Ce samedi 11 mars du côté de Rome, l’Italie avait rendez-vous avec son histoire. Particulièrement intéressante depuis un an, la sélection transalpine avait montré de très belles qualités face à la France, l’Angleterre et (surtout) contre l’Irlande. Depuis le début du mois de février, on sentait les joueurs du pays de la botte monter en puissance. Une dynamique qui les a placés dans un rôle qu’ils ont peu. Face à un Pays de Galles morose et englué dans une crise interne, les frères Cannone et leurs compatriotes semblaient favoris. Un costume lourd à porter et qui implique quelques responsabilités.
🏉 #SixNations | 🇮🇪⚡️🏴 L’hymne italien retentit dans un Stadio Olimpico bouillonnant mais sous haute tension. 🔥 Les deux équipes voudront éviter à tout prix la cuillère de bois. #ITAvWAL
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Une entame italienne catastrophique
En première mi-temps, les Italiens ont été tout simplement fantomatiques. Dès le début du match, les Gallois tentent de renvoyer les locaux loin de ses 22 mètres. Globalement, ce sont les joueurs en rouge qui ont la main sur le ballon. Un rebond capricieux, comme seul le ballon ovale en a le secret, punit Pierre Bruno et offre le premier essai du match à Rio Dyer. Les visiteurs mènent et dans les minutes suivantes, le pied de Tommaso Allan permet de diminuer la différence de point. Cependant, les Transalpins vont s’oublier en défense et offrir un essai à Liam Williams. Sans être lumineux, les Gallois mènent largement. Ces derniers profitent surtout d’une mauvaise défense italienne qui se jette et peine à se réorganiser. À la 18ᵉ minutes, le Pays de Galles mène 3 à 15.
VIDEO. 6 Nations. 1, 2, 3, 4 défenseurs, Liam Williams passe la défense italienne en revue pour un exploit personnel !Durant presque 10 minutes, les Gallois vont enchaîner les temps de jeu stériles. Les coéquipiers de Paolo Garbisi commencent à se réorganiser en défense et les grosses occasions se font plus rares. À la 26ᵉ minute, une fulgurance des locaux leur permet de naviguer au milieu de la défense galloise. Altruistes, les hommes en bleu effectuent une série de magnifiques passes après contact. Malheureusement pour le public romain, venu en nombre, le centre italien Brex va cafouiller le ballon devant la ligne. À noter le sauvetage héroïque en Dupont-style de l’ouvreur gallois devant sa ligne. Durant la suite de la première période, les Italiens ne parviendront pas à réduire l’écart. Pire encore, ils offrent un essai de pénalité à quelques minutes du retour au vestiaire. Score à la mi-temps : 3 à 22.
Des Azzurri plus entreprenant, mais toujours aussi approximatif
Au retour des vestiaires, les locaux recollent un peu plus en entamant la seconde partie du match avec intensité. Par l’intermédiaire de Negri, les joueurs en bleu atterrissent dans la zone d’en-but. Le troisième ligne profite d’un coup de pied par dessus de son arrière Tommaso Allan pour relancer les siens. Cependant, Pierre Bruno se rend coupable d’un raffut réalisé avec le coude sur un pilier gallois. L’arbitre repère l’attitude de l’ailier et après avoir visionné l’arbitrage vidéo, il renvoie le trois-quart sur le banc pendant 10 minutes. Quelques minutes après, le demi de mêlée Rhys Webb prend sa valise et se faufile au ras du ruck. Parti des 40 mètres italiens, il lui suffit de fixer le dernier défenseur et de servir un caviar à Taulupe Faletau. Sur cette action, c’est l’ancienne génération de Warren Gatland qui tient la barre et permet aux visiteurs de décrocher le bonus offensif dix minutes avant l’heure de jeu.
🏉 #SixNations | 🇮🇹⚡️🏴 Les Italiens n'ont pas dit leur dernier mot ! 🔥 Sebastian Negri relance la Squadra Azzurra avec un bel essai. #ITAvWAL
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En difficulté, les Italiens ne parviennent pas à se ressaisir. Même s’ils percent la défense galloise plus fréquemment, les coéquipiers d’Edoardo Padovani se précipitent et gâchent leurs précieuses cartouches. On peut par exemple citer le coup de pied dans le dos de la défense à destination du joueur cité précédemment alors que l’Italie venait de gagner 40 mètres à la 62ᵉ minute. Par ailleurs, si la défense s’est remise en ordre, les locaux accumulent les erreurs répréhensibles ou non, en parallèle. Ils concèdent 11 turnovers et commettent autant de fautes à l’heure de jeu face aux Gallois. Les qualités du XV de Kieran Crowley observées depuis ce début de Tournoi ne se font plus sentir. Les fautes de main sont également nombreuses chez les locaux.
🏉 #SixNations | 🇮🇹⚡️🏴 Quel essai des Gallois ! 💥 Le XV du Poireau décroche le bonus offensif avec cette belle action signée Faletau (29-10). #ITAvWAL
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À la 67ᵉ minute, le numéro 13 Brex récupère une passe après contact à quelques centimètres de la ligne. Cette fois, il plonge en Terre promise et ne loupe pas la cible. À 10 minutes du terme, l’Italie a 12 points de retard. Il faut un miracle, traduit par deux essais, pour s’offrir la tête du géant rouge. Après leur moins bon match du Tournoi, les Italiens continuent de s’emmêler les pinceaux, mais se montrent de plus en plus incisifs en fin de rencontre. À la 75ᵉ minute de jeu, ils s’offrent une mêlée à quelques mètres de la zone adverse. Cependant, un nouvel en-avant vient détruire les espoirs du groupe. Score final : 17 à 29 en faveur d’un Pays de Galles. La formation de Warren Gatland sort la tête de l’eau et évite la cuillère de bois. De long en large, les coéquipiers de Ken Owens ont tenu une partition solide sans jamais être réellement inquiétés.
Français, international U20 italien et cadre de la Nationale à 24 ans, qui es-tu, Lucas Gulizzi ?
Yoooooooy
J'ai rarement vu une équipe se battre elle-même comme ça. Pour une fois, je trouve que le commentateur avait raison. C'est une défaite stratégique complète face à une équipe qui, certes a un peu pris du mieux, mais n'a pas montré grand chose non plus. On leur souhaite de se reprendre lors de leur dernier match parce que c'est quand même une belle équipe.
dusqual
les italiens se sont quand même pris une défense ultra agressive sur la tronche. je pense que c'est ce qui a permis aux gallois de l'emporter car ça a ramené les italiens à leurs démons.
mais en effet les italiens avaient largement les armes pour l'emporter. s'ils avaient joué tout le match comme ils l'ont un peu plus fait à la fin avec un peu plus d'alternance, ils auraient gagné encore plus large que l'an dernier...
ils se sont sabordés tous seuls face à des gallois, comme tu dis, un peu mieux, mais loin d'être vraiment dangereux.
cette équipe galloise, c'est elle que je voyais en prendre 50 face à nous. alors, ça peut encore arriver mais on va peut être pas réussir à en mettre 50 tous les matches...
si leur défense s'est montrée plus agressive, elle s'est pas montrée beaucoup moins friable, c'est juste qu'ils attendaient les italiens sur les relances de leur camp, profitant de points cadeau. dès qu'ils ont commencé à alterner, ça a été beaucoup plus difficile de défendre.
et offensivement, c'est toujours pas ça, y a des joueurs capables de faire la différence, de signer des exploits, mais pas un fond de jeu suffisant pour créer du danger dans les défenses.
Yoooooooy
Tout à fait d'accord. J'enrageais sur mon fauteuil, c'était un match à la portée de l'Italie et ils ne méritent pas la cuillère de bois cette année. Crowley a fait un super travail avec cette équipe mais il s'est fait dépassé tactiquement par Gatland; il aurait aussi pu s'abstenir de sa sortir sur l'arbitrage.
La charnière italienne aurait pu prendre ses responsabilité et alterner un peu dans les relances, je les ai trouvé robotiques dans leur entêtement à suivre aveuglément un plan de match qui ne fonctionnait de toute évidence pas du tout. Ils manquent cruellement d'expérience sur ce plan là.
Gio-nemanquaitpas-d'Aplon
Pensée pour les parieurs, qui ont "misé" et pensaient "empocher", comme le fait miroiter ce bonimenteur de Winamax.
Et si le rugby ne vous intéresse pas assez pour vous contenter de regarder un match avec plaisir, passez a autre chose!! Un autre sport, que sais-je, prenez un livre,
C'est meilleur pour les nerfs.
Alexandre Bernard
Dégouté pour les Italiens qui malgré un tournoi plus qu'honorable vont surement avoir la cuillère de bois. Ils sont malheureusement trop inconstants et manquent de profondeur...
J'espère que ça ne va pas trop les freiner (même si on les a dans la poule)
dusqual
les italiens sont au début de leur renouveau. il y aura d'autres déceptions, mais il y aura certainement des exploits également.
pour la coupe du monde je pense pas qu'ils soient encore un problème pour nous. la préparation peut changer la donne mais j'ai quand même du mal à y croire. à mes yeux, ils seront un peu courts, ils ont encore besoin d'engranger de l'expérience.
mais ils ont certainement beaucoup appris de ce match. ils ont beaucoup porté le ballon sur ce tournoi et on su créer du danger dans toutes les défenses jusque là. ce match a clairement montré qu'un peu d'alternance leur permettait de scorer ou d'au moins se créer des occasions rapidement et à moindre effort. et je pense que capuozzo est le garant de l'ambition italienne, il réhausse les curseurs de ses coéquipiers. il a manqué hier.
oc
Plus que le manque de profondeur , je pense qu'il ne sont pas encore prêts aux grands combats individuellements .C'est la fébrilité et le manque d'expérience qui font avorter leurs assauts qui devaient faire mouche .
Jouer décompléxé dans la défens adverse avec brio , c'est déja un signe de fort
potentiel . Il manque dans les esprits , une référence pour ne pas tomber casi systématiquement le ballon à deux pas de l' en but .
dusqual
oui, clairement cette équipe a besoin d'expérience. elle commence à avoir quelques scalps, il faut maintenant qu'elle arrive à apporter une forme de régularité par un jeu tactique plus évolué. leurs avants sont capables de tenir une grosse équipe, leur jeu dans la ligne comme tu le dis démontre tout le potentiel qu'elle a. il faut que garbisi arrive à trouver l'alternance juste, que son équipe puisse jouer en confiance et imposer son jeu. elle est pas encore dans une optique ou elle peut se dire "on est capables de battre n'importe qui", y a encore un complexe lié au manque de régularité.
c'est pour ça que je pense que capuozzo est garant de leurs ambitions. il sait amener ses coéquipiers à une forme de confiance en ses atouts qui les met sur la voie de pouvoir renverser des montagnes. avec lui je sais pas si ce complexe disparait mais il est atténué, c'est sur.