Le match
Dans un Stade Jean-Bouin relativement vide mais animé par les fidèles groupes de supporters et quelques Agenais bien décidés à donner de la voix malgré le froid, ce match de la peur débute tambour battant. Assez rapidement les velléités offensives des deux équipes se font jour et si Agen ouvre le score grâce à la botte de son Australien Jake McIntyre, se sont les Soldats roses qui franchissent la ligne en premier par l'intermédiaire du deuxième ligne De Giovanni. Ce dernier contre un dégagement et en profite pour mettre son équipe dans le match. S'ensuit un chassé-croisé où l'attaque prend le dessus sur des défenses assez poreuses des deux côtés. Mais le Stade Français, emmené se démarque de son adversaire en fin de match : tout d'abord un essai en force de Waisea qui répond à une réalisation de Johann Sadie quelques minutes plus tôt, puis par l'arrière Tony Ensor.
A la mi-temps les Parisiens mènent 28-15 en se montrant pragmatique. Au contraire, les Agenais n'arrivent pas assez à concrétiser leurs actions et des fautes de main émaillent leur match. Au retour des vestiaires, si Jules Plisson sanctionne l'indiscipline adverse (45e, 61e), les offensives roses deviennent stériles alors que la défense agenaise se met à plaquer plus bas au lieu de vouloir coffrer le ballon et subir la puissance du paquet d'avants parisiens. Alors que le Stade Français menait 34-22 à la 61e minute, ils voient les protégés de Mauricio Reggiardo revenir sur leurs talons lorsque Tom Murday récompense un bon travail dans l'axe (62e). Fouyssac remet son équipe à égalité avec sa deuxième réalisation (68e), Mc Intyre réussit la transformation. Plisson a la pénalité de la gagne en fin de match mais celle-ci passe juste à gauche. Paris plonge à domicile, et Jean-Bouin se vide encore plus vite que les gobelets de bière.
Les joueurs :
- Pierre Fouyssac (3 étoiles) : Puissant, le centre agenais a été le trois-quart de son équipe qui a le plus avancé en gagnant 37 mètres. Surtout, il s'est montré réaliste lors de ses deux essais : en venant au soutien dans un maul lors du premier, puis en profitant d'un rebond favorable suite à un coup de pied de Julien Hériteau. Il a eu de la chance, mais il faut la provoquer.
- Sekou Macalou (3 étoiles) : Le fer de lance de l'équipe parisienne s'est démultiplié sur le terrain et a asséné des plaquages offensifs qui ont coupés plusieurs actions adverses. Et alors que son équipe devenait de plus en plus fébrile, il a été l'un des seuls à tenir la maison rose. En plus de son rendement sportif, on l'a aussi vu se muer en leader lorsqu'il a pris la parole sous les poteaux. Nul doute qu'avec ce genre de performances, il se donne le plus de chances possibles de revenir sous le maillot Bleu.
- Clément Laporte (3 étoiles) : Le jeune arrière est monté en intensité tout le long de la rencontre : d'abord timide, il a ensuite pris de l'assurance jusqu'à relancer plusieurs fois de ses 22 mètres. Au total il bat 3 défenseurs, et a montré qu'il avait un bon sens du timing dans interventions offensives. Sans compter qu'il permet à son équipe de respirer suite à un ballon gratté dans un ruck alors que leur en-but était assiégé.
Les stats :
- Meilleur plaqueur : Willem Alberts (22) / Tom Murday (16)
- Mètres gagnés : Tony Ensor (78) / Facundo Bosch (64, et oui un talon comme quoi)
- Courses : Alexandre Flanquart, Hugh Pyle, Jonathan Danty (14) / Antoine Erbani (18)
- Défenseurs battus : Jonathan Danty (4) / Filipo Nakosi (5)
- Offloads : Tony Ensor (3) / Pierre Fouyssac (3)
L'action marquante la pénalité manquée de Jules Plisson à la 77e minute. C'est le seul coup de pied qu'il manque de la partie, celui qu'il ne fallait surtout pas louper. L'idée n'est pas de l'incriminer et de lui faire porter sur ses épaules la défaite, d'autant plus qu'il a signé un bon match dans l'ensemble et a réussi à animer le jeu de son équipe. Seulement ce fait de match est symbolique d'un manque de mental dans les rangs parisiens : les défaites s'enchaînent et le groupe apparaît moralement épuisé. Pourtant on sait que ce groupe a de la ressource, c'est dans l'ADN du club de soulever des montagnes. Rien n'est fait !
C'est quoi la suite ?
Stade Français :
Un autre affrontement face à un concurrent pour le maintien se profile dès le week-end prochain à . Et il va falloir sortir le bleu de chauffe pour les coéquipiers de Flanquart face à une équipe d'Oyomen, ou plutôt Oyowarrior suite à leur victoire au Michelin. Ces derniers vont avoir le couteau entre les dents, les Parisiens seraient bien inspirés de venir avec les mêmes intentions.
Agen :
Avec cette victoire, la première à l'extérieur cette année, les Agenais préparent au mieux la réception de l'ogre montpelliérain. Mais gare à l'excès de confiance, car la lutte pour le maintien s'annonce acharnée et il reste beaucoup de matchs.
lelinzhou
Les Agenais ne sont pas venus pour des prunes, le fruit de leurs effort c'est la victoire.
RE MY LA RE DO SI
N’oubliez pas Tony Ensor: aucune faute et des relances de feu!
SachaSua
Les joueurs nommés dans la catégorie du même nom sont ceux qui ont été plesbicités par les internautes 😉
breiz93
Nous avons clairement des problèmes de concentration et de mental.
Macalou se révèle, il se bonifie de matchs en matchs, si en plus il prend des responsabilités au sein du club tant mieux. Par contre on en a besoin en ce moment , l'équipe de France pourrait l'oublier pour le tournoi...on reçoit Castres le 11/3 et on rend visite aux voisins du Racing le 17/3.
Ahma
@marc Lièvre Entremont : mettre un " en plus " entre le si et le il, n'est-ce pas jouer avec la règle d'une manière antisportive ?