XV DE FRANCE. Le plan des Bleus pour faire tomber l’Irlande : exploiter la faille Prendergast

Si l’Irlande fait un sans-faute depuis le début du Tournoi des Six Nations, un homme cristallise toute l’attention : Sam Prendergast. Le successeur annoncé de Jonny Sexton est scruté par tous les observateurs pour ses grands débuts.

6 Nations. Et si l'atout numéro 1 du XV de France n'était pas celui auquel tout le monde pense ?

Une statistique perturbante

Logiquement, le numéro 10 du Trèfle est ciblé par tous ses adversaires pour son premier Tournoi. Et pour cause, l’ouvreur irlandais n’est pas le meilleur défenseur de l’histoire, c’est le moins que l’on puisse dire.

Pour son entrée en lice dans le Tournoi face à l’Angleterre, il a terminé avec un 1/3 au plaquage. Face à l’Écosse, il en avait complété 9 pour 14 tentatives. Pire, il en a manqué huit (!) sur 16 tentés face au pays de Galles en 80 minutes. Sur la totalité de la compétition, il comptabilise un inquiétant 18/33 (55% de réussite), ce qui le place comme étant le pire plaqueur du Tournoi.

À l’évidence, le staff des Bleus pourra cibler sa zone pour tenter de déstabiliser la défense du Trèfle, autrefois si hermétique. Yoram Moefana, souvent utilisé en premier porteur de balle pour fixer la défense, va débouler lancer dans la zone du 10.

Sauf que… Prendergast ne sera peut-être pas là ! En effet, connaissant la faiblesse défensive de son ouvreur, le staff de Simon Easterby tente généralement de le « cacher » sur les extérieurs. Cet exemple est criant et illustre le positionnement du demi d’ouverture.

Sur cette action, le centre Ben Thomas porte suffisamment le ballon pour créer un trois contre deux avec Prendergast en défenseur extérieur.

L’ouvreur du Trèfle mord dans le leurre de Faletau et se retrouve sur les talons, incapable d’intervenir sur Blair Murray qui franchit. Une passe plus tard, les Gallois inscrivent l’essai qui leur permettra de mener 18-10.

Cette action illustre que Prendergast n’est pas seulement coupable de manquer des plaquages, sa vision défensive peut aussi lui faire défaut. Ce sont ces faiblesses que les Bleus devront exploiter pour faire un coup à Dublin le 8 mars prochain.

Nul doute que Galthié et son staff planchent sur une stratégie pour déstabiliser Prendergast. Le XV de France a dans sa panoplie bon nombre de combinaisons capables de franchir n'importe quelle défense, comme on l'a vu à Rome. À moins que les Irlandais ne préfèrent miser sur Crowley, remplaçant depuis le début du Tournoi ?