Aligné à l’ouverture lors de la tournée d’automne avec le XV de France, Thomas Ramos s’impose comme une pièce maîtresse du jeu tricolore. Si la concurrence avec Matthieu Jalibert faisait débat avant le début de la tournée, le Toulousain a réussi à mettre tout le monde d’accord, y compris d’illustres anciens joueurs. Son intelligence de jeu, sa précision au pied et sa complicité avec Antoine Dupont sont devenues des atouts cruciaux pour les Bleus, qui ont brillé cet automne.
L’intelligence de jeu au service du collectif
S’il préfère jouer à l’arrière de son propre aveu, Thomas Ramos prouve qu’il excelle également avec le numéro 10 dans le dos. Christophe Lamaison, légende du rugby français, ne tarit pas d’éloges via Sud Ouest : « Il est capable de faire des choses extraordinaires, ça relève presque du génie. […] Peu importe son numéro dans le dos, il essaie de bonifier toutes les situations. »
Sa polyvalence, couplée à son mental d’acier et à sa fiabilité en tant que buteur, en fait un atout incontournable. Pour Lamaison, Ramos incarne ce qu’un numéro 10 doit être : un joueur en qui ses partenaires ont une confiance totale. « Le personnage Ramos a cette aura qui fait que c’est un gros fédérateur. Il ne lâche rien. Dans les petits clubs, on dirait que c’est un "pénible". »
Au-delà de ses qualités techniques, Ramos brille par sa capacité à s’adapter aux exigences du jeu. Olivier Magne souligne pour Rugbyrama : « C’est lui qui a imprimé la stratégie collective. Il a donné le tempo, il a joué juste. Quel joueur, franchement. » Ce sens tactique a été déterminant, notamment face à des adversaires aussi redoutables que la Nouvelle-Zélande. Savoir ralentir le jeu, attendre le bon moment pour accélérer et prendre les bonnes décisions sous pression sont des qualités précieuses à ce niveau.
Une association Dupont-Ramos qui fait des étincelles
Le duo Ramos-Dupont, déjà rôdé avec le Stade Toulousain, a fait des merveilles sous le maillot bleu. En deux matchs seulement, cette charnière a offert six passes décisives sur les onze essais marqués par le XV de France. Ramos, grâce à sa vision du jeu et sa créativité, a permis aux Bleus de faire la différence dans des moments charnières comme face aux All Blacks.
Cette alchimie s’appuie sur leur longue histoire commune : sur les 23 associations entre les deux joueurs, ils totalisent 21 victoires, un nul et une seule défaite, datant de 2019, note une fois de plus le Midol. Cette complicité, couplée à la capacité de Dupont à attirer les défenses, permet à Ramos de s’exprimer pleinement et d’ouvrir des espaces pour ses coéquipiers.
Vers une hiérarchie chamboulée au poste d’ouvreur ?
Avec le retour attendu de Romain Ntamack, la question de la hiérarchie au poste de numéro 10 se pose. « Ça n’en fait pas le numéro 1 puisqu’on attend toujours le retour de Romain. Mais c’est en tout cas celui qui a compris que le numéro 10 doit avoir la confiance de ses partenaires. Et il l’a gagnée. » Cependant, les performances de Ramos ajoutent une profondeur bienvenue à l’effectif.
Sa capacité à évoluer à l’arrière ou à l’ouverture, tout en maintenant un niveau d’excellence, offre au staff des solutions tactiques variées. À terme, cette polyvalence pourrait s’avérer être un avantage stratégique majeur pour les Bleus. « Est-ce qu’il est mieux en 10 qu’en 15 ? Même s’il a du tempérament, ce n’est pas le plus grand des arrières en taille (NDLR, 1,78 m). Il faut désormais faire près d’1,90 m ! À ce niveau, je pense qu’il a plus un profil de numéro 10. Mais c’est un avis très personnel », tranche Lamaison pour Sud Ouest.
