TRANSFERTS - Top 14 : les JIFF sont-ils hors de prix ?
Félix Lambey en négociations avec le LOU.
L'avenir de Félix Lambey pose question. Mais au-delà du cas du Lyonnais, se pose la question du statut JIFF sur le marché des transferts.

"Le club veut que je reste et moi, bien évidemment, j’ai envie de continuer avec le LOU. Ma prolongation devrait donc se finaliser prochainement." La déclaration de Félix Lambey au Progrès est connue. Le 2ème-ligne international, l'une des satisfactions tricolores de ce début de Tournoi des 6 Nations, est logiquement suivi sur le marché des transferts, mais sa volonté de rester dans son club formateur est logique : avec un temps de jeu régulier depuis son retour de prêt de Béziers, en Pro D2, Lambey s'est totalement révélé dans le Rhône.

Problème : Lambey n'a toujours pas prolongé depuis ces déclarations. Le Progrès de rapporter que la situation serait même compliquée à se dénouer, la faute aux exigences salariales du 2ème-ligne. Olivier Ginon, l'actionnaire majoritaire du LOU, explique :

Quand on est jeune, et qu’en plus on joue en équipe de France, un joueur peut avoir des idées un peu fortes par moments sur ce qu’il mérite. Nous, ce qu’on propose aujourd’hui en termes de salaire à Félix est très proche de ce qu’il réclame. On n’annoncera pas publiquement les sommes. Mais elles sont vertigineuses ! Alors, il faut aussi que son agent comprenne qu’une carrière de rugbyman professionnel ne se fait pas en douze mois, mais qu’elle dure quinze ans. Je voudrais en profiter pour dire un mot sur le rôle des agents. Compte tenu de la politique des JIFF, ils tiennent un rôle pas tout à fait louable de vouloir pousser en permanence les joueurs à bouger si leur club formateur ne leur offre pas le salaire qu’ils souhaitent. 

Voilà qui est clair.

Les JIFF trop chers ?

Ginon met le doigt sur un problème matérialisé depuis plusieurs saisons : la hausse du prix des JIFF. C'est l'une des conséquences de cette politique mise en place par la LNR. Pour rappel : 

  • Un maximum de 16 joueurs Non JIFF par club sont autorisés à évoluer en Top 14
  • La moyenne de JIFF alignés sur les feuilles de match (phases finales comprises) sur la saison est de 14 (afin d'éviter une perte de point pour la saison suivante)
  • les clubs ayant une moyenne de 15 (ou supérieur) reçoivent de l'argent

Au-delà du cas de joueurs étrangers recrutés jeunes et placés dans des centres de formations pour contourner la règle, celui des joueurs Français sur le marché des transferts interpelle. Les clubs étant dans l'obligation d'avoir des JIFF au sein de leur effectif, ce statut augmente de fait la valeur de ces joueurs, forcément surrévalués sur le marché.

Et Lambey n'est pas le seul : au moment de négocier, des joueurs plus "lambdas", et pas forcément internationaux, sont aussi en position de force au moment de négocier un nouveau contrat. De quoi dérégler le marché ?

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J'en tombe de ma chaise : un marché de niche provoque une inflation et des demandes des joueurs. Incroyable.
Ils seraient bien idiots, ces jeunes, de ne pas profiter du gâteau comme les autres : c'est le monde dans lequel on nous impose de vivre.

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