Depuis le début de sa carrière, Antoine Dupont impressionne. Excellent dans tous les secteurs de jeu, l’ancien Castrais est aussi un joueur particulièrement polyvalent, par sa palette technique. Presque aussi bon à l’ouverture qu’à la mêlée, sa capacité d’adaptation impressionne aussi à l’étranger.
Cependant, dans une tribune publiée sur Rugby Pass, le Londonien, d’origine sud-africaine, Daniel Gallan se questionne sur la polyvalence d’Antoine Dupont et des nouvelles générations de rugbymen. Plus particulièrement, il la lie à celle d’un autre grand joueur de sa génération, Cheslin Kolbe, et ironise sur la comparaison qu'il imagine être vue comme "un sacrilège pour les Français".
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Dupont, Kolbe ou les deux ?
Sans chercher fondamentalement à savoir qui est meilleur que l’autre, il utilise le cas des deux joueurs pour montrer l’importance qu’a pris la polyvalence dans le rugby actuel. Au début de son argumentaire, il explicite le rugby comme un sport “où chaque poste est hautement spécialisé” et où une équipe “représente la somme totale de variables uniques fonctionnant ensemble”.
Ainsi, pour lui, le fait de voir Antoine Dupont être excellent dans le lancer en touche aux Jeux Olympiques l’a marqué. De la même manière, la capacité de Cheslin Kolbe à être décisif à n’importe quel endroit de la ligne d’attaque le trouble.
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En quittant le prisme des postes et en évoquant plutôt le rôle que chacun a sur le terrain durant un match, il explique qu’avec ce type de joueur, le rugby rentre sur “un terrain inconnu”. Si ses joueurs se sont offerts tant de libertés grâce à leur liberté sur le pré, Daniel Gallan affirme que cette dynamique de polyvalence touche d’autres postes.
Entre autres, il pointe notamment du doigt la gestion du poste de talonneur par l’Afrique du Sud lors de la dernière Coupe du monde. En octobre dernier, les Springboks sont en effet allés chercher un nouveau titre mondial avec un seul numéro 2 de métier, comblant le manque par des joueurs habiles techniquement dans les gestes spécifiques au poste, mais sans en être spécialiste.
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Une vérité perceptible dans le rugby français ?
Si le journaliste évoque surtout la place que prend cette polyvalence dans l’effectif sud-africain, il est notable que des exemples existent également en France. Par exemple, l’utilisation des joueurs au poste de numéro 4 depuis le début du mandat de Fabien Galthié.
Depuis 2019, l’ancien demi de mêlée a toujours voulu utiliser des troisième lignes pour postuler aux côtés d’un solide 5 dans le pack tricolore. De la même manière, l’utilisation de Sekou Macalou où les polyvalences évoquées flanker-centre de joueurs tels que Paul Boudehent ou François Cros reste dans la même idée.
Ainsi, le clivage et l’ultra-spécialisation à chaque poste est-elle en train de disparaître dans le rugby ? Ou bien, cela ne restera que cantonner à quelques joueurs d’exceptions, capable de transcender certains préceptes rugbystiques ?
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HookAHooker
J’ai joué ailier centre 3ème ligne et talon, j’ai ma place dans un XV international du coup? Non mais sans deconné si t’as une bonne intelligence du jeu et des qualités physiques et techniques à part pilier et butteur y’a pas grand chose qui ne soit pas possible. Après ça dépend de qui sont les concurrents direct au poste.
Zizi Pompon
J'ai connu un pilier buteur en régionale
Julien CoZo
Je ne comprends pas trop où est le sacrilege. Notre sport évolue, et ses joueurs aussi. On avu Kolbe faire de bons matchs en 10 au stade aussi. Et dupont il serait bon même en talonneur donc bon...
gilbertgilles
Et quand il a dit çà, il a dit quoi le sieur Gallan? Qu'est ce qui le gêne au juste?De tous temps il y a eut des joueurs polyvalents et je me rappelle que dans ma jeunesse c'était le demi de mêlée qui lançait en touche! Ce n'est pas tant leur polyvalence qui fait des 2 joueurs qu'il cite des phénomènes, mais plutôt une vision exceptionnelle du jeu qui confère au génie en ce qui concerne Toto et, bien que dans une moindre mesure, Cheslin. Cela leur permet de se proposer dans tous les bons coups , sans tenir spécialement compte du numéro qu'ils ont dans le dos. C'est l'essence même du rugby moderne cette interchangibilité. Monsieur Gallan avait sans doute de la copie à fournir à Rugby Pass?