Ramos essentiel au XV de France
Thomas Ramos a encore démontré pourquoi il est unanimement considéré comme l’un des meilleurs buteurs internationaux. Avec un taux de réussite impressionnant de 87,5 % sur cette tournée selon le Midi Olympique, il a su répondre présent dans les moments décisifs. Face à la Nouvelle-Zélande, son six sur six face aux poteaux a offert une victoire d’un point aux Bleus, confirmant l’importance de ses qualités au pied. À seulement 72 points de Frédéric Michalak, Ramos pourrait devenir le meilleur réalisateur de l’histoire des Bleus dans les mois à venir. Une performance qui souligne son influence grandissante au sein de l’équipe de France.
Thomas Ramos n’est pas seulement un buteur exceptionnel ou un joueur polyvalent. Il est devenu, au fil de cette tournée, un leader technique et mental pour l’équipe de France. Avec ses performances au poste d’ouvreur, il a non seulement répondu aux attentes mais a également élargi les perspectives du jeu français. Une chose est sûre : Ramos est désormais incontournable, que ce soit en 10 ou en 15.
Jeu de main
À l’heure actuelle, il ne saurait y avoir de débat : c’est à Romain de reconquérir sa place en EDF, et ce sans détour ni faux-semblant. Point final.
Il semble désormais que seuls "les acharnés" persistent à croire en Jaja comme un éventuel numéro 10 en équipe de France. Pourtant, les faits sont têtus : certains joueurs, par leur constance et leur envie palpable, surpassent largement ce dernier. Ne vous méprenez pas, Jaja est seul responsable de sa situation actuelle. Être relégué au rang de réserviste n’est pas une fatalité, mais un refus de l’assumer témoigne d’un manque de clairvoyance.
"À bas la Jalimack ! Vive la Ramotamack !"
La "Ramotamack" incarne aujourd’hui une perspective autrement plus prometteuse. Alors que l’on recherche un 12 capable d’apporter puissance et fluidité, Romain est déjà aguerri à ce type d’exercice. Moefana n’a qu’à bien se tenir, car RNTK pourrait apparaître comme une évidence à ce poste.
LE DOUBLE PLAYMAKER
DUAL PIVOT SYSTEM
Cette transition serait naturelle, presque prédestinée, car Romain a gagné en densité physique, adoptant un profil résolument plus percutant qu'avant, tout en conservant une habileté précieuse à libérer ses bras dans les duels. Avec Toto et Sergio à ses côtés, cela deviendrait une symphonie maîtrisée, un véritable 🎂 (et il a déjà accepté ce poste avec la 💃, c'est pour dire).
Imaginez les combinaisons, les passes sautées de Toto, les redoublements, le jeu au pied de ces trois-là.
Et qu’on se rassure : ces postes, souvent non assignés en club, n’ont rien d’un obstacle insurmontable. Ces joueurs, d’une polyvalence rare, n’auraient besoin que de cinq ou six rencontres pour s’y acclimater pleinement. C’est déjà le cas lors de certains entraînements au Stade, une richesse dont on aurait tort de se priver.
Quant à Sergio, méfiez-vous de son calme apparent. Il ne cédera pas aisément sa place de N°10. Son discours mesuré masque des intentions claires : se maintenir à ce poste coûte que coûte. Sauf si, toutefois, on venait à lui confier un rôle en 15 🤷🏽♂️. Sinon, Buros s’imposerait comme un choix naturel dans le triangle bordelais, formé aux côtés de LBB en 11 et Damian en 14.
Pour l’option 13, deux noms émergent avec évidence pour moi : Depoortère et Barrasi, dont les profils complètent harmonieusement cet échiquier.
Ainsi, la "Ramotamack" semble être, à l’heure actuelle, la seule solution cohérente pour intégrer tout ce vivier de talents. Restons attentifs à ce que la Coupe des Champions nous réserve : le terrain tranchera toujours mieux !
⚠️ Rappelons tout de même que 2027 reste un horizon lointain, et bien des choses peuvent encore évoluer.
