Fox Sports avait lancé l’idée en notant les acteurs de la bataille de Winterfell pour la saison 8 de Game of Thrones. De quoi s’en inspirer pour analyser celle des Avengers contre Thanos. Puisque le concept vous plaît, place à une autre bataille mythique : celle du Gouffre de Helm dans Le Seigneur des anneaux.
Attention, cet article est susceptible de contenir quelques spoilers. Mais on est en 2019, alors si vous n’avez pas vu les films :
- il y a prescription
- il est temps de les regarder. Si possible en version longue, avec du lembas et un peu d’hydromel.
Qui a brillé ? Qui s’est échappé ? Il est temps de le découvrir.
LE CONTEXTE
Jamais prise par l’ennemi, la forteresse de la Ferté-au-Cor accueille un match décisif pour la quête de la Terre du milieu. L’armée de Sarouman défie celle des Rohirrims qui ne part pas en position de favori, même si elle évolue à domicile.
En nocturne, et sous la pluie, cette rencontre oppose environ 2000 hommes, un nain et un contingent d’elfes face à 10 000 uruk-hai et orques, mais aussi des wargs : une sorte de loup, mais légèrement plus féroce que Félix Lambey ou Noa Nakaitaci. Bref, c’est un peu comme si une équipe de Fédérale 3 défiait les All Blacks.
LE RÉSUMÉ
On sent clairement la tension dans un début de match prévisible, où personne ne semble vouloir tenir le ballon. Mais très vite, la supériorité numérique et physique des visiteurs se fait ressentir. Le tournant ? Cette explosion qui crée une brèche dans les défenses de la forteresse, obligeant les hommes à se mettre à découvert. Le courage ne suffit pas, et les pertes sont lourdes. Trop lourdes. Dans un dernier espoir en espérant l’arrivée de renforts, Théoden, Aragorn et Legolas tentent alors une dernière offensive. La combinaison fonctionne mais la défense finit par les rattraper… C’est le moment choisi par Gandalf et les cavaliers du Rohan pour arriver à l’ouest, et finir le boulot en fonçant dans le tas sans trop réfléchir. Toujours pas de French Flair, mais un Happy end.
LES NOTES
- Le pilier géorgien aka Gimli(shvili) - 8/10
Toujours aussi solide sur les fondamentaux, le droitier est aussi stylé qu’efficace. Le genre de coéquipier capable de prendre des risques pour éviter à ses amis de se faire mal, qui prouve qu’un petit gabarit peut aussi faire la différence dans le rugby moderne.
Attention tout de même à ne pas se faire dépasser par cette compétition interne avec Legolas sur le nombre d’adversaires sortis sur KO en cours de match.
- L’Arnaud Méla du Rohan aka Théoden - 6/10
Deuxième ligne briscard et rugueux, le roi Théoden a mis du temps avant de s’y filer dans les rucks, se signalant d’abord en tranchant le bras d’un adversaire. Heureusement pour lui, l’arbitre n’a rien vu... même si le karma a failli le rattraper avec un vilain coup de lance reçu à l’épaule. Il s’est tout de même rattrapé en sortant du plan de jeu pour tenter une sortie héroïque au petit matin.
N’a pas régalé le public d’un beau discours d’avant-match, mais se réserve sûrement pour la suite…
- Fake Legolas aka Haldir - 4/10
Avec ses lentilles, on le croit tout droit sorti de Twilight. Avec sa coupe, on le prend pour un cousin des Targaryen. Mais le capitaine de la Lórien est un elfe, pas un vampire ou un dompteur de dragons. Disponible ballon en main et tranchant en début de match, il s’est vite éteint face aux assauts adverses. A malheureusement disputé le dernier match de sa carrière.
- William Webb Ellis aka Gandalf - 10/10
L’essai du bout du monde, c’est lui. Sa course de 100 mètres en fin de rencontre a totalement pris à revers l’adversaire, mis en déroute par cette tactique surprise. On a vérifié auprès du règlement World Rugby : rien n’interdit de faire entrer des troupes neuves en cours de rencontre, si elles viennent remplacer les joueurs tombés au combat.
N’a même pas sali son maillot blanc. Masterclass.
- Viggo Fucking Mortensen aka Aragorn - 9,5/10
Aurait été élu MVP sans l’intervention de Gandalf en fin de partie. Mais les spécialistes le savent : sans lui, le match aurait de toute façon été déjà perdu à la 79e… Explosif, talentueux, rapide, Aragorn pue le jeu, et ça se voit. Son “lancer de nain” est à montrer dans toutes les écoles de rugby...
En plus, il parle l’elfique : pratique pour se faire comprendre des mercenaires venus des forêts.
- La (vraie) star du film aka Legolas - 9/10
Buteur de très grand talent, Legolas ne rate jamais sa cible. Pratique dans un match de haute intensité, où tous les points comptent… Fantasque, mais tellement beau à voir jouer ! C’est simple : on dirait un Fidjien (sans les tatouages, et avec la coupe de Magnus Lund).
- Le side-kick de Gandalf aka Eomer - 7,5/10
Son absence a longtemps coûté à l’équipe, qui aurait bien eu besoin de son leadership et de son expérience au combat. Entré en jeu dans le Money Time, Eomer a parfaitement endossé le rôle d’impact-player offert par Gandalf.
- Les grands hommes verts aka Les Ents - 0/10
Moi je veux bien croire qu’ils ont terrassé les survivants qui tentaient de sortir du terrain sans serrer la main de leurs adversaires. Mais vous ne croyez pas qu’ils auraient pu filer un coup de main plutôt que d’attendre sagement la victoire ? Et puis quoi maintenant, ils vont prendre un selfie avec les héros du jour ? Des arrivistes.
BILAN
Un match d’anthologie. Un scénario complètement dingue pour une conclusion magistrale. Mais attention, le plus dur reste à venir, et le match retour pourrait s’annoncer compliqué du côté de Minas Tirith.
LA DÉCLA : “J’en suis à 17 !” (au bout d’une minute de jeu)
Visiblement, Legolas n’avait pas oublié de chauffer les épaules avant le match.
LE GESTE
Le coup du surf sur un bouclier de Legolas ? Du génie, encore plus visuel qu’une chistéra.
LA PHOTO
Si vous trouvez ça moche, vous n'êtes jamais entré dans un vestiaire de rugby.
RAYZORX09
Bel article ! Qui plus est, évoquant un chef d'œuvre !
Tolosus Brennus
Original, j'aime bien !