Léo Berdeu est né le 13 juin 1998 à Cannes. Son père Eric était arrière au Stadoceste tarbais dans les années 80, avant de devenir président du Rugby olympique de Grasse. C'est justement dans ce club que Léo fait ses premiers pas avec le ballon ovale. Il rejoint le centre de formation du RCT en 2013, et restera dans le Var pendant 3 ans. Il remportera le championnat de France Crabos en 2016, année durant laquelle il s'engage à Lyon où il signera son premier contrat professionnel. Ne jouant que trois matchs en deux saisons, il est prêté au SUA et y fera ses classes. Avec 44 matchs joués pour 205 points inscrits, il s'est imposé en somme comme un titulaire indiscutable et a aidé son équipe à se maintenir en Top 14 avec panache.Léo Berdeu caresse le ballon pour une passe sur un pas parfaite [VIDEO]
Destin familial à Agen
Le SUA justement, c'est une affaire de famille. Le père Eric, a perdu en 1988 avec Tarbes la finale du championnat de France de rugby face au grand Agen de Philippe Sella. Lorsque ce dernier a appris que son fils avait l'occasion de jouer du côté d'Armandie, il ne s'est pas privé de le chambrer via La Dépêche. "Quand il a su qu'Agen était intéressé par moi, ça lui a fait tout drôle, sur le ton de l'humour, il disait qu'il n'était pas trop pour que j'aille là-bas. Mais il était content quand même. Il m'a dit «vas-y fonce» ". Le père et le fils ne partagent néanmoins pas grand-chose niveau rugby, du moins dixit Léo. "Mon père allait très vite, alors que ce n'est pas mon cas (sic). Il n'était pas très grand alors que moi je suis le plus grand de la famille. Si on a des similitudes, c'est peut-être sur la qualité de jeu au pied". Sic, car il a plusieurs fois prouvé qu'il possédait une pointe de vitesse largement au niveau.Top 14 - Léo Berdeu enclenche le mode Flash et dépose Nakaitaci sur 70m [VIDÉO]
Dans l'ombre de ses contemporains
Léo Berdeu subit en quelque sorte l'excellente génération d'ouvreurs que le rugby français connaît actuellement, que ce soit Romain Ntamack, Matthieu Jalibert, Louis Carbonel ou encore Antoine Hastoy. Cette situation ne lui a permis de connaitre que les équipes développements en jeune de l'équipe de France. Il reste tout de même courtisé actuellement par plusieurs équipes de Top 14, notamment la Section Paloise qui cherche à pallier le futur départ d'Hastoy. Pour cause : un très bon début de saison avec le LOU, avec en point d'orgue une victoire à Gerland face au double champion de France actuel Toulouse. "Je me sens un peu plus libéré", avouait-il au Progrès il y a un mois, au moment de comparer ses performances actuelles avec celles de la saison dernière où il ne fût qu'en demi-teinte (à l'image de son équipe). C'est surtout Pierre Mignoni qui lui a plus donné les clés du jeu cette saison. Paris gagnant pour l'instant.
La concurrence, un nouveau défi à relever
Joueur véloce, bon passeur, buteur régulier, sa relation avec Jonathan Wisnewski, qui l'a pris sous son aile, lui a permis de passer un cap et de se positionner comme le futur grand ouvreur du LOU. Dont on pourrait voir l'œuvre s'accomplir lors d'éventuelles phases finales. En plus de s'affirmer avec le maillot rouge et noir, il reste ambitieux pour son club : "j'espère faire partie de la première équipe qui ramènera le Brennus à Gerland, ça fait longtemps qu'on attend ça. On a un très bon groupe, faut qu'on en prenne conscience, il y a quelque chose à faire cette année". Et c'est en effet le cas. Être capable de malmener le champion de France de la sorte n'est jamais anodin. Le futur parcours des Lyonnais sera sûrement l'occasion de voir Léo Berdeu gagner en exposition et d'entendre ses confrères et entraineurs venter ses qualités. Pour l'heure, il entame une concurrence rugueuse avec le All Black Lima Sopoaga. Mais il semble armé pour garder un temps de jeu conséquent cette saison, qui plus est avec la confiance de son manager Mignoni.
Yoooooooy
C'est la bonne surprise de ce début de saison et un peu comme avec Nolann Le Garrec au racing, le titulaire du poste peut se faire du souci pour son temps de jeu.
Ecolorado Rafting
Beaucoup pensait que Sopoaga lui ferait de l'ombre mais son excellent début de saison fait de lui bien plus qu'une seconde lame! Ouf car une saison c'est long et entre les jeunes du centre de formation et un bon recrutement, le Lou ne devrait pas avoir les énormes trou d'air des saisons passées
Pianto
ça ne serait pas le fils caché du chanteur de l'affaire Louis Trio ?