Quoi qu’il advienne, on ne peut pas effacer 17 ans dans son club de cœur, 100 matchs tout rond chez les professionnels, quelque 680 points et un statut de chouchou de Mayol en un claquement de doigts. D’ailleurs, l’histoire entre le RCT et Louis Carbonel revêtira toujours un goût d’inachevé, que les supporters rappellent encore aussi souvent qu’on boit le café sur le port de Toulon, 1 an et demi après le départ de l’enfant prodige vers Montpellier.
Il faut dire que "Carbo" a tout connu sous les couleurs rouges et noires. Formé depuis minot sous la tunique au muguet, avec qui le père a été champion de
France en 1987, biberonné par les exploits de Wilkinson avec qui il avait parfois la chance de taper des coups de pieds, le blondinet a aussi mené les Crabos du club à 2 titres de champions de France consécutifs, avant d’immédiatement faire le grand saut chez les professionnels. Des titres dont
Melvyn Jaminet ne faisait pas partie…
Retrouvailles au meilleur des moments
Amis depuis leur tendre enfance et leurs premiers ballons touchés, souvent concurrents à l’ouverture du RCT dans leur jeunesse, vous connaissez l’histoire… Trop frêle et barré justement au poste par Carbonel et Smaili, le gringalet d'Hyères avait dû rejoindre un club voisin plus modeste en juniors. Laissant au passage s’envoler ses rêves de rugby professionnel. Bien des années plus tard et à l’aube de cette année 2024, les deux talents fêteront leur 25 ans dans quelques mois.
À ce jour, et contrairement à ce que tout laissait croire, celui qui a greffé le plus de lignes à son palmarès s’appelle bien Melvyn Jaminet. Avec 20 capes en équipe de France à son crédit, un grand chelem en tant que titulaire et une
coupe du monde de disputée, il demeure loin devant Carbo (4 capes) en sélection alors que Smaili, lui, s’impose tout juste cette saison en
Top 14.
Encore une fois, Melvyn a fait le chemin inverse de son ami de toujours. Lui a rejoint son club de cœur à l’issue du
transfert qui a secoué le rugby français en fin d’année dernière, tandis que "Carbo" avait dû quitter l’entité pour laquelle il se voyait bien faire toute sa carrière en 2022, suite à des divergences d’opinion avec le président Lemaitre. Mais dimanche, les deux Varois se retrouveront face à face. Jusqu’ici, cela leur est déjà arrivé 2 fois chez les professionnels, pour 2 victoires du clan Jaminet, que ce soit sous les couleurs de l’USAP ou de
Toulouse.
Cette fois néanmoins, c’est sous celles de son RCT chéri qu’il recroisera le pied avec Louis Carbonel. Et quelque chose nous dit, au vu de leur forme du moment et leur intention probable de se tirer la bourre, qu’ils aient le sort de ce match entre leurs mains. Carbonel, dont on disait que l’arrivée de Collazo signerait la fin de son aventure héraultaise, montre un caractère de champion depuis 1 mois et semble retrouver match après match, son meilleur niveau. À l’image de ses 28 points inscrits sur les 2 dernières rencontres, et 2 masterclass face à
Castres et
Lyon, même s’il manqua le drop de la gagne face à LOU le week-end dernier.
On ne peut pas résumer le match sur la dernière action, d’autant plus que Louis fait à nouveau une grosse perf. Il porte un peu l’équipe en ce moment", soulignait le manager du MHR pour Midi Libre.
Alors que Jaminet, lui, trouve peu à peu ses marques à Mayol et se voit désormais chargé du but. Avec réussite puisqu’en plus d’être à son avantage dans le jeu depuis sa signature sur la Rade, l’arrière de 24 ans a signé un 4/5 au pied et 14 points déterminants face au Stade Français samedi dernier. Bref, peut-être le meilleur moment pour que les deux se rencontrent à nouveau. Un p’tit check à la fin, bien sûr…
Chandelle 72
Jaminet gringalet, par rapport à Carbonel ?
Ah bon, il a eu une croissance tardive ?
Même âge, et je le verrai sensiblement plus grand que Carbonel au contraire
Fondacci
Jeune, Melvyn était très petit et frêle, oui.
Aujourd'hui il est un poil plus grand que Carbo, même si ce dernier est plus compact.
Chandelle 72
Merci pour la précision.
Il a bien mangé sa soupe après !