Il y a quelques mois, l'international australien Dan Palmer débarquait à Grenoble en provenance des Brumbies. Âgé de 24 ans à l'époque, le pilier droit était un des grands espoirs des Wallabies à ce poste et Fabrice Landreau se faisait une joie de le compter dans ses rangs. Neuf mois après son arrivée, Palmer se prépare à raccrocher les crampons de manière temporaire voire peut-être définitive. La faute à une sérieuse blessure au pied contractée à l'automne lors d'un entraînement. Opéré au gros orteil à la fin de la saison avec les Brumbies, il n'aura finalement jamais porté le maillot grenoblois. À seulement 25 ans, il devrait donc tourner le dos au rugby pour reprendre des études à l'université. « Beaucoup de personnes ne comprendront pas cette décision. Je n'en fais pas partie », commente l'un de ses compatriotes Clyde Rathbone via The Sydney Morning Herald. Cette décision, le centre l'a prise en 2009 alors qu'il était âgé de 27 ans et que ses genoux ne lui permettaient plus de jouer à haut niveau. Après plusieurs années passées loin du rugby pour notamment faire face à la dépression, il a choisi de revenir vers le ballon ovale et les Brumbies avec qui il avait joué pendant six saisons.
« J'ai choisi de revenir pour sortir de ma zone de confort et me tester ». Après avoir joué 11 matchs de Super Rugby lors de la saison 2012-2013, il se retrouve aujourd'hui à nouveau blessé. Dans sa dernière année de contrat, il s'interroge : « Que faire maintenant ? » Via le site australien, le Wallaby fait part de son sentiment vis-à-vis de cette option, communément appelée « la ruée vers l'argent », qui consiste à partir à l'étranger, en l'occurrence en France ou au Japon, pour avoir une retraite confortable. « À 32 ans, cela semble être le meilleur choix » lance Rathbone, avant de préciser : « Je me peux m'empêcher de penser qu'en faisant cela je vais peut-être laisser passer des opportunités bien plus intéressantes. » Selon lui, la société donne beaucoup trop d'importance au statut et aux possessions. Il préfère de fait les expériences enrichissantes d'un point de vue humain que financier. « C'est le genre de savoir que l'on apprend souvent à ses dépens. »
Le rugbyman d'évoquer les enfants qui enchaînent les erreurs et les chutes mais qui en sortent grandis. « Ils vivent l'instant présent et semblent mus par un appétit sans faille pour l'échec » contrairement aux adultes qui ont constamment besoin d'être rassurés. « Je devrais sans doute prendre le risque d'échouer et d'être blessé plutôt que de faire le choix du confort et de la sécurité d'un contrat juteux ». Il considère que les Hommes fonctionnent à l'égo et passent des heures à se poser des questions inutiles, comme « où vais-je travailler, quelle voiture conduire » alors que les enfants sont bien trop sensibles pour accorder de l'importance à tout ce « non-sens ». Passé par les U21 de l'Afrique du Sud avant de devenir international australien, il estime que son parcours « a eu pour effet de le déconnecter de la réalité ».
« J'ai choisi de revenir pour sortir de ma zone de confort et me tester ». Après avoir joué 11 matchs de Super Rugby lors de la saison 2012-2013, il se retrouve aujourd'hui à nouveau blessé. Dans sa dernière année de contrat, il s'interroge : « Que faire maintenant ? » Via le site australien, le Wallaby fait part de son sentiment vis-à-vis de cette option, communément appelée « la ruée vers l'argent », qui consiste à partir à l'étranger, en l'occurrence en France ou au Japon, pour avoir une retraite confortable. « À 32 ans, cela semble être le meilleur choix » lance Rathbone, avant de préciser : « Je me peux m'empêcher de penser qu'en faisant cela je vais peut-être laisser passer des opportunités bien plus intéressantes. » Selon lui, la société donne beaucoup trop d'importance au statut et aux possessions. Il préfère de fait les expériences enrichissantes d'un point de vue humain que financier. « C'est le genre de savoir que l'on apprend souvent à ses dépens. »
Le rugbyman d'évoquer les enfants qui enchaînent les erreurs et les chutes mais qui en sortent grandis. « Ils vivent l'instant présent et semblent mus par un appétit sans faille pour l'échec » contrairement aux adultes qui ont constamment besoin d'être rassurés. « Je devrais sans doute prendre le risque d'échouer et d'être blessé plutôt que de faire le choix du confort et de la sécurité d'un contrat juteux ». Il considère que les Hommes fonctionnent à l'égo et passent des heures à se poser des questions inutiles, comme « où vais-je travailler, quelle voiture conduire » alors que les enfants sont bien trop sensibles pour accorder de l'importance à tout ce « non-sens ». Passé par les U21 de l'Afrique du Sud avant de devenir international australien, il estime que son parcours « a eu pour effet de le déconnecter de la réalité ».
Je m'inquiète de voir que la société insiste pour faire des sportifs professionnels des personnes importantes. Nous ne le sommes pas et ne l'avons jamais été. Mais nous en sommes convaincus et en payons le prix fort. La suffisance grandissante et le désir de gloire diminuent notre capacité à prendre les chemins les moins fréquentés, nous privant ainsi des grands mystères de la vie et des découvertes qu'ils rendent possible. »
Pour les anglophones, retrouvez son portrait dans cet excellent reportage de l’IRB.
Arountazief
@Amergin
Je dirais même que ce n'est pas tous les jours qu'on voit une personne de cet âge et de cette génération avoir autant de recul sur sa vie et ses choix.
Aborder ce genre de témoignage d'un point de vue purement sportif, je pense que c'est manquer une partie du propos.
TPhib
ahah oui, je me suis un peu embrouillé.
Grisou
"Mués" ??? Pour les enfants, muer c'est plus tard... Mouvoir ca donne "mus" je crois...
jean lemou
Une réelle reflexion sur le sens de la vie.
Peu courant dans ce monde de sportifs professionnels ou le physique prend largement l'ascendant sur la métaphysique.
victor66
huum bon témoignages tout de même ..
Amergin
Ben moi je le trouve intéressant ce gars... C'est quand même pas tous les jours qu'on voit un sportif de haut niveau avoir autant de recul sur sa vie et ses choix.
Harry
Ce garçon semble avoir besoin de se reposer en effet..
wooo
Clyde Rathbone sosie absolu du footeux Xabi Alonso.
Sinon bon témoignage