TRANSFERT. TOP 14. Un échange avantageux de talonneurs entre Clermont et Bordeaux à l'horizon ?

Hors sujet 58 : Une vraie lueur d’espoir pour ceux qui souffrent

La société montpelliéraine RegenLife est une start-up médicale qui travaille sur les traitements des maladies neurodégénératives et en particulier Alzheimer

Et ils ont mis au point (phase d’essai) un traitement à base de lasers laser et de LED à faible intensité appelé photobiomodulation

Philippe Malafosse médecin du MHR s’est intéressé au sujet et a collaboré avec François Chermann pour procéder à des tests sur nos commotionnés sportifs au nombre de 50 à l’hôpital Georges Pompidou victimes de symptômes commotionnels persistants (SCP) - migraines, angoisses, irritabilité, état dépressif, trouble de l’équilibre etc…

Et pour certains patients ce fut une vraie délivrance

Ce qui est le cas de Marie-Alice Yahé qui depuis 10 ans souffre d’une forme d’enfer et qui a retrouvé plus de sérénité au quotidien

De la gardienne de l'équipe de France de handball Cléopâtre Darleux absente des terrains depuis fin 2022 et qui a pu retrouver les terrains au début de 2024

« Quand j'ai démarré le traitement - huit séances sur un mois -, j'étais désespérée.Dès que je faisais un effort à plus de 70 %, j'avais des douleurs à la tête. Les Jeux approchaient mais, pour moi, ils s'éloignaient de plus en plus. Ce protocole a été pour moi la solution de la dernière chance et, au bout d'un mois, je n'avais plus mal et, surtout, je sentais en moi un regain d'énergie, j'étais à nouveau optimiste. »

Si cela peut permettre à beaucoup de vivre avec moins de douleur et plus de confort au quotidien on ne peut que se louer de cette avancée

Maintenant il faut passer à un autre stade qui implique une levée de fonds et une étude plus large pour connaitre la réelle hauteur de cet espoir

Tiens ce serait bien que dans sa vision du rugby et son coté montpelliérain Mohed redore un peu son blason via sa société : de l’argent surement mieux employé qu’à alimenter le compte de Bernie

Mais ne nous leurrons pas : on est là uniquement dans des soins palliatifs

Capitaux pour ces estropiés du rugby

Estropiés oui et surement plus en profondeur que pour beaucoup de séquelles physiques surement plus voyantes et plus gênantes à nos yeux ; et qui doivent se demander tous les jours quelle sera l’évolution de leur maladie et dans quel monde ils vivront et feront vivre les leurs … demain ..et encore plus après-demain

Cela devrait nous amener à une vraie réflexion

Continuer bien sûr à rendre le plus longtemps possible un quotidien acceptable à ceux pour qui le mal est fait

Mais aussi faire que les pratiquants actuels ne viennent pas grossir les rangs de ces futurs candidats à des maladies neurodégénératives

Et en ce sens changer notre angle de vision : prendre en compte dans la pratique de notre sport l’avenir à distance de la pratique de ces êtres humains

Et regarder avec sincérité toutes les causes de ces possibles encéphalopathies traumatiques chroniques (ETC)

Il y a près d’un siècle qu’on connait ces maladies : car les ETC sont les acronymes de ce qu’on a identifié dans les années 1920 : les démences pugilistiques ; nom encore conservé pour les désigner

Oui un siècle ce qui devrait tordre le cou à ceux qui nous disent qu’on découvre le problème ; sauf à penser que les mêmes effets donnent des résultats différents

Et comment ne pas penser à Einstein :

« La folie, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent «

Au premier rang de ces causes bien sur les commotions

Philippe Malafosse dresse un constat inquiétant « On espère que cet outil va se démocratiser, pour aider aussi les sportifs du monde amateur. Ce sont les parents pauvres en termes de commotions ; en rugby, il y a des milliers de suspicions de commotions par an. »

Surtout quand on sait que la répétition de ces chocs sous le niveau de la commotion au final va se révéler tout aussi dangereuse pour l’après sportif …

Alors oui il me parait capital que le rugby, comme d’autres sports, se pose vraiment la question de ce qui est moralement acceptable

Et je ne parle même pas de la question beaucoup plus encadrée des rapports employés employeurs

Qui, elle, risque dans nos démocraties de fixer un ultimatum judicaire à moyen terme à notre sport et à ses pratiques ; en particulier les class action de décembre 2023 outre-manche

Et si au final c’était le seul moyen d’y arriver tellement j’ai le sentiment que notre rugby mondial ne fait pas de cette question de l’intégrité cérébrale de ses anciens pratiquants une priorité majeure

Et d’ailleurs pas un mot des candidats à la présidence de la FFR sur ce sujet …certain préférant les basses polémiques dans lesquelles ils sont surement plus à l’aise

Mais aujourd’hui souhaitons déjà qu’on pourra rendre l’espoir en un avenir meilleur pour des centaines de vies d’après-rugby qui pourraient devenir plus supportables si ces tests confirment leur efficacité plus largement

Ce sera déjà une bien belle avancée pour ces victimes et les leurs qui verront leur quotidien soulagé