Trafic de billets : la FFR se constitue partie civile

Suite aux révélations de l'hebdomadaire le Canard Enchaîné concernant une affaire de blanchiment d'argent auquel la FFR aurait été liée indirectement via le rachat de billets pour des matchs du XV de France, celle-ci a décidé ce jeudi de réagir. Alors qu'une information judiciaire a été ouverte, le Bureau Fédéral a donc décidé de donner « mandat au président Pierre Camou, pour se constituer partie civile dans le cadre de cette affaire afin de préserver et de défendre les intérêts de la FFR et du rugby français. » Si l'ancien trésorier de la Fédération Française de Rugby, René Hourquet avouait, cette semaine, que des maladresses avaient eu lieu, la Fédé estime avoir été lésée. D'autant plus qu'elle précise avoir déjà avoir engagé une procédure judiciaire en 2008 contre cette société, qui n'aurait jamais été agréée par ses soins, et avoir obtenu sa condamnation « par jugement du tribunal de Paris du 11 mars 2010 ». La société, dirigée par M. Arbib, aurait d'ailleurs été condamnée à payer 20 000 euros de dommages et intérêts. Cependant, cela ne l'a pas arrêté.

Via d'autres sociétés et dénominations commerciales, dont Passion Events, celle-ci aurait poursuivi ses agissements, notamment à l'aide d'un intermédiaire qui rachetait des packs de billets avec des espèces directement à la billetterie de la FFR. Les tickets étaient ensuite revendus à prix fort (100 euros au lieu de 15) sur internet « pour un pactole de 600 000 à 800 000 euros », selon l'hebdomadaire. La Fédération Française de Rugby, au courant de ces manigances bien avant que le Canard Enchaîné ne les révèle, aurait engagé « deux nouvelles procédures en 2011 et en 2013, qui sont toujours en cours. »