Top 14 - Les 5 points à retenir de la finale entre Montpellier et Castres
Top 14 - La joie de Castres après la victoire en finale contre Montpellier.
Ce qu'il faut retenir à chaud de la finale de Top 14 entre Montpellier et Castres qui a vu Castres soulever le Bouclier de Brennus pour la cinquième fois de son histoire.

Une machine héraultaise déréglée

Beaucoup voyaient le MHR, leader de la phase régulière, ne faire qu'une bouchée des Castrais. Puissants et méthodiques durant toute la saison, les Héraultais ont cependant balbutié leur rugby en première mi-temps. Coup de pied direct en touche, pénalités manquées, en-avants, indiscipline, ils ont fait tout ce qu'il ne fallait pas faire à l'image de cette touche déviée directement en ballon mort par Van Rensburg et qui amènera l'essai de Dumora. Symbole de cette fébrilité de Montpellier, cette mésentente sur une pénalité avant la demi-heure où Steyn a indiqué les poteaux alors que Picamoles, capitaine, souhaitait aller en touche. Le coup de pied sera manqué.

Des Castrais agressifs

Le MHR était prévenu. Ils savaient que le CO, c'était une grosse défense. Ils l'avaient déjà prouvé face au Stade Toulousain en barrage puis contre le Racing 92 en demi-finale. Ils ne les ont pas déçus en proposant une fois de plus un rideau défensif solide avec une grosse agressivité sur le premier plaquage (98 % de réussite) et dans les rucks qui n'a pas permis au MHR de mettre du rythme en attaque. Les tanks héraultais n'ont pas eu l'impact désiré et n'ont pas trouvé les espaces espérés. Les Castrais ont ainsi profité des fautes de leurs adversaires pour enquiller les points face aux perches par Benjamin Urdapilleta et faire la course en tête (52 % de possession). 

Kockott, maître à jouer

C'était un des matchs dans le match, le duel entre Ruan Pienaar et Rory Kockott. Remplaçant du premier lorsqu'ils jouaient en Super Rugby, le second lui a volé la vedette dans cette finale. Très présent derrière ses avants et serein, il les parfaitement conduits, donnant de la voix comme souvent, et alternant le jeu par la passe et le jeu au pied tout en allant au charbon dans les rucks. Son emprise sur le jeu castrais a été symbolisée par sa volonté de faire vivre le cuir avant la pause devant l'en-but montpelliérain au lieu de servir Urdapilleta pourtant en position de drop. Une décision qui a conduit à l'essai de Dumora sur un ballon écarté (6-19 à la pause). En vue contre Lyon, Pienaar n'a de son côté pas réussi à peser sur la rencontre, manquant notamment un coup de pied capital à la 67e.

Sans maîtrise, la puissance n'est rien

Un réveil du MHR était à prévoir et il a bien eu lieu en seconde mi-temps. Entre la 45e et l'heure de jeu, les Héraultais ont mis la main sur le cuir et multiplié les temps de jeu jusqu'à pousser le CO à la faute (carton jaune pour Jacquet) et récolter un essai de pénalité sur mêlée. En-dehors de cet essai, les Castrais ont très bien géré l'infériorité numérique. Ils ont investi le camp adverse et même réussi à marquer par Urdapilleta (100 % au pied) pour reprendre un écart suffisant pour résister à un essai transformé (13-22). Ils ont fait preuve de beaucoup de maîtrise.

Castres remporte le titre

L'avance de seulement neuf points pour le CO a donné lieu à une fin de match à suspense. Les Castrais ont subi mais résisté aux assauts du MHR à l'image de cette énorme défense sur un ballon porté héraultais à la 71e. Une occasion manquée qui est intervenu quelques minutes après qu'une pénalité capitale de Pienaar qui a fui les perches. Sûrs de ses forces, le CO, lui, n'a pas manqué l'occasion d'enfoncer le clou par Sitiveni Mafi suite à un débordement mené par Batlle. Un deuxième essai synomyme d'un cinquième Bouclier de Brennus pour Castres. C'est la première fois que le sixième de la phase régulière remporte le titre.

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Et Vern Cotter n'a toujours pas souri..........

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