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USAP : pour Jacques-Louis Potgieter, le match face à la maladie a débuté
Jacques-Louis Potgieter a probablement joué son ultime match de rugby le 12 novembre dernier, face à Grenoble. Crédit photo : Zebulon nog S 3
Dans un entretien accordé au quotidien L'Indépendant, l'ex-numéro 10 de l'USAP Jacques-Louis Potgieter s'est confié sur le combat qu'il mène contre une tumeur au cerveau.

C'était en novembre dernier. Contraint de sortir sur protocole commotion lors du match au sommet qui opposait l'USAP à Grenoble dans l'antre d'Aimé Giral, Jacques-Louis Potgieter connaît alors des problèmes de récupération anormaux, plusieurs jours après la rencontre. Alerté, le médecin du club Carlos Vela lui prescrit des examens plus poussés, afin de déterminer la nature de son lent rétablissement. Moins d'une semaine plus tard, le demi-d'ouverture sud-africain annonçait au sein d'un vestiaire usapiste profondément touché l'arrêt imminent de sa carrière, pour cause de grave maladie.

Pro D2 - En réponse à l'arrêt brutal de Potgieter, l'USAP a étalé sa force de caractèreNon dévoilée au grand public jusqu'ici, celle-ci est en fait une tumeur au cerveau, dont « Pot », comme le surnomment ses coéquipiers, sera opéré le 16 avril prochain, à l'hôpital Gui de Chauliac de Montpellier.

« Le stress pour rester en vie m'en coûte »

Depuis la fin de l'année dernière, la vie de Jacques-Louis Potgieter a basculé. Sa maladie, synonyme de pertes d'équilibre fréquentes et d'interdictions comme celle de prendre l'avion et de rentrer chez lui en Afrique du Sud, a littéralement bouleversé son quotidien de rugbyman professionnel. En évoquant son opération, l'ancien ouvreur des Sang et Or avoue aborder cette étape importante non sans crainte :

Ce n'est pas un genou ou une épaule, hein. [...] J'ai toujours dit dans ma carrière que si tu ne stresses pas avant un match, tu ne respectes rien. Les quelques secondes précédant le coup d'envoi sont indescriptibles. Si tu stresses, tu es prêt, ça te donne de l'énergie. Là, le stress pour rester en vie m'en coûte.

Crédit photo : Zebulon nog S 3

« J'espère être sorti de l'hôpital pour voir l'USAP en demie »

Désireux de rester au plus près du groupe catalan en parallèle de son traitement, se disant même prêt à « rester nettoyer les vestiaires s'il le faut » au moment d'officialiser devant les médias la fin de sa carrière il y a quelques mois, le natif de Pretoria ne cache pas son attachement au club perpignanais et suit d'un œil avisé le parcours des siens :

J'espère être sorti de l'hôpital pour voir l'USAP en demie. On s'est battu toute la saison pour terminer dans les deux premiers. C'était notre ambition. Tout est possible maintenant mais, avec notre solidarité, j'espère qu'on ira au bout.

Touchée cette saison par des coups du sort aussi invraisembables que successifs (Mach, Tau, Millo-Chluski, Potgieter, pour ne citer qu'eux), l'USAP est toujours en vie et, après avoir composté son billet pour une demi-finale à domicile, touche du doigt son rêve d'accession au Top 14. De quoi offrir, pourquoi pas, le plus beau des cadeaux à tous ceux qu'elle a dû laisser sur le bord de la route, « Pot » en premier lieu.

Pro D2 : quelles issues et quels scénarios pour la qualification ?

Merci à Keyvan Malavielle pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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Un énorme courage à lui et ceux, moins connus ou inconnus, devant lutter contre des maladies ou des séquelles de maladies pernicieuses... <3

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