Gonze à l`eau t`es fada !
Mouai rien de nouveau sur la planète ovale, il y a toujours eu des joueurs polyvalents.
Des 9/10 ou des 10/15 comme Dupont et Kolbe il y en a eu à foison (je ne parle pas de talent je parle de polyvalence)... Des talons/3èmeL c'est assez courant aussi.
balobal
C'est très vrai !
Pour Toto c'est un peu spécial il peut aussi jouer talonneur, centre, et arrière, si ce n'est ailier. Et coach et sélectionneur aussi !
Le Haut Landais
pilier n’est pas sa position de predilection mais il s’en sortirait a tous les autres postes
oscarbp
heu, peut-être un peu moins en deuxième ligne ... il faudrairt que les support le lancent 🙂 🙂
Le Haut Landais
d’ou l’interet de ne pas peser 120 kg 😉
Zizi Pompon
Stratégiquement, il faudrait laisser les adversaires sauter haut et faire les lancers bas... technique N°1 au S.A.Bourcagneux
Cedulos
Polyvalence relative et pas nécessairement nouvelle. Michel Yachvilli (le père) évoluait déjà dans les années 60/70, autant 3eme ligne que talonneur. JCl Rossignol passait de la 1ère à la 2ème ligne. Jean Gachassin a galopé efficacement do 10 au 15. Certains centres baraqués pouvaient se transformer en flankeurs. Par contre, on n'a rarement vu un 9 se muer en pilar ou prendre place dans la cage. Si cela survient, notre ami journaliste pourra alors pondre son article.
jujudethil
il n’y a pas d’infos plus intéressante que les tribulations de ce mec dont on se moque complètement…
Aristaxe
Dire que les Springboks ont gagnés le titre de champion du monde avec un seul talonneur c'est pas tout à fait vrai. Deon Fourie était certes troisième ligne officiellement, mais c'est quand même un gars qui a joué plus de 200 fois au poste de talonneur en carrière...
On est entré dans une ère où on est plus dans l'optique d'avoir des joueurs précis, mais plutôt des compétences précises. Avant on voulait un troisième ligne gratteur, maintenant on veut juste un gratteur, peu importe si on le trouve dans les lignes arrières ou au talon. Avant on voulait des deuxièmes lignes sauteurs en touche, aujourd'hui peu importe si ces compétences se partagent avec la troisième ligne, tant qu'il y a des bons sauteurs. Ce qui pousse même à avoir des deuxièmes lignes pas très bons dans l'exercice. C'est un rugby moins rigide, mais que je qualifierais de plus intelligent qui nous offre des joueurs uniques.
Zizi Pompon
Et si les équipes pro avaient accepté de faire lancer les 9 au lieu des 2, Camille Chat, Christopher Tolofua et tant d'autres auraient eu une autre carrière
dusqual
oui, on est d'accord, le tout est bien d'avoir un ensemble de compétences qui s'équilibrent sur le terrain.
avant, on faisait des remplacements à cause des blessures, puis est venu le temps où la 1e ligne était systématiquement remplacée mais où les autres ne l'étaient qu'en cas de besoin ou de grosse baisse de régime, désormais on joue à 23.
le fait de jouer à 23 oblige quoi qu'il advienne à une certaine polyvalence pour moduler l'équipe et ses remplaçants tout en la gardant performante.
oscarbp
encore avant cet avant, on ne remplaçait pas un joueur blessé.
dusqual
c'est la notion de "blessé" qui est à définir...
je dirais plus que quand il pouvait plus se relever, on considérait qu'il était "blessé",