XV DE FRANCE. Sanctionné, critiqué, puis impérial : comment Ntamack a (discrètement) marqué le Tournoi
Romain Ntamack s'est offert une statistique remarquable en défense. crédit photo : screenshot Stade Toulousain/France TV
D'abord sanctionné d'un carton rouge, Ntamack a ensuite marqué ce Tournoi 2025 de son empreinte. Privé de deux matchs, le Toulousain est revenu et a fait taire les critiques.

Quelques jours après le magnifique sacre des Bleus dans le Tournoi des Six Nations, c’est l’heure du bilan. Romain Ntamack a connu une compétition très particulière entre suspension, critique et confirmation. Le Toulousain a signé une performance défensive remarquable. Explications.

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Des débuts mouvementés

Les 70 premières minutes de Romain Ntamack dans ce Tournoi des Six Nations ont été réussies. Le XV de France a rempli son contrat à Saint-Denis face au Pays de Galles en s’imposant 43-0. Surtout, le joueur de 25 ans signe un excellent 8/8 au plaquage. Monsieur propre.

Mais à dix minutes du terme, c’est le drame. L’ouvreur tricolore se rend coupable d’un plaquage dangereux sur son vis-à-vis Ben Thomas. Résultat : le demi d’ouverture des Bleus est expulsé et sanctionné de trois semaines de suspension.

Au terme d’un feuilleton étrange, la commission de discipline estime qu’il ne peut purger sa suspension sur les semaines de Top 14. Après le Crunch, Ntamack est donc privé de déplacement à Rome, où les Tricolores font le boulot après la déconvenue de Twickenham.

Un retour triomphant

Le gestionnaire toulousain revient au meilleur des moments : pour le choc face à l’Irlande à Dublin. Auteur d’une copie propre, comme à son habitude, il reprend ses marques avec le maillot floqué du numéro 10. Si les Bleus brillent par leur jeu offensif, inscrivant 42 points face aux Verts, Ntamack, lui, s’emploie en défense. Il hausse le ton avec un 9/9 au plaquage. Impeccable.

Enfin, pour la finale au Stade de France, il récidive. Plutôt neutre en attaque, il se contente de faire jouer les talents qui sont autour de lui. Il faut dire qu’avec un Bielle-Biarrey sur l’aile, rien ne sert de surjouer. Encore une fois, le fils d’Émile est intraitable sur sa ligne, distribuant 11 plaquages en autant de tentatives.

Une statistique incroyable

Il termine donc la compétition avec une note parfaite de 28/28. Si l’histoire de son Tournoi a été paradoxale, le forçant à laisser sa place pour deux rencontres. Il a peut-être « repris le maillot ». En effet, les supporters se posaient des questions sur sa capacité à conduire le jeu des Bleus après 18 mois d’absence.

Souvenez-vous, en novembre dernier, Thomas Ramos avait pris toute la lumière au poste d’ouvreur. Au point de causer des migraines au staff des Bleus. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Ntamack a balayé ces doutes. Avec ce 100 % au plaquage, il a répondu sur le terrain et est désormais plus installé que jamais.

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Ntamack pour moi c'est un peu le Cros des lignes arrieres. Tres bon dans tout ce qui ne se voit pas, ou moins (défense, jeu sans ballon), tres propre (ok a part son rouge mais c'est le premier de sa carriere si je ne m'abuse et je ne crois pas qu'il se soit pris beaucoup de jaunes non plus donc c'est plus l'exception qui confirme la regle), sait quasiment tout faire au moins correctement sans gros point faible, joue juste, ne fait pas beaucoup d'erreurs... mais beaucoup ne regardent que les courses ballon en main pour juger.

Est-il au niveau d'un Wilkinson, d'un Carter, d'un Barrett? Sans doute pas. Apres il est facile d'oublier qu'il n'a que 25 ans, bientot 26. C'est jeune pour un ouvreur, santé permettant il peut encore en avoir pour 8-10 ans au haut niveau. Sexton par exemple n'a été considéré comme un grand ouvreur que sur la deuxieme moitié de sa carriere. Quand on voit que beaucoup donnent le bénéfice du doute a Prendergast malgré des performance en dents de scie, c'est facile d'oublier qu'a son age (22 ans) Ntamack était deja un taulier en club et en sélection... Jalibert aussi d'ailleurs (ou du moins avait et a le niveau d'un taulier, apres la concurrence fait que il faut faire des choix, mais il serait sans aucun doute titulaire indiscutable dans 80% des autres équipes internationales).

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