XV de France. Une équipe redoutable, une domination à confirmer : vers un cycle bleu jusqu'au mondial en 2027 ?
Une victoire et des records, mais après ? Le XV de France a marqué le Tournoi 2025 de son empreinte. L’avenir s’annonce-t-il bleu ? Crédit image : Screenshot France 2
Le XV de France a-t-il changé de dimension ? Après une victoire marquante dans le Tournoi 2025, la France semble prête à régner. Peut-elle s’inscrire dans la durée ? Lartot et Yachvili font le point.

Le XV de France en route pour une hégémonie mondiale ? L’avis tranché de Fabien PelousLe XV de France en route pour une hégémonie mondiale ? L’avis tranché de Fabien PelousLe Tournoi des Six Nations 2025 s'est achevé en apothéose pour le XV de France, qui s'est offert un sacre retentissant après une campagne marquée par des hauts et des bas. Portés par une force de frappe offensive impressionnante, les Bleus ont su déjouer les pièges pour s'imposer comme les nouveaux patrons du rugby européen. Mais cette victoire annonce-t-elle une domination durable ? Matthieu Lartot et Dimitri Yachvili ont livré leur analyse sur ce Tournoi et les perspectives d'avenir des Bleus.

Une équipe de France ultra-efficace

Si la France termine sur la plus haute marche, le parcours n'a pas été un long fleuve tranquille. "C'est jamais linéaire, mais ça s'est bien terminé pour l'équipe de France", résume Matthieu Lartot. Entre la frustration de Twickenham et l'euphorie de Dublin, les Bleus ont su gérer les moments de doute. "On a relevé le défi que les Irlandais nous ont mis sur le tapis, et ça fait plaisir", souligne Dimitri Yachvili, mettant en avant la victoire référence à l'Aviva Stadium. Certes, le match face à l'Écosse a laissé entrevoir quelques fragilités, mais la capacité des Bleus à finir forts et à empiler les essais prouve qu’ils ont franchi un cap.

VIDÉO. Plus rapide que Bielle-Biarrey : à 200 à l’heure, Tabutsadze offre le Tournoi B à la GéorgieVIDÉO. Plus rapide que Bielle-Biarrey : à 200 à l’heure, Tabutsadze offre le Tournoi B à la GéorgieCe Tournoi a été celui des records. Avec 30 essais marqués, un Louis Bielle-Biarrey en feu (8 essais, un record), et Thomas Ramos meilleur réalisateur, les Bleus ont impressionné, et bien au-delà de l'Hexagone. "La marge de l'équipe de France a été colossale sur ce tournoi", insiste Lartot. Yachvili va dans le même sens en soulignant l’évolution du jeu français : "Ce sont que des records offensifs, ça symbolise le renouveau de l'équipe de France. C'est une équipe tournée vers l'offensive." Si la fluidité du jeu reste un axe d’amélioration, la capacité à concrétiser les occasions et à s’appuyer sur une puissance collective redoutable montre que les bases sont solides.

Une passation de pouvoir avec l’Irlande ?

L’un des grands enseignements de ce Tournoi, c’est l’éventuel passage de témoin entre l’Irlande et la France. Longtemps dominateurs, les Irlandais semblent atteindre la fin d’un cycle. "J’ai l’impression que l’effectif irlandais commence à être un peu vieillissant", analyse Yachvili. En parallèle, la jeune génération française s’impose avec brio, et Fabien Galthié a su donner du temps de jeu à de nouveaux talents. Des Guillard, Attissogbe et Barré ont montré que le réservoir tricolore est bien garni, renforçant l'idée d'une montée en puissance durable.

Avec un vivier aussi riche, l’avenir semble radieux. Gagner un Tournoi dans une année impaire, c'est un signal très fort sur la route de la Coupe du Monde 2027. D’autant que les moins de 20 ans ont également brillé en remportant leur propre Tournoi, preuve que la formation française continue de produire des talents d’exception. La domination des clubs tricolores en Champions Cup depuis plusieurs années confirme cette tendance : le rugby français s’est structuré pour durer.

''Si le mondial se jouait bientôt, ils seraient inarrêtables'', le XV de France glorifié par la presse étrangère après son 6 Nations''Si le mondial se jouait bientôt, ils seraient inarrêtables'', le XV de France glorifié par la presse étrangère après son 6 NationsAvec trois réceptions l'an prochain, les protégés de Galthié ont l'occasion de réaliser une performance très rare pour une équipe de France. Remporter deux fois d'affilée le Tournoi. Les Bleus n'y sont parvenus qu'une seule fois dans le 6 Nations. C'était en 2006 et 2007. Et rien ne dit qu'ils ne seront pas les premiers à faire la passe de trois. L'Irlande en avait rêvé cette année avant de tomber sur plus fort qu'elle.

Cap sur un cycle bleu ?

Outre le talent brut, c’est la capacité de cette équipe de France à répondre aux attentes qui impressionne. "On a une exigence folle par rapport à cette équipe, car même après un match à 35 points, on se dit que ce n'était pas maîtrisé", souligne Lartot. Mais c'est peut-être ce niveau d’exigence qui poussera les Bleus à aller encore plus loin. Entre puissance devant et flèches derrière, cette équipe a les armes pour régner.

Alors, peut-on parler d’un vrai cycle bleu ? "On a gagné le 2025, maintenant on peut s’inscrire sur la longueur", avance Yachvili. Avec une Irlande en perte de vitesse et une Angleterre toujours aussi pragmatique mais peu innovante, la France a une carte majeure à jouer dans les prochaines années. Si la dynamique se confirme, elle pourrait bien s’installer durablement au sommet du rugby mondial. Il faudra maintenant prouver que ce Tournoi 2025 n'était pas un simple coup d'éclat, mais bien le début d'une ère dorée pour le rugby français.

La tournée estivale en Nouvelle-Zélande avec un groupe remanié (et peut-être renforcée) sera également très riche d'enseignements. Avant des rendez-vous automnaux très attendus face à l'Australie mais surtout contre l'Afrique du Sud. Pour une revanche électrique. En espérant que l'équipe de France pourra s'appuyer sur tous ses meilleurs joueurs. 

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Ce tournoi a fait du bien, d'abord aux joueurs qui en avaient vraiment besoin, puis à nous supporters qui avons trouvé de quoi se faire plaisir.
Maintenant, il ne faut pas s'emballer pour l'avenir :
* l'opposition était clairement plus faible cette année qu'en 22, 23 et 24
* je me méfie de l'Angleterre, et à trop imputer notre défaite à des erreurs techniques, c'est oublier que cette nation progresse et qu'elle a des arguments
* on a vu des fragilités persistantes, et je ne parle pas des ballons hauts qui sont une tare !
* il faudrait mieux utiliser l'alternance pour donner du temps de jeu et dégager deux profils d'équipes à aligner selon l'adversaire
* 2027, c'est encore loin

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