Il fut l’enfant terrible du rugby anglais. Avant les facéties de Quade Cooper et les tours de magie de Finn Russell, on avait déjà découvert ceux de Danny Cipriani. Alors que sa dernière apparition sur un terrain remontait à avril 2022, il n’en sera officiellement plus : l’ouvreur de 36 ans a annoncé prendre sa retraite ce mercredi.
Joueur fantasque, donc, mais également garçon tourmenté, aux mille vies (qu’on vous racontera probablement prochainement dans un plus long format), Cip’s aura tout connu, de coups de génies, en déboires, à 4 clubs anglais et aux Rebels de Melbourne, en Super Rugby.
Plusieurs fois, il a effectué des retours au premier plan incongrus et auxquels personne ne s’attendait. Rappelant à tout le monde qu’il fut un temps celui que toute l’Angleterre annonçait comme le successeur d’un certain Jonny Wilkinson.
Il faut dire que l’enfant de Londres possédait un talent exceptionnel : capables de gestes complètement fous, doté d’une qualité de passe comme on en a rarement vu et d’une patte gauche laser lorsqu’il était dans un bon jour, celui qui a débuté avec un casque vissé sur la tête aura cumulé 16 capes avec l’Angleterre.
Sans jamais participer à une coupe du monde. Un bilan famélique au regard de ses capacités, que ses blessures, problèmes extra-sportifs et son caractère bien trempé suffisent en grande partie à expliquer. Même si, élu meilleur joueur du Premiership en 2018/2019, il aurait sans conteste dû jouer le Mondial 2019 au Japon dans la foulée. Mais Eddie Jones en décida autrement.
"En envoyant un message à mon agent, j'ai réalisé que je ne voulais plus jouer. C'est un moment libérateur. Merci à tous les entraîneurs que j'ai eus, j'ai retiré beaucoup de choses à chacun d'entre vous. À tous mes coéquipiers, j'ai adoré jouer avec vous, je sais que parfois je pouvais être implacable, mais nous nous sommes bien amusés", a écrit Cipriani sur son compte Instagram.
Bref, le Cip’s, quand tu le voulais, tu nous auras (vraiment) fait rêver. Alors merci pour tout, et salut l’artiste.
Passovale
Le talent est parfois guidé par un soupçon d irrationnel. Quel dommage pour le rugby on aurait pu en voir beaucoup plus.
Chandelle 72
" je sais que parfois je pouvais être implacable..."
Voilà ce qu'il nous faut : la recette pour rendre les joueurs implacables !