PS1 : À Sergio, je dis ceci : pas de quartier. Si tu dois éclipser RNTK, ainsi soit-il. C’est la loi impitoyable de la compétition, et elle ne souffre aucune exception.
PS2 : Ce mois de novembre, décidément, c'est la régalade. J'ai bien fait de revenir pour éclairer les lanternes.
Chandelle 72
Nous voilà éclairés !
etutabe
Sérieusement tu as lu ? moi, j'ai zappé comme d'hab'
Chandelle 72
Moi je lis tout !
Jeu de main
Et voilà, avec toi, Chandelle, je ne risque pas de rester dans l'ombre. Merci pour la lumière !
MARCFANXV
J'attends de voir ce soir avant de verser dans le dithyrambique. Il s'en fallût d'un ballon mal maîtrisé au centre du terrain par le second centre AB pour que le débat ne fut : " T.Ramos a t-il les prérequis pour défendre sur la ligne de front ?". J'ai été relativement étonné que les Blacks n'aient pas plus investi sa zone ? Ils ont priorisé le fait d'amener vite le ballon dans les couloirs. Tant mieux pour nous, mal leur en a pris. Pas sûr que les Argentins aient des ambitions aussi lointaines...
Jeu de main
Et qui arrête Savea à m'en donner dans le couloir ?
pascalbulroland
Sur le 1er essai Black..? Personne,ni Villière,ni Dupont, ni Burros...c'est Flament qui le prend à 5m de l'en but mais il n'empêche pas la passe après contact de Savea...
Jeu de main
Je ne me souviens plus de la minute (1ère mi-temps), mais c'est Sergio qui le prend en face-à-face (coté Villière). Ensuite, il se relève et déclenche un contre-ruck légèrement sur le côté, tentant de sortir un joueur en le soulevant. Tu vas trouver !
mic4619
En 10 Ntamack est plus sécurisant en défense que Ramos, Ramos en 15 à une vision beaucoup plus large sur le positionnement des adversaires et coéquipiers, cette vision peut apporter plus de danger dans le jeu, c'est pour cette raison que je le préfère en 15.
Manu
En fin de saison dernière, Toulouse alignait Dupont Ntk Mallia et Ramos, soit 4 joueurs qui ouvrant le jeu dans tous les sens. Quand il arrivaient comme un essaim dans les 22 adverses, les défenses ne savaient plus où donner de la tête. Et il y avait souvent un essai car ça allait trop vite.
NeST
Il n'y avait pas Kinghorn aussi, ailier/arrière pouvant aussi jouer 10 ?
kelval
Je pense que si Romain Ntamack revient à son niveau à sa blessure, Thomas Ramos redescendra en 15.
FG serait fou de se priver de ces deux talents sur le terrain pour choisir l'un ou l'autre.
balobal
ou tamak 12 ?
pascalbulroland
Que d'éloges pour un joueur qui dit jouer à un poste qui n'est pas le sien, et qui préfère jouer à l'arrière...
Comme écrit dans un article précédent, la polyvalence des internationaux à l'air d'être le maître mot du nouveau mandat de FG...du moins encore plus que son mandat précédent.
gjc
C'est vrai qu'il n'est pas le seul polyvalent, ni en EdF ni à Toulouse. Mais c'est intéressant que les postes de 10 et 15 se ressemblent de plus en plus. On demande beaucoup au 10 de jouer au pied en fond de terrain avec le 15, et au 15 de servir de 2e ouvreur en attaque. On voit beaucoup de profils 10/15 au niveau international avec des joueurs comme Barrett, McKenzie, Marcus Smith, Furbank, Damian Willemse, Le Roux, Kinghorn, Donaldson, Frawley, Allan, et je ne parle même pas des joueurs "couteau suisse" comme Mallia ou Hodge.
Chandelle 72
Ses 2 gros points forts indépendant de son poste sont pour moi, sa constance au pied et son leadership.
En 15, il a plus d'espace pour organiser les attaques et pour se positionner en défense mais en 10, il a la capacité de réagir vite et d'improviser si besoin.
Non grata en 2019, indispensable 5 ans plus tard !