Europe face au Leinster, la question est sur toutes les lèvres : Toulouse va-t-il devenir intouchable ?

Pour Emmanuel Eschalier, directeur général de la LNR, pas de quoi s’alarmer. « Toulouse a une génération exceptionnelle. Il faut leur rendre hommage. C’est le fruit de leur travail, mais la concurrence est bien là. Le salary cap est là pour éviter tout déséquilibre », a-t-il confié à Sud Ouest.

VIDEO. Top 14. ''Devant, ils vont se faire déboîter'', Moscato ne voit pas tout Toulouse championUn regard rapide sur les dix dernières années confirme ses dires. Avec sept champions différents en une décennie, le Top 14 est plus compétitif que jamais. Un contraste frappant avec la période 1994-2007 où seuls trois clubs se partageaient la couronne, rappelle Eschalier. L’époque d’un règne exclusif semble révolue.

Certes, Toulouse impressionne par sa régularité, mais chaque saison apporte son lot de surprises. La Rochelle, Bordeaux ou encore Paris et Toulon ne sont pas très loin. « Il ne faut pas regarder cette densité sur un prisme court, mais long », souligne Eschalier. Une domination toulousaine ne serait donc pas gravée dans le marbre.

Le système actuel de salary cap veille à maintenir l’équité entre les clubs, permettant à chacun de rivaliser avec les meilleurs. Ce cadre réglementaire empêche un monopole et garantit une lutte serrée chaque week-end.

Les fans de rugby peuvent donc dormir tranquilles : le Top 14 reste une terre de bataille ouverte, où rien n’est acquis d’avance. Alors, faut-il vraiment craindre une hégémonie du Stade Toulousain ? Pas si sûr.