Il y a 25 ans, Deylaud établissait un record face à Castres en finale [VIDÉO]
Christophe Deylaud, artilleur en chef du Stade Toulousain face à Castres en 1995.
Retour en vidéo sur la victoire de Toulouse sur Castres en finale du championnat de France 1995. Un match marqué par les 26 points de Christophe Deylaud.

Son record aura tenu dix ans. Avant qu'un certain Dimitri Yachvili claque 29 points lors de la finale du Top 14 2005 entre Biarritz et le Stade Français. En 1995, Christophe Deylaud avait été un, si ce n'est LE principal artisan du titre du Stade Toulousain, le 12e de son histoire, en marquant 26 des 31 points de son équipe face au voisin castrais. Un CO qui avait réalisé une première période presque parfaite en marquant un essai par Séguier (qui aurait été refusé aujourd'hui puisqu'il n'avait pas le contrôle du ballon), deux pénalités de Savy et un drop de Rui dès l'entame. Si bien qu'aux citrons, Castres, champion en 1993, menait 16 à 6.

Les compositions : 

Stade Toulousain :
 Ougier, N'Tamack, Ph. Carbonneau, Castaignède, Berty, (o) Deylaud, (m) Cazalbou (Artiguste), Sonnes, Cigagna (cap), Lacroix (Castel), Belot, Miorin, Portolan, Soula, Califano.

Castres Olympique : Savy, Escalle, Hyardet, Aué, Lucquiaud, (o) Rui, (m) Séguier (cap), Pagès, Swiadek, Diaz, Gourragne, Jeannard (Gaston), Lafforgue, Batut (Urios), Toussaint.

Si certains pensent que le rugby, c'était mieux avant, ils n'ont sans doute pas revu de matchs de l'époque depuis longtemps. Le rugby deviendra professionnel quelques mois plus tard. Ce 6 mai 1995, les joueurs sont encore amateurs. Et s'il y a du talent sur pré, avec notamment Castaignède ou Ntamack pour ne citer qu'eux, le jeu est très loin d'être aussi léché qu'aujourd'hui. On voit de belles intentions, mais l'exécution laisse à revoir avec un nombre incalculable de ballons tombés. Une faute sur presque chaque action. Et un temps de jeu effectif qui doit frôler le quart d'heure. Les envolées se comptent en effet sur les doigts d'une main. Mais on ne peut cependant pas remettre en question l'engagement. Qui va d'ailleurs parfois un peu trop loin. Sans forcément être sanctionné. La belle époque diront certains. 

Toujours est-il que le grand Stade Toulousain n'est pas rentré dans son match en première période. Le CO a su capitaliser sur les fautes des hommes duo Novès-Laïrle. Mais pour autant prendre une avance suffisante pour résister au retour du champion en titre. C'est l'arrière Ougier qui sonne la révolte au retour des vestiaires. Il sera l'auteur du seul essai du Stade dans cette partie à la 70e derrière une mêlée. Les Toulousains investissent le camp adverse et les pénalités pleuvent sur les Tarnais. Deylaud, le maître à jouer rouge et noir, a beaucoup usé du pied dans le jeu courant sans pour autant permettre à son équipe de scorer. C'est donc face aux perches qu'il va se montrer décisif. Auteur de six points dans le premier acte, il va passer cinq pénalités par la suite (45e, 49e, 54e, 57e, 74e). Ajoutant même la cerise sur le gâteau avec un superbe drop à la 79e. En infligeant un 25 à 0 à Castres, le Stade a conservé son titre. Il réalisera d'ailleurs un quadruplé entre 1994 et 1997.

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Deylaud c'était un vrai paquet de nerfs. J'adorais quand il retournait des avants trois fois plus lourds que lui sans bouger. Quel mental. Jamais revu comme ça. De supers souvenirs.

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