Top 14 : pourquoi le Castres Olympique est un vrai candidat au titre
Top 14 : le Castres Olympique est un sérieux outsider pour le Brennus.
Les Tarnais viennent d'enchaîner plusieurs succès probants, et s'installent dans le Top 5.

Un constat, d’abord. Depuis quelques saisons, s’imposer sur la pelouse du Stade Toulousain n’est plus la mission impossible que se lançait chaque formation du Top 14 le week-end venu. Mais parce que les Rouge et Noir ont retrouvé du poil de la bête depuis le mois d’août, et parce que Castres n’avait plus gagné en terre toulousaine depuis… 39 ans, ce succès des Tarnais symbolise le potentiel d’une équipe capable d’aller au bout en juin.

Déjà pas si loin la saison passée

Est-ce une surprise de voir le CO dans le groupe de tête après douze journées ? La première partie de saison des hommes de Christophe Urios est réussie, et ces derniers vont crescendo. Battus quatre fois lors des cinq premières journées (Racing 92, Montpellier, Pau, LOU), les Tarnais ont relevé la tête, faisant notamment tomber l’ASM pour se relancer. Sa victoire sur Toulon, conjuguée au succès historique face à Toulouse font remonter l’équipe à la 5ème place, à égalité de points avec le LOU (3ème) et le Racing 92 (4ème).

L’an dernier, c’est à la 5ème place que le CO avait terminé la phase régulière. Vous avez dit régularité ? Au terme d’un match aux impacts d’une rare violence, Castres s’était finalement incliné de (très) peu à Mayol en barrages, face à Toulon (26-22, score final). Preuve de leurs progrès, les coéquipiers de Rodrigo Capo Ortega avaient existé en Champions Cup (deux victoires face au MHR et Northampton, un nul contre le Leinster), une compétition où ils ont l’habitude d’exploser en plein vol.

Un effectif stable

La bonne forme du CO n’est pas un hasard, surtout si on tient compte de l’évolution de l’effectif. Antoine Dupont est parti. Une grosse perte, certes, mais la pépite tricolore entrait surtout en cours de match (treize titularisations), le titulaire du poste étant Rory Kockott (vingt titularisations). Rémy Grosso avait quitté le club en plein milieu de saison. Julien Seron, Brice Mach et Horacio Agulla sont les seuls joueurs sous contrats pros à être partis cet été. Ils ont tous été remplacés par Radosavljevic, Firmin, Paris et l’excellente pioche Armand Battle.

Peu d’internationaux...

La bonne forme du CO peut s’expliquer par le faible nombre de joueurs concernés par les tests d’automne. Daniel Kotze et Anthony Jelonch ont été sélectionnés avec les Bleus, le pilier disputant trois matchs contre deux pour le 3ème-ligne. Mathieu Babillot était sur le banc des Barbarians pour affronter les Maori.

Le reste ? Mihai Lazar (Roumanie) a disputé deux rencontres contre les Tonga et les Samoa. Taylor Paris (Canada) a affronté la Géorgie, l’Espagne et les Fidji. Bref, le groupe castrais n’a pas été amputé comme certains concurrents : il a pu travailler sereinement. Si on y rajoute la stabilité de l’effectif, on comprend pourquoi le tempo de l’équipe va crescendo. Surtout que la situation ne devrait pas changer lors du prochain 6 Nations.

… et un groupe homogène

Christophe Urios a construit un groupe sans grande star, mais composé de joueurs qui font le boulot et déçoivent rarement. Il y a les anciens comme Jenneker, Capo Ortega, Bias, Tulou ou Caballero, les joueurs venus de Pro D2 avec Firmin, Le Bourhis ou les jeunes incarnés par la montée en puissance de Jelonch.

Il y a surtout un grand nombre de joueurs estampillés Top 14, pas forcément invités sur la scène internationale, à l’exception récente de Kotze. On pense à l’excellent Julien Dumora ou le fiable Benjamin Urdapilleta, jamais vraiment utilisé chez les Pumas. Tichit, Battle, Smith ou Combezou méritent également d’être cités.

Castres, ça claque !

Le manager a donc construit un groupe à son image : une image de combattant ! Face à Toulon, Urios comme Julien Caminati ont ainsi “dérapé” avec des gestes évitables à l’encontre de Fabien Galthié et Vincent Clerc.

VIDÉO. Castres - RCT : l'altercation (avec le son !) entre Christophe Urios et Fabien GalthiéS’ils se sont excusés et qu’il appartient à la LNR de les sanctionner, ces gestes montrent que Castres n’a rien de la petite équipe prête à se laisser marcher sur les pieds.

VIDÉO. Top 14 - Ni vu ni connu Julien Caminati envoie une mandale à Vincent ClercLe résumé du match face à Toulouse : 

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Ils sont forts ces aveyronnais...

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