Son adaptation à Bayonne
Depuis l’ailier néo-zélandais retrouve quelques sensations et peu à peu le niveau de jeu qui a fait sa gloire. Davantage décisif cette saison, il apporte enfin le plus espéré par ses dirigeants. "Je pensais naïvement que la transition entre le Super Rugby et le Top 14 serait beaucoup plus facile, je l'assume. J'assume aussi le fait que je ne m'étais pas assez bien préparé à l'approche du rugby en France. Pour certains joueurs la transition est immédiate, facile. Pour d'autres, et c'est mon cas, elle plus compliquée, admet l’intéressé sur le site internet du club. Mon jeu a évolué, je marque moins d'essais mais je plaque beaucoup plus. Je prends du plaisir à défendre, à faire reculer l'adversaire. Bien sûr, j'aimerai marquer davantage d'essais mais je suis d'abord là pour le bien de l'équipe. Pour être honnête, je préfère désormais participer à la construction d'un essai que d'être en bout de ligne, de courir et d'aplatir. J'ai fini la saison dernière usé, lessivé. Les gens attendaient tellement de moi, c'est d'ailleurs tout à fait normal, je ressentais cette pression dans les regards, les remarques que j'entendais derrière moi. Je n'étais plus naturel, je n'étais plus moi. Christian(Lanta) et Christophe (Deylaud) sont venus me voir avant mon départ en vacances, leur discours était simple : "tu fais le vide dans ta tête, tu ne penses plus à l'environnement extérieur mais tu ne penses qu'à toi. Et quand tu rentres, tu reviens avec le sourire, avec l'envie de prendre du plaisir à jouer au rugby". Et ce plaisir, le garçon l'a retrouvé.
La vie en France
Si Joe Rokocoko va mieux sur le terrain, c’est aussi parce qu’il est mieux dans sa tête, mieux dans sa vie. La France ? Il ne regrette pas un instant d’avoir fait ce choix : "Je suis heureux d'être en France, même si les premiers mois ont été difficiles, j'ai ensuite vite pris le pli. Maintenant je comprends qu'il n'est pas évident de changer de pays, de culture et de rugby. Je commence à parler Français, vous parlez encore souvent trop vite alors je prends quelques mots dans une phrase que je relie… Si je n'avais pas toute ma famille en Nouvelle-Zélande nous resterions en France. […] Quand des joueurs néo-zélandais m'appellent et m'interrogent sur l'opportunité de venir jouer en Europe, je leur conseille de ne pas hésiter mais surtout de se montrer patient, de travailler, d'échanger avec les entraîneurs ce que je n'ai sans doute pas assez fait l'an dernier. Ce n'est pas parce que tu es All Blacks, que tu comptes des sélections, que tout le monde te connait que tu vas réussir. Venir à Bayonne, c'est aussi une belle leçon d'humilité pour moi."
L’Aviron Bayonnais ne lâchera pas son joyau
Alors que l’ex joueur des Blues d’Auckland pourrait être libre à l’issue de la saison (il dispose d’une clause libératoire), le club compte plus que jamais sur lui. Reconverti au centre depuis quelques matchs, le All Black a fini par convaincre ses entraîneurs. Moins finisseur mais devenu indispensable, Joe Rokocoko devrait bel et bien prolonger son bail à Bayonne. "On souhaite le garder", affirme le vice-président du club Philippe Ruggieri. Et qui sait, peut-être va-t-il redevenir la terreur des défenses qu’il était. Le talent n’a pas disparu…
Et puis Rokocoko c'est ça...
Retrouvez l'intégralité de l'interview sur le site officiel de l'Aviron Bayonnais
ced
Roco, roco ... ça me parle mais j'arrive pas à mettre un visage sur le ... ho mon dieu.
Maxime Rouquié
Merci @Wallis86 😉
wallis86
Vous ferez gaffe, plusieurs fois dans l'article y a marqué Rocokoco au lieu de Rokocoko 😉