N’y voyez pas une coïncidence, tout ici est calculé pour attirer pas moins de 30 000 fans dans l’enceinte sportive mais également un maximum devant leur poste de télévision via le réseau de la NFL. Du succès de cette opération dépendra en partie la création de cette East Coast Ligue à 6 équipes dont le « coût de lancement » est estimé à 7,6 millions d’euros. Où se situe l’intérêt de la Premiership et de la NFL dans tout ça ? Pour la seconde cela pourrait représenter une manne financière importante lors de la longue intersaison alors que les stades sont inutilisés. Alors que pour la première ce serait une énorme occasion de mettre un pied dans le marché américain et de pourquoi pas mettre la main sur des joueurs de qualité comme Samu Manoa, aujourd’hui aux Saints de Northampton, ou encore Nate Ebner, ancien international américain qui excelle aujourd’hui chez les Patriots de la Nouvelle-Angleterre grâce à ses qualités défensives acquises en rugby.
Ne reste plus qu’à mettre sur pied une équipe digne de ce nom via un camp d’entraînement d’ici au mois d’août. Si la tâche peut paraître énorme à l’échelle de la France, les USA disposent d’un vivier d’athlètes bien plus important que le nôtre. Il faut savoir qu’en 2011 seul 1,7% des 15 000 joueurs de football américain ont intégré une équipe de NFL, sans oublier ceux laissés sur le bas-côté après-coup. Difficile d’imaginer le nombre de joueurs exacts mais on peut facilement penser qu’ils sont des milliers. Les convaincre de passer un été à apprendre un sport pas si éloigné du leur sous l’œil de la NFL ne devrait pas être si difficile. Ce pourrait être ce même type de joueurs, entraîné pendant quatre années dans des structures dignes, voire supérieures aux meilleurs clubs européens, qui pourrait finalement constituer les équipes de la ligue avec la perspective de représenter un jour leur pays.
Sources : The Guardian, ESPNScrum, Thisisamericanrugby