TOP 14. Pluie, suspense et contre assassin : le Stade Toulousain a su accélérer pour dominer Montpellier
Le Stade Toulousain a surmonté la pluie et la résistance de Montpellier pour s'imposer avec brio. Crédit image : Screenshot CANAL+
Toulouse a dû patienter avant de faire la différence face à un Montpellier bien en place. Mais les Stadistes ont su accélérer au bon moment pour décrocher une victoire importante.

Une semaine après la fessée infligée à Leicester en Champions Cup, le Stade Toulousain recevait Montpellier en ouverture de la 15e journée. Si une grande partie des Tricolores manquaient à l'appel, le champion en titre alignait une belle équipe face à des Cistes venus avec des ambitions. Ils étaient les premiers à investir le camp adverse, profitant d'un bon lancer en touche à 7 mètres de la Terre promise. Mais la bonne défense des Rouge et Noir faisait déjouer les Héraultais sur cette première offensive intéressante. Malgré la pluie, les deux formations montraient de belles envies d'envoyer du jeu (9e). Mais le ballon rendu glissant ne facilitait pas la tâche des acteurs sur le pré. Les amateurs de bonnes mêlées en avaient pour leur argent. Le MHR marquait les premiers points à la faveur d'une pénalité glanés par les avants à la 14e (0-3). Une juste récompense de l'investissement des visiteurs (73 % d'occupation). 

Toulouse déjoue sous la pluie

Ce n'est qu'au quart d'heure que le Stade Toulousain s'offrait sa première vraie occasion. Un ballon récupéré par Graou, malgré une interception de Vincent, puis joué au pied débouchait sur une mêlée à 5 mètres pour les locaux. L'efficacité n'était cependant pas au rendez-vous et la grosse défense du MHR poussait les Stadistes à tenter des passes hasardeuses. Une aubaine pour Montpellier qui mettait le feu à la défense de Toulouse. Sans un bon retour de Capuozzo, coupable sur l'action précédente, l'interception aurait pu faire mouche. C'est finalement en jouant dans la défense avec des passes au contact que les hommes de Mola commençaient à mettre du rythme et faire la différence. La semaine passée, ce sont les offloads qui avaient fait la différence face aux Anglais. 

La touche qui suivait n'était pas récompensée par des points. Au micro de Canal +, l'entraineur toulousain regrettait d'ailleurs que ses ouailles n'aient pas choisi les perches. Au vu des conditions, et de l'opposition, il aurait été plus judicieux de récompenser cette bonne séquence par des points. Au lieu de ça, Toulouse se retrouvait une nouvelle fois dans son camp après une nouvelle pénalité concédée puis en-avant sur les 22 mètres. Jusqu'ici, Montpellier réussissait le coup parfait sur la pelouse humide d'Ernest-Wallon. D'autant que contrairement au Stade, Montpellier optait pour les points à la 32e, mais Hogg ratait le coche. Les conditions combinées aux mauvais choix des Rouge et Noir faisaient grandir l'espoir d'un exploit héraultais à l'extérieur.

Un essai qui se fait attendre

D'autant que Nouchi profitait d'un ballon cafouillé et d'une passe une fois hasardeuse de Neti pour inscrire le premier essai. Un essai finalement refusé pour une faute dans les airs sur Delibes. Un avertissement sans frais pour les Toulousains. Mais on pouvait déjà imaginer le discours de Mola dans les vestiaires. Si Mallia ratait le coup d'envoi, il se reprenait en logeant une première pénalité pour le Stade (3-3). Un coup de pied qui a eu le mérite de réveiller les locaux. Sur une faute bête des Cistes, Graou jouait rapidement la pénalité, mettait le feu à la défense. Après un bon relais de Willis, Capuozzo jouait les ouvreurs et délivrait une superbe passe au pied pour Delibes (10-3, 48e). Avec une baisse d'intensité de la pluie, le match allait-il enfin se lancer ?

Quelques minutes plus tard, un jeu de pied de Costes faisait souffler un vent de panique dans la défense héraultaise. Et permettait à la mêlée toulousaine de récupérer une très bonne possession à cinq mètres. Nouvelle occasion manquée, Lacombre ayant oublié "le pied frein", mais les champions de France restaient en possession d'attaque. Et poussaient des Cistres à la faute malgré une belle agressivité en défense (13-3, 59e). Toulouse faisait un petit break. Néanmoins, rien n'était encore fait face à des visiteurs sans grande inspiration, mais toujours dans le coup, à l'image de cet excellent contre-ruck à l'heure de jeu.

Le Stade Toulousain fait le break

Entre les deux meilleures défenses du championnat, les espaces ne faisaient rares. Les maladresses ne permettaient pas aux deux équipes d'enchaîner. On sentait cependant que Toulouse avait les moyens de faire la différence en jouant dans la défense avec des passes dans le timing (70 % de possession). Mais avant de penser à l'attaque, encore fallait-il bien défendre. C'est ce que les locaux ont très bien fait sur un ballon porté du MHR. Sur un excellent grattage de Merkler, les Toulousains n'hésitaient à relancer depuis leur en-but. Le ballon a rapidement été envoyé au large, Banos et Ntamack le bonifiant pour Lebel avant l'essai de Kinghorn. Un contre assassin. Alors que Montpellier aurait pu revenir en marquant une pénalité, ils se retrouvaient à 17 longueurs (20-3). 

Les visiteurs jetaient leurs dernières forces dans la bataille. Mais on sentait que cet essai avait libéré les Toulousains. Un nouveau contre mené par la fusée Epée en bord de touche voyait Delibes doubler la mise après une bonne pression du champion olympique à 7. Le bonus offensif était dans la poche pour le Stade, mais il fallait encore l'assurer (27-3). Il n'aura tenu que quelques instants. Montpellier marquant enfin son premier essai à la 75e sur un ballon porté bien négocié à quelques mètres de la Terre promise. Après un premier acte très compliqué, Toulouse a fait la différence grâce à sa capacité à exploiter les ballons en contre. Le MHR aurait pu espérer mieux, mais n'a pas réussi à mettre la main sur le match. Les deux essais de Tolofua puis de Verhaeghe en fin de partie ne font qu'ajouter aux regrets des Héraultais (27-15). Le Stade est assuré de rester dans le Top 2. Fin de série pour Montpellier.

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"Un Bon grattage de Merkler", j'aurais Pluto dit un grattage non sanctionné.
Le ruck paraît plutôt bien formé au moment où il Va chercher le ballon !

Tant mieux pour lui mais elle est pas facile facile à avaler celle-là !

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