XV de France - Saisir sa chance comme Vincent Rattez
XV de France - Saisir sa chance comme Vincent Rattez.
L'ailier du Stade Rochelais a été l’une des belles surprises tricolores face au XV d’Angleterre.

De Gegen à Saint-Denis, il n’y a qu’un pas. Mais rien à voir avec le derby francilien comptant pour le championnat de Fédérale 2. Non : formé à Gennevilliers, Vincent Rattez a simplement été l’un des tous meilleurs Tricolores sur la pelouse du Stade de France. Au bout, un succès de prestige contre l’Angleterre, vice-championne du monde renvoyée de l’autre côté de la Manche. Un XV de la Rose sans solution face à la furia des Bleus, incarnée (notamment) par le gros match de son ailier.

Lui qui a forcé son destin pour faire son trou chez les pros ne devait pourtant même pas disputer cette rencontre, il y a encore quelques semaines...

Saisir sa chance comme Rattez

Membre du groupe élargi français pour préparer le dernier Mondial, Rattez est finalement renvoyé chez lui. Pas conservé parmi les 31, le Rochelais n’a même pas eu l’occasion de prouver sa valeur, son nom n’ayant pas été couché sur les feuilles de match face à l’Ecosse et l’Italie. Et s’il prend l’avion pour le Japon en cours de compétition (blessure de Ramos), rien n’indiquait alors que son destin s'écrirait en bleu-blanc-rouge : de son propre aveu, Fabien Galthié n’avait pas couché son nom dans la liste des 75 joueurs suivis par le staff du XV de France !

Lors d’un entretien avec le nouveau sélectionneur, le Francilien d’origine trouve pourtant les mots pour prouver son attachement à un maillot qu’il n’a alors porté qu’à trois reprises (1ère sélection avec Guy Novès, en juin 2017). Ses performances en Champions Cup et Top 14 font le reste : le voilà sélectionné dans le groupe de 42 pour le 6 Nations...

Titulaire la veille du Crunch

Les Mondialistes Raka, Huget ou Médard absents, Rattez (27 ans) fait presque figure d’anciens auprès des “nouveaux” sélectionnés à son poste : Ngandebe, Cordin, Etien, Hamdaoui… Sa présence sur le banc face à l’Angleterre n’est plus une surprise : capable de jouer à l’aile, à l’arrière et même au centre, tout le désigne comme le joker parfait. 

Mais un coup du destin change les plans du staff : la blessure de Damian Penaud au mollet, la veille du Crunch. Rattez est donc titulaire, avec la réussite qu’on sait : un essai, d’entrée, parfaitement servi par Romain Ntamack. Puis une action décisive sur la réalisation d’Ollivon, où il se montre opportuniste, et joue parfaitement le 2vs1 pour envoyer son capitaine en Terre promise.

VIDÉO - OUIIII, Vincent Rattez inscrit le premier essai du Crunch, et il est magnifique !VIDÉO - OUIIII, Vincent Rattez inscrit le premier essai du Crunch, et il est magnifique !

Servi six fois, il aura avancé 62 mètres, franchi à deux reprises, et battu cinq défenseurs. Seul bémol, sa défense avec deux plaquages manqués sur ses trois tentatives.

Passé par la Pro D2

Sa trajectoire internationale inattendue rappelle celle connue en club. Pur produit de l’IDF (Gennevilliers donc, mais aussi le PUC et le Racing), Rattez n’est pas conservé chez les Ciel et Blanc. En 2011, il prend la direction de Narbonne, pour s’ouvrir le chemin du monde professionnel. Un an plus tard, il effectue ses débuts en Pro D2, et ne lâchera plus sa place au sein du XV de départ audois. 

Chez les Oranges, il marque 22 essais en 93 matchs, dispute une demi-finale, et tape surtout dans l’oeil de Patrice Collazo et Xavier Garbajosa. Le voilà donc à La Rochelle (depuis 2016), où il demeure aujourd'hui l’un des Maritimes les plus utilisés. Doué techniquement, Rattez n’est pas le joueur le plus solide (1,81m ; 77 kilos) mais il compense par une science du placement et des premiers appuis électriques, qui lui permettent de s’ouvrir les intervalles.

L’an prochain, il retrouvera Xavier Garbajosa du côté de Montpellier où évoluent Reilhac, Ngandebe, Vincent ou Bouthier, tous convoqués cette année en sélection… S’il continue sur sa lancée, Rattez ne devrait pourtant pas se contenter du bleu du MHR.

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Bon, faut pas non plus le casser sur ce match, " Seul bémol, sa défense", chez nous il abat un très gros travail en défense donc, une fois n'est pas forcément coutume

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