Un derby basque qui sent la poudre
De l'enjeu, de l'ambiance, le derby basque promet !
Ce Dimanche à 17h, Aguilera sera le théâtre d'un nouveau derby basque. Que ce soit côté Biarrots ou plus encore côté Bayonnais ce match vaut cher.
« Chaque année, le derby est bénéfique pour l'une des deux équipes. L'an dernier, il a permis de lancer la saison de Biarritz et a contribué à nous enfoncer. Ça pourrait être sympa si l'inverse se produisait cette année. ». Par ces mots, Cédric Heymans souligne mieux que personne toute l’importance que revêtira, dimanche, le derby basque.

Biarritz, à l’image de son voisin, a vécu des moments difficiles l’an passé. Flirtant parfois avec la zone de relégation, les Biarrots se sont fait peur mais ont su néanmoins trouver les réserves nécessaires pour aller décrocher l’Amlin Cup (victoire en finale face au RCT), se sauver, et finir l’année avec le sourire. Dans la continuité, les coéquipiers de Dimitri Yachvili ont démarré cette nouvelle saison de la meilleure des manières (4 victoires en 6 matchs) et avancent avec quelques certitudes.

Destin croisée du côté de Jean Dauger, la saison passée, très décevante, n’a pas laissé place à l’embellie espérée. Malgré l’arrivée d’un nouveau duo d’entraîneur expérimenté (Lanta-Deylaud), la mayonnaise tarde à prendre. Pourtant que manque-t-il à l’Aviron ? Des internationaux ? Sûrement pas, Mike Phillips, Joe Rokocoko ou Cédric Heymans, pour ne citer qu’eux, ont un CV long comme le bras. Des joueurs expérimentés aguéris aux joutes du Top 14 ? On jurerait que non, Benjamin Boyet, Lionel Mazars ou David Roumieu ne sont pas des perdreaux de l’année. Un engouement ? On n’oserait remettre en cause le soutien sans faille du public bayonnais. Alors quoi ? « Ce qui est fou, ce que les entraînements sont vraiment de qualité. On doit rapidement parvenir à trouver un match référence. À l'image de nos rencontres de présaison, où l'on envoyait du jeu. Notre première défaite en championnat a stoppé notre élan. » confie Cédric Heymans dans les colonnes de Sud-Ouest. Le manque de confiance est criant mais le groupe ne peut plus se cacher, l’équipe doit se trouver un collectif, un esprit d’équipe, une solidarité qui pourra permettre au club de relever la tête : « L'individu rejaillit sur le collectif et vice-versa. Chacun, de son côté, doit faire un effort pour aller vers l'autre. Le collectif en bénéficiera. » souligne enfin l’arrière/ailier international.

Prévu au départ à Anoeta, le derby basque se tiendra finalement dans l’enceinte habituelle du BO, à Aguilera. La décision de dernière minute des dirigeants biarrots d’annuler la délocalisation (la majorité des places n’ayant pas trouvées preneurs) n’a pas surpris ni gêné la chaîne Canal + : « D'un point de vue de diffuseur, je préfère voir les tribunes du stade Aguilera pleines plutôt que celles d'Anoeta à moitié vide. L'impact sur l'image est d'autant plus fort si l'on voit du monde derrière. » affirme Eric Bayle. Même son de cloche du côté des supporters biarrots, pas mécontents de rester « à domicile » : « Je comprends que Serge Blanco ait voulu augmenter les recettes en jouant ce match à Saint-Sébastien. Mais quand on reçoit un derby, ça doit se jouer à la maison » livre Jean Cazenave, le président des Amis du BO.

Dimanche, à 17h, le pays basque se divisera, la France du rugby, elle, se rassemblera. Vite, que le derby basque commence !